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Voir la version complète : Vers un système de santé à deux vitesses?



G@B
09/06/2005, 12h32
Jugement très important rendu ce matin (à 4 juges contre 3) permettant ainsi de pouvoir contracter une assurance médicale avec une compagnie privée pour recevoir des actes médicaux déjà payés par le système public.

Je suis à 100% pour cette décision et j'espère que ça ouvrira la porte à l'implantation d'un véritable système de santé parallèle privé au Québec tout en maintenant le système de santé accessible à tous. Le système public est tellement pitoyable, les listes d'attentes tellement longues qu'il faut permettre de désengorger tout ça avec l'option du privé.

Je me situe dans la classe moyenne, très moyenne même mais je serais prêt à sortir les $$$ pour avoir les meilleures chances d'être diagnostiqué tôt et soigné avec le même empressement si mon état de santé se détériorait. Et croyez-moi que j'hésiterais pas pantoute. Le système public n'acquitte tout simplement pas ce mandat. Nos animaux domestiques sont mieux traités que nous, c'est bien connu. Comme dirait Minou, ''cash is king''.

Je ne remet pas en doute la qualité des soins au public, les professionnels qui y oeuvrent font leur gros possible avec les outils qu'ils ont et doivent faire des miracles avec de sempiternelles coupures de budgets. Mais à l'heure ou les gens s'endettent lourdement pour des gros chars, des maisons au-dessus de leurs moyens et toute la superficialité matérielle que la société commande, quand il s'agit de santé on ne devrait même pas avoir d'hésitation. Faut savoir prioriser. Il ne s'agit pas ici de donner aveuglement l'assentiment à un système privé pour mettre en péril le système Castonguay de gratuité publique mais bien d'une véritable alternative pour aérer l'engorgement crasse du public et recevoir les soins de santé qu'on est en droit de s'attendre.

Le système public devra faire son examen de conscience et admettre son constat d'échec. Québec pourrait toutefois utiliser sa clause nonobstant pour se soustraire au jugement de la Cour suprême et aller dans la politique des pays communistes.



http://lcn.canoe.com/lcn/infos/national/archives/2005/06/20050609-095545.html

STONE_COLD
09/06/2005, 12h42
Je suis pour ça aussi mais j'espère qu'il aura un contrôle de très serré de qui opère dans le privée sinon ça risque d'ouvrir à des docteurs 'Nick Riviera' comme dans les Simpsons. Bonjour tout le monde :!:

Chialeux
09/06/2005, 12h51
Je suis pour ça aussi mais j'espère qu'il aura un contrôle de très serré de qui opère dans le privée sinon ça risque d'ouvrir à des docteurs 'Nick Riviera' comme dans les Simpsons. Bonjour tout le monde



:lol: as good as DR Hebert . If its written it should be true :lol:

Minou
09/06/2005, 12h56
Je suis d'accord avec le jugement. La médecine socialiste est sur le déclin depuis longtemps.

J'ai hâte que nos politicailleurs aient le courage de dire les vraies affaires et de cesser de se cacher derrière la soi-disant gratuité pour tous.

Veut veut pas, the writing is on the wall, comme qu'on dit et jugement ou pas, la médecine et cliniques privées existent déjà. C'est un fait. Que les vierges offensées cessent de se mettre la tête dans le sable.

Rasti
09/06/2005, 13h37
J'aimerais qu'on m'explique en quoi un système de santé parallèle va désengorger le système. Vraiment.

Et j'aimerais vraiment qu'on comprenne que des solutions miracles, il y en existe pas. L'engorgement du système de santé est en partie causé par une donnée bien simple : la population vieillit.

Un médecin qui quitte le système public pour le privé ne fait que déplacer le problème. Moins de médecin dans le public, ça veut dire le même engorgement.

En d'autres mots, il n'y a pas davantage de médecins, d'infirmières, etc., dans un système "à deux vitesses". L'engorgement du système n'est pas seulement une question d'argent.

Non seulement on risque de déplacer le problème, mais de gangréner le système public.

Bref, ça ne sent pas bon tout ça.

STONE_COLD
09/06/2005, 13h52
J'aimerais qu'on m'explique en quoi un système de santé parallèle va désengorger le système. Vraiment.

Et j'aimerais vraiment qu'on comprenne que des solutions miracles, il y en existe pas. L'engorgement du système de santé est en partie causé par une donnée bien simple : la population vieillit.

Un médecin qui quitte le système public pour le privé ne fait que déplacer le problème. Moins de médecin dans le public, ça veut dire le même engorgement.

En d'autres mots, il n'y a pas davantage de médecins, d'infirmières, etc., dans un système "à deux vitesses". L'engorgement du système n'est pas seulement une question d'argent.

Non seulement on risque de déplacer le problème, mais de gangréner le système public.

Bref, ça ne sent pas bon tout ça.

Peu importe c'est le cash qui mène les médecins, ils vont aller faire du public dans les autres provinces si c'est pas du privée ici.

Une nouvelle étude menée à l'échelle du Canada conclut que les résidants de Montréal ont bien plus de peine à se dénicher un médecin de famille que leurs homologues des autres grandes villes du pays.

D'après les constatations de l'Institut canadien d'information sur la santé, le ratio de généralistes est de 120 pour 100 000 habitants à Montréal, contre 144 à Toronto et 172 à Vancouver. Quant aux médecins spécialistes, les comparaisons sont semblables entre les trois villes, qui attirent de plus en plus de médecins.

Mais à l'intérieur du Québec, malgré le débat sur la médecine en régions éloignées, les ratios de la Côte-Nord, des Cantons-de-l'Est et de la Gaspésie sont supérieurs à celui de Montréal.

Marc Roper, analyste au Centre de santé de l'Université McGill, blâme en partie le gouvernement du Québec pour l'exode que vit Montréal. Il s'oppose à la restriction forçant les jeunes médecins à pratiquer en régions. À son avis, elle incite à l'exode vers les autres provinces.

Selon sa compilation, quelque 300 000 Montréalais n'ont pas de médecin de famille.

G@B
09/06/2005, 17h12
J'aimerais qu'on m'explique en quoi un système de santé parallèle va désengorger le système. Vraiment.

Un médecin qui quitte le système public pour le privé ne fait que déplacer le problème. Moins de médecin dans le public, ça veut dire le même engorgement.




Quand je dis que le système public doit faire son examen de conscience, ça commence par un assouplissement du contingentement des admissions dans nos facultés de médecine qui se font encore au compte-gouttes. Et ça commence par l'abolition des ces foutus quotas imposés par le gouvernement à nos médecins. Après un nombre X d'heures facturées à la RAAMQ, un médecin n'est plus remunéré pour les heures qu'il fait en surplus, pour répondre aux demandes croissantes de la clientèle. C'est ce qui a d'ailleurs poussé mon médecin de famille à la pré-retraite l'an dernier.

Il y a beaucoup de blocs opératoires sous-utilisés dans nos centres hospitaliers faute de budgets. Ce sont ces mêmes blocs qui sont visés par la pratique privée. La clientèle qui paiera pour ces utilités (qui ne serviraient pas de toute façon pour les patients en attente au public) contribuerait à désengorger les listes d'attentes. Ceci étant dit, le maintien de notre système actuel de gratuité universelle est nécessaire même s'il n'est pas parfait. Mon frère réside aux États-Unis depuis 15 ans et là-bas, c'est vrai en maudit qu'il faut avoir les moyens de tomber malade, les coûteuses assurances privées ne paient pas tout.