Stéphane Dumas
22/04/2005, 11h25
article trouvé à http://www.leguide.be/Guide/moteurs/page_5363_323968.shtml essai d'une Ford Focus européene avec le système biocombustible (flex-fuel)
Est-il possible aujourd'hui en Belgique d'utiliser une voiture fonctionnant avec un mélange d'essence et d'éthanol ? En théorie oui, comme le prouvent les lignes qui suivent, mais avec des réserves dont la principale est la disponibilité du biocarburant.
Sur un prototype Ford Focus « bioéthanol » découvert récemment, l'éthanol E85 venait d'Aix-la-Chapelle, au siège de l'usine ! Heureusement pour nous, le plein pouvait aussi être effectué avec de l'essence classique sans plomb à 95 octanes, la composition du carburant pouvant varier entre 100 % d'essence et 85 % d'éthanol additionné d'essence sans plomb.
Mais bientôt, comme l'espèrent nos agriculteurs wallons, de l'alcool obtenu par la fermentation de végétaux sera peut-être disponible en Belgique, à l'image par exemple du Brésil où un hectare de cannes à sucre permet de produire 5.000 litres d'éthanol.
Extérieurement, le prototype Ford Focus 1.6 n'offre aucun signe distinctif apparent, en dehors de quelques traits décoratifs logiquement dominés par le vert. En revanche, le moteur Zetec SE à l'éthanol fait appel à des pièces particulières pour prévenir la corrosion des alliages légers par un carburant à base d'alcool. Sont aussi montées d'autres conduites de carburant afin d'empêcher la dilatation et un système d'alimentation adapté au niveau de l'injection et de l'allumage. Pour identifier les pièces différentes, le constructeur a programmé de nouveaux numéros de référence ou un marquage à l'aide d'une couleur spéciale que l'on retrouve par exemple sur le réservoir en acier inoxydable.
Au volant, rien ne distingue la conduite d'une Focus 1.6 (100 ch) fonctionnant à l'essence ou sur base d'un mélange essence/alcool. Sans avoir été mesurées avec précision, les performances ne sont pas apparues différentes, à l'inverse de la consommation à l'évidence plus élevée mais non contrôlée, faute de pouvoir faire un plein de carburant adéquat !
Outre des entretiens plus fréquents et une vidange d'huile tous les 10.000 km, la Focus « verte » a besoin, si la température est inférieure à 12º C, d'un préchauffement du bloc moteur.
A quand une voiture utilisant partiellement l'éthanol ou le méthanol (les deux carburants ne sont pas interchangeables), favorables à l'environnement grâce à l'absence quasi totale de résidus (selon Ford, le rejet de CO2 sur la Focus a pu être réduit de 40 à 70 % par rapport à l'essence) ? La technologie existe chez différents constructeurs, et la volonté politique se fait jour en Belgique. Reste à activer financièrement, fiscalement et techniquement le processus et à organiser la distribution. Mais faudra-t-il attendre de nouveaux record de prix pour l'essence et le diesel ou des agitations géopolitiques susceptibles de mettre à mal des réserves de pétrole déjà réduites ?
Est-il possible aujourd'hui en Belgique d'utiliser une voiture fonctionnant avec un mélange d'essence et d'éthanol ? En théorie oui, comme le prouvent les lignes qui suivent, mais avec des réserves dont la principale est la disponibilité du biocarburant.
Sur un prototype Ford Focus « bioéthanol » découvert récemment, l'éthanol E85 venait d'Aix-la-Chapelle, au siège de l'usine ! Heureusement pour nous, le plein pouvait aussi être effectué avec de l'essence classique sans plomb à 95 octanes, la composition du carburant pouvant varier entre 100 % d'essence et 85 % d'éthanol additionné d'essence sans plomb.
Mais bientôt, comme l'espèrent nos agriculteurs wallons, de l'alcool obtenu par la fermentation de végétaux sera peut-être disponible en Belgique, à l'image par exemple du Brésil où un hectare de cannes à sucre permet de produire 5.000 litres d'éthanol.
Extérieurement, le prototype Ford Focus 1.6 n'offre aucun signe distinctif apparent, en dehors de quelques traits décoratifs logiquement dominés par le vert. En revanche, le moteur Zetec SE à l'éthanol fait appel à des pièces particulières pour prévenir la corrosion des alliages légers par un carburant à base d'alcool. Sont aussi montées d'autres conduites de carburant afin d'empêcher la dilatation et un système d'alimentation adapté au niveau de l'injection et de l'allumage. Pour identifier les pièces différentes, le constructeur a programmé de nouveaux numéros de référence ou un marquage à l'aide d'une couleur spéciale que l'on retrouve par exemple sur le réservoir en acier inoxydable.
Au volant, rien ne distingue la conduite d'une Focus 1.6 (100 ch) fonctionnant à l'essence ou sur base d'un mélange essence/alcool. Sans avoir été mesurées avec précision, les performances ne sont pas apparues différentes, à l'inverse de la consommation à l'évidence plus élevée mais non contrôlée, faute de pouvoir faire un plein de carburant adéquat !
Outre des entretiens plus fréquents et une vidange d'huile tous les 10.000 km, la Focus « verte » a besoin, si la température est inférieure à 12º C, d'un préchauffement du bloc moteur.
A quand une voiture utilisant partiellement l'éthanol ou le méthanol (les deux carburants ne sont pas interchangeables), favorables à l'environnement grâce à l'absence quasi totale de résidus (selon Ford, le rejet de CO2 sur la Focus a pu être réduit de 40 à 70 % par rapport à l'essence) ? La technologie existe chez différents constructeurs, et la volonté politique se fait jour en Belgique. Reste à activer financièrement, fiscalement et techniquement le processus et à organiser la distribution. Mais faudra-t-il attendre de nouveaux record de prix pour l'essence et le diesel ou des agitations géopolitiques susceptibles de mettre à mal des réserves de pétrole déjà réduites ?