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ChrisfromQuébec
01/12/2003, 14h46
Le lundi 1er décembre 2003

Match du mois

Chevrolet Aveo - Suzuki Swift + - Toyota Echo Hatchback

Un match serré au royaume du «beau, bon, pas cher»

Éric Lefrançois

collaboration spéciale, La Presse


Si l'automobile n'est pour vous qu'un moyen de transport pour aller du point A au point B, alors vous devez certainement grimacer à l'idée d'allonger 400$ par mois pour louer ou acheter un véhicule. Chevrolet, Toyota et Suzuki proposent de vous transporter sans vous ruiner.

Ces trois voitures ne manquent pas d'atouts pour s'illustrer... et s'annoncent difficiles à départager.Grâce à un gabarit et à un diamètre de braquage fort raisonnables, les sous-compactes Aveo, Swif+ et Echo Hatchback se montrent particu-lièrement à l'aise en ville, leur terrain de jeu naturel.

Leurs missions favorites consistent à conduire madame ou monsieur au travail, de transporter les courses ou encore de chercher les enfants à l'école. Pour cela elles offrent des places arrière décentes, un coffre minimaliste sans doute, mais modulable grâce au dossier arrière fractionné. Elles ne craignent pas non plus de prendre la route. Leur moteur délivre plus de 100 chevaux. Assez pour offrir des performances acceptables, des reprises suffisantes pour assurer des dépassements sécurisants.

Bref, ces trois voitures ne manquent pas d'atouts pour s'illustrer... et s'annoncent difficiles à départager.

D'ailleurs, si elles se ressemblent, cela n'est pas le fruit du hasard puisqu'il s'agit en fait de la même voiture, c'est-à-dire une Daewoo sous des noms d'emprunt. Née Kalos, cette petite sud-coréenne dessinée par Giugiaro-Ital Design a pour principal atout d'offrir un rapport prix/prestations fort intéressant. Il s'agit en fait d'une évolution de la défunte Lanos, une sous-compacte que Daewoo proposait du temps où elle distribuait elle-même ses produits.

Compétition

Si l'Echo Hatchback n'a plus véritablement de secret pour nos lecteurs (elle a fait l'objet d'un banc d'essai complet le 10 novembre dernier), les Aveo et Swift+ viennent tout juste d'arriver dans le commerce.

Car le créneau des petites voitures s'enrichit cette année de nouvelles candidates et à voir les ventes de l'Echo Hatchback, arrivée en août dernier, la demande est à la hauteur de l'offre. À tel point que d'autres constructeurs évaluent la possibilité d'inscrire une nouveauté dans ce créneau. C'est le cas de Mazda qui poursuit ses négociations avec la maison mère pour obtenir la 2 (une sous-compacte dérivée de la Ford Fiesta et assemblée en Espagne) et de Nissan paraît-il qui, a-t-on appris, pourrait ramener la Micra (elle fut commercialisée chez nous il y a une dizaine d'années). Le regain de popularité de ce segment pourrait également fournir des munitions aux concessionnaires Volkswagen qui souhaitent depuis des lunes que le constructeur allemand propose la Lupo, un véritable modèle d'entrée de gamme.

Si l'Echo Hatchback semble être la plus douée, il est encore trop tôt pour affirmer qu'elle survole la catégorie. D'ailleurs, la championne des minis demeure la Hyundai Accent (troisième véhicule le plus vendu au Québec). Et avant de la rejoindre, la Toyota devra se mesurer à deux nouvelles rivales très ambitieuses: la Chevrolet Aveo et la Suzuki Swift +.

Chevrolet et Suzuki surtout comptent énormément sur les Aveo et Swift+ pour relancer leurs ventes dans ce créneau qu'elles occupaient jadis avec les Metro et Swift. Aveo et Swift + ont le bon goût de se présenter à des prix assez abordables, nanties d'une gamme assez complète d'équipements.

Autre texte:

Au Canada, une sous-compacte sur deux est vendue au Québec. C'est dire l'importance que nous, Québécois, accordons à ce créneau boudé par nos voisins du Sud pour qui bigger, c'est toujours better. Ne connaissent-ils pas le dicton «dans les petits pots, les meilleurs onguents? »

Esthétiquement, l'Echo Hatchback plaît beaucoup. Fière de sa ligne, la Toyota séduit partout où elle va. Et même si elle est vendue à petit prix, la qualité de l'assemblage et de la peinture ne fait l'objet d'aucune critique. Moins mignonnes (une question de goût), les Aveo et Swift+ présentent une qualité de fabrication inégale. Fait à noter, les flancs des carrosseries de ces trois voitures sont dépourvus de moulures pro-tectrices.

Avec ses nombreux rangements à l'avant, l'Echo fait rougir ses concurrentes. Cependant, la Toyota ne fait pas l'unanimité. Son instrumentation grimpée au centre du tableau de bord, «on ne s'y habitue pas», prétend un essayeur. La mauvaise qualité apparente des matériaux est décevante. Du gros plastique, dur, brillant et fragile (sensible aux rayures) à bord de la Toyota alors que ses concurrentes d'un jour proposent une présentation plus soignée avec des plastiques de différentes textures et couleurs.

Face à la Chevrolet et à la Suzuki, la Toyota fait figure de parent pauvre au rayon des accessoires. Elle offre, il est vrai, l'ABS de série (optionnel sur l'Aveo, inaccessible sur la Swift+), mais il lui manque tout de même le lecteur de disques compacts et plusieurs commandes électriques (glaces, rétroviseur extérieur droit) pour rendre le quotidien plus agréable. En revanche, aucune ne propose une commande à distance pour ouvrir le hayon.

La perfection ne se trouve pas plus du côté du duo Swift+/Aveo. Quand il s'attarde, il décèle des fausses notes de finition, tels que des mauvais ajustages entre les différents éléments composants la console et le tableau de bord.

L'Echo paraît plus étriquée que les Aveo et Swift+. Et ce n'est pas qu'une impression. Même si comme les deux autres, sa colonne de direction se déplace en hauteur, la position de conduite et le siège, pour petites personnes, fatiguent les grands. De plus, contrairement aux Chevrolet et Suzuki, le baquet de l'Echo refuse de s'élever pour nous offrir une position de conduite agréable et confortable.

Même si elle ne peut asseoir que deux personnes à l'arrière (deux ceintures seulement contre trois), l'Echo a au moins l'avantage d'offrir quelques espaces de rangement (au dos des sièges), des porte-gobelets et des glaces qui s'effacent complètement dans les portières. Rien de tout cela à bord des Aveo et Swift+ (hormis une seule pochette au dos d'un baquet), mais il y a de l'espace pour trois jeunes enfants et beaucoup de dégagement pour les jambes pour un véhicule de cette catégorie.

De plus, les parents qui voyagent avec des enfants en bas âge prendront note que les points d'ancrage pour arrimer le siège des tout-petits se trouvent au dos du dossier de la banquette alors que ceux des Aveo et Swift+ se trouvent dans la partie intérieure du seuil du hayon. Est-ce vraiment sûr en cas d'impact?

On accède au coffre de nos trois concurrentes par un hayon. Le bouton-poussoir qui permet d'ouvrir celui de l'Echo est un véritable casse-ongle. Une clenche au-dessus de la plaque d'immatriculation ouvre le coffre des deux autres. Le seuil du coffre d'Echo est moins élevé (plus facile à charger), mais le coffre est moins logeable. Celui des Aveo et Swift+ n'est guère plus grand, mais il a l'avantage, une fois les banquettes rabattues, de former un espace parfaitement plat. Seul ennui: pour rabattre le coussin, il faut tirer sur deux fragiles languettes de plastique qui menacent de se rompre à tout moment (d'ailleurs, nous en avons brisé deux au cours de nos essais).

Vive la ville
Techniquement, le moteur de la Toyota est le plus raffiné, car doté d'une distribution variable du calage des soupapes (VTTi). Même si sa cylindrée est inférieure aux deux autres véhicules inscrits à ce match (1,5 contre 1,6 litre), cette mécanique est la plus puissante et aussi la plus économique à la pompe. En revanche, la bonne volonté de ce moteur est tempérée par une boîte automatique à la fois lente et brusque.

Même s'il n'est pas aussi avancé techniquement, le moteur à quatre cylindres de 1,6 litre qui anime les Aveo et Swift+ se révèle plus doux à l'oreille que le 1,5 litre développé par Toyota, et ce, autant à vitesse stabilisée qu'en phase d'accélération. De plus, il entretient de meilleurs rapports avec la boîte automatique qui l'accompagne en option. Seul reproche à l'égard de cette boîte: sa grille de sélection «en escalier» qui rend le passage manuel des rapports laborieux, surtout la marche arrière.

L'Echo se dis-tingue par une direction plus franche qui en fait la plus dynamique et la plus amusante à conduire. Revers de la médaille, défavorisée par sa hauteur, elle s'avère plus sensible au vent que les deux autres sur l'autoroute. Ajoutons à cela le confort très relatif de l'Echo sur des parcours de plus d'une heure en raison d'une suspension plus rigide et d'un niveau sonore plus élevé.

Si les suspensions de l'Echo entraînent quelques secousses, elles maîtrisent bien les mouvements de caisse et contribuent à son agilité. Celles qui équipent les Aveo et Swift+ paraissent plus confortables, mais dès que la chaussée se dégrade, elles se révèlent trop souples et mal amorties, surtout en détente.

Côté freinage, l'Echo Hatchback fait la leçon à ses deux concurrentes. Il faut dire qu'elle chausse des pneus de meilleure qualité et est dotée d'un dispositif antiblocage efficace. Bien qu'équipée elle aussi du système ABS (une option), l'Aveo a freiné sur une plus longue distance. De plus, en raison sans doute de la piètre qualité de ses pneumatiques, le dispositif antiblocage de la Chevrolet s'est avéré sensible et beaucoup trop prompt à se déclencher. En revanche, le freinage de la Suzuki, la seule dépourvue de cette aide à la conduite, s'est montré efficace et facile à moduler. Aucune de nos protagonistes n'est équipé d'un dispositif antipatinage, mais compte tenu de la puissance disponible, cela ne pose pas problème.

Budget
Puisque nos trois protagonistes sont vendues dans la même fourchette de prix, il faut reconnaître que l'Echo Hatchback n'est pas aussi bien fournie en accessoires que les deux autres. En échange, la Toyota se revend à bien meilleur prix et consomme moins. Bref, c'est un choix économique et logique pour qui recherche la fiabilité et la durabilité associés aux produits du numéro 1 japonais.

Cependant, sa conception orientée sur la conduite urbaine ne lui permet pas d'être aussi polyvalente que les deux autres. Heureusement elle se montre peu onéreuse à l'achat (à la condition de faire son deuil de certains équipements) comme à l'usage.

Les Aveo et Swift+ se révèlent plus polyvalentes. À l'aise en ville, elles ne détestent pas prendre la route. Les sièges sont plus confortables, le bruit mieux contenu et la transmission automatique plus douce et agréable. Mais laquelle choisir? La Suzuki ou la Chevrolet? La valeur de revente de la Suzuki est un brin supérieure, mais GM exploite un réseau de concessionnaires plus puissant et propose généralement des conditions de financement supérieures.

Azn_Chinnu
01/12/2003, 18h28
Ouais.... :shock:
C'est un peu long à lire. :D ...ouff mais très intéressant par compte.

Les comparaisons sont là...Ça avantage la swift et l'aveo mais je m'acheterais quand même une Écho hatchback, meilleur moteur, et surtout que j'imagine que ça va être plus fiable que les 2 autres vu que la écho est commercialisé depuis longtemps ailleurs dans le monde avec le surnom Vitz..

To_Yo_Ta
01/12/2003, 19h01
Toyota ne sont pas fort sur l'équippement. Par contre, la voiture est plus belle que les 2 autres en ayant pratiquement de meilleurs performance et une economie.

pis la echo avec 52 choix de personnalisation, ca c'est bien penser.