Parodie - Cigale et fourmi

VERSION CLASSIQUE

La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule; elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver.

La cigale pense que la fourmi est stupide; elle rit, danse et joue tout l'été.

Une fois l'hiver arrivé, la fourmi est au chaud et bien nourrie.

La cigale grelottante de froid n'a ni nourriture ni abri et meurt de froid

FIN


VERSION MODERNE QUÉBÉCOISE

La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule; elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver.

La cigale pense que la fourmi est stupide; elle rit, danse et joue tout l'été.

Une fois l'hiver arrivé, la fourmi est au chaud et bien nourrie.
La cigale grelottante de froid organise une conférence de presse et
demande pourquoi la fourmi a le droit d'être au chaud et bien nourrie tandis que les autres moins chanceux comme elle ont froid et faim.

La télévision organise des émissions en direct qui montrent la cigale grelottante de froid et passent des extraits vidéo de la fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions.

Les Québécois sont frappés que dans un pays si riche, on laisse souffrir cette pauvre cigale tandis que d'autres vivent dans l'abondance.

Les associations contre la pauvreté manifestent devant la maison de la fourmi.

Les journalistes organisent des interviews demandant pourquoi la fourmi est devenue riche sur le dos de la cigale et interpellent le gouvernement pour augmenter les impôts de la fourmi afin qu'elle paie "sa juste part".

En réponse aux sondages, le gouvernement rédige une loi sur l'égalité économique et une loi (rétroactive à l'été) d'anti-discrimination.

Les impôts de la fourmi sont augmentés et la fourmi reçoit aussi une amende pour ne pas avoir embauché la cigale comme aide.

La maison de la fourmi est percemptée par les autorités car la fourmi n'a pas assez d'argent pour payer son amende et ses impôts.

La fourmi quitte le Québec pour s'installer avec succès en Alberta.

La télévision fait un reportage sur la cigale maintenant engraissée.

Elle est en train de finir les dernières provisions de la fourmi bien que le printemps soit encore loin.

L'ancienne maison de la fourmi devenue logement social pour la cigale se détériore car cette dernière n'a rien fait pour l'entretenir.

Des reproches sont faits au gouvernement pour le manque de moyens.

Une commission d'enquête est mise en place, ce qui coûtera 10 Millions.

La cigale meurt d'une overdose.

Les médias commentent sur l'échec du gouvernement à redresser sérieusement le problème des inégalités sociales.

La maison est squattée par un gang de coquerelles immigrées, le
Gouvernement se félicite de la diversité multiculturelle du Québec.

Les coquerelles organisent un trafic de marijuana et terrorisent la
communauté.

Tres bon, je la cherchais justement, je l'avais entendu a cool fm. C'est tellement vrai. :lol: :lol:

Me semble que ça fait longtemps j'ai pas répondu de quoi ! Je vais me lancer ici. Ceux pour qui la politique, c'est juste un autre mot pour "gros char de m*rde", vous n'êtes pas obligés de lire.

La néo-fable, je la trouve très drôle, et en même temps révélatrice de notre intolérance et parfois de notre incompréhension aussi (je m'inclus dans le lot). On classe rapidement tous ceux bénéficiant d'aide comme des paresseux chroniques qui vivent sur le dos du monde. Pourtant, parmi ces gens, il s'en trouve beaucoup qui font du bénévolat et qui s'impliquent dans leur communauté, à leur façon. À l'inverse, je connais des patrons d'entreprise qui, franchement, empochent le pactole sans faire plus que lever le petit doigt 2 ou 3 fois par jour, tout ça sur le dos de leurs employés ou d'une population parfois crédule, souvent ignorante. L'exemple de tous les financiers spéculant et profitant d'informations privilégiées (délits d'initiés) est très révélateur : c'est la loi du moindre effort. C'est la cigale qui, l'automne venu, tape sur la fourmi avec son violon, lui pique sa bouffe, squate sa maison et se vante à ses copines qu'elle a une piaule downtown.

Il me vient une question et je vous la pose. Vous pouvez y répondre ou non, c'est davantage pour stimuler la réflexion. Que devrait-on faire avec les démunis, les marginaux et les proscrits (à la limite, persécutés) ? Rien du tout ? Laisser "le marché" faire, garder pour soi ce qu'on a gagné au complet et laisser "les autres" faire en sorte que tout soit beau et joli autour de nous ? J'ai déjà expliqué la concept de redistribution des richesses comme axiome d'une démocratie authentique. Mais savez-vous pourquoi c'est si important au moins ?

Je vais tenter de m'expliquer avec deux analogies. La première, la principe d'un Total Totalitarisme. Dans ce contexte, imaginez qu'un tyran s'accapare toutes, mair absolument toutes les richesses de sa nation de 20 habitants, ne laissant à la "population" que le strict minimum pour sa survie. Si nous vivions dans un tel monde, tous ici sans exception crieraient à l'infâmie, au scandale, à la trahison de l'humanité. Pourquoi ? Parce qu'une personne qui garde tout pour elle et elle seule est en définitive un égoïste fini et un profiteur notoire. Parce que cette personne empêche ainsi les 20 autres de profiter de ressources pour contribuer à l'épanouissement de ses semblables. Je crois que la logique la plus élémentaire nous dicte qu'il faut détrôner l'autocrate.

Alors pourquoi il n'en serait pas de même dans notre civilisation très réelle ? C'est pourtant le même scénario ! Mais par un nombre absolu suffisamment élevé, on a fini par croire que ceux qui faisaient de l'argent étaient forcément les plus beaux, intelligents, charismatiques, bref des demi-dieux dignes d'une génuflexion en bonne et due forme, et Amen ! que je te lèche les bottes ! Autant être clair sur-le-champ : je réfute complètement l'idée d'un communisme absolu, c'est une idée aussi bête que le capitalisme sauvage. Cependant, l'accaparement d'une telle somme de ressources par une "élite" (que je qualifierais plutôt de population foutrement chanceuse et pas forcément méritoire de ce qu'elle possède) rend en définitive tout le monde plus pauvre : plus pauvre en eau, plus pauvre en air, plus pauvre en forêts, plus pauvre en beauté et plus pauvre en humanisme, cette petite chose qui fait qu'on n'est pas en train de s'épouiller mutuellement en ce moment... Combien de d'esprits brillants sont nés dans des conditions si excécrables qu'ils n'ont jamais émergé pour contribuer à l'avancement de tous ? Que ce soit le voisin qui ne gagne pas assez ou l'enfant né dans une campagne du Bénin (le premier qui me dit que les Africains sont des paresseux crasses, je le trucide sur la place publique; vous essaierez de reconstruire un continent après 200 ans d'occupation hostile, un dépouillement quasi-complet des hommes vers l'esclavage, l'exploitation des ressources naturelles sans compensation et la fermeture des frontières arbitrairement, enfermant ainsi nombre de populations nomades et les ostracisant sans autre forme de procès qu'une cruauté justifiée par un racisme dénué de tout fondement).

La deuxième analogie est plus métaphorique, essayez de voir au-delà de l'image : la société des fourmis. Je crois en avoir déjà discuté. Les fourmis, outre les castes guerrières, ouvrières et autres, sont organisées offisieusement en trois groupes distincts (j'utilise le féminin, mais la plupart sont asexuées en passant; sauf qu'on dit "une" fourmi, alors voilà). Appelons-les "profiteuses", "empotées" et "fourmis à tout faire". Les "profiteuses" sont lâches et franchement donnent une impression d'inutilité. Elles ne foutent rien de leur temps, sinon manger et tourner en rond. Elles composent environ un tiers de la population fourmi. Les secondes, les "empotées", sont pleines de bonne volonté, mais quoi qu'elles fassent, elles mettent le bordel là où elles passent. Elles bloquent le chemin en marchant boîtement à contresens, bouchent des tunnels utiles, font s'effondrer des caves en excavant juste dessous, rapportent de la nourriture inutilisable, bref la liste est la longue. Elles sont le deuxième tiers. Finalement, les "fourmis à tout faire", le dernier tiers d'un peuple fourmi. Elles font ce que les "profiteuses" ne font pas, refont et réparent ce que les "empotées" ont tenté de faire, et construisent par-dessus tout ça pour faire évoluer la fourmilière. Contrairement à ce que l'on pense, il n'y a pas de tête dirigeante. La reine pond des oeufs, mais ne coordonne absolument rien.

Bien sûr, nous ne sommes pas des fourmis, mais ce qui semble fonctionner chez elles, c'est la coopération hors de tout préjugé qu'on y trouve. Les "profiteuses" ne glandent rien ? Eh bien ! c'est la vie, elles pourront manger malgré tout et rentrer au bercail quand elles le vondront. Elles agissent comme dans une grande famille : chacune fait son bout de chemin, et quoi qu'il arrive, elles restent solidaires.

Qu'est-ce qui nous empêche d'être solidaires les uns avec les autres ? Souvent, c'est l'abnégation d'un désir de domination dont on est incapable de se défaire, un égoïsme puéril et une volonté d'agression le plus souvent injustifiée qui nous poussent à mépriser autrui. On oublie trop souvent que c'est dans l'élévation de son prochain que réside son propre accomplissement, pas dans sa noyade.

Ce que tu écris est vrai mais le problème réel est qu'on ne tire même plus profit des fourmis, on veut leur peau. La sagesse est normalement d'observer et de chercher à comprendre pour s'améliorer.

Pourquoi est-ce toujours au même de donner? J'aimerais bien savoir ce que le gouvernement me donne ou ce que les assistés sociaux m'apportent?

Pour arriver à un revenu décent et à des bénéfices moyens, la famille d'aujourd'hui doit contribuer énormément et quand elle réussis à épargneron lui en enlève un peu. Quelle motivation !!!

Tsé aujourd'hui dans la vie, on puni souvent mais combien de fois on récompense les gens? Pratiquement jamais. On apprend pas aux gens à mieux gérer leur argent, on leur en donne plus. Pourquoi donner le poisson plutôt que d'apprendre aux gens à pêcher?

En terminant l'équité, ce sont nos gains sur nos contributions qui doit égaler vos gains sur vos contributions. Or, au Québec, l'équité ne semble plus exister. C'est plutôt la loi de qui se plaint le plus fort.

Je suis quelqu'un de fondamentalement généreux mais j'en ai raz le pompom de toujours sentir la convoitise de mes biens gagnés à la sueur de mon front et de 55 heures par semaine de travail.

Signé:

Une fourmi qui voudrait bien que les cigales apprennent par l'exemple afin qu'à mon tour je puisse me mettre à chanter et danser.

Citation:

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Envoyé par sproutchu

Il me vient une question et je vous la pose. Vous pouvez y répondre ou non, c'est davantage pour stimuler la réflexion. Que devrait-on faire avec les démunis, les marginaux et les proscrits (à la limite, persécutés) ? Rien du tout ?

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Je vais te posé une question aussi, pour quelle raison sont démunis, maginaux ou proscrit?? Oui il y'a des exeption, mais quand meme. Il y'en n'as la dedans qui refuses de faire parti de la societé, alors pkoi ils acceptent l'argent de la societé ??

:lol: haaa Sproutchou.... quel fun que ce doit être avec toi autour d'un feu, avec une couple de bières dans l'corps!!! 8)


Faut pas oublier, qu'en quelque part, les grosses têtes dirigeantes, sont parti de rien et ont batti une empire avec des choix qu'ils ont cru être les meilleur et aussi les défaites qui s'en ont suivies, suite à leur choix!!

On a un petit centre d'achat ici à Gaspé, juste en face de HLM, et y a un petit restaurant au centre et des tables dans le mail, surnommé, l'allé des champions... Dans cette allé, il y a une gang de bon a rien qui ne font que gratter des gratteux à la journée longue, entre 4-5 gratteux, vont fumer dehors, et c'est fou comment il peut en avoir les 1 2 3 ier du mois... première impression qui passe par la tête en les voyant...

Moi aussi j'ai ma question:

Mais en prenant le temps d'y penser; En tant qu'employeur, est-ce que j'en voudrais de ces petits champions??? Ils ont eu une éducation pitoyable ou aucune, vivent dans un rythme de désordre total et compte sur un chèque 1 fois par mois pour vivre... Mais que pourrait être la solution à ces champions à part le b.s.??? C'est beaucoup une question d'atitude, mais encore plus une question d'aptitude!!

Suis-je jaloux?? :?: Faudrait être cave... J'aime mieux avoir ma fierté, savoir que je suis assé intelligent, vivre ma vie et faire profiter mon entourage...

Pour ce qui est d'avoir la réponse au désordre... On est tous trop gâté, on en veux toujours plus pour le moins d'éffort possible... Un jour ça va péter, juste le fait d'y penser, c'est déjà un grand pas, pour tous les déconnectés de ce monde(Québec)!! :wink:

Une chose est sure, faudrait arrêter de chialer contre les boss... pauvre petit peuple, le méchant patron ne travaille pas dur: 1-il est stressé par la concurence 2- il réfléchit 18 h par jour sur l'amélioration de sa business 3-quand ca va mal il a plus à perdre qu'un journalier qui pourra trouver facilement de la job au salaire minimum 4- il a du coeur, aucun boss ne sacre du monde dehors pour le fun, quand ca va mal pour les employés ca va mal pour lui.

Vous n'avez jamais connu des proprios de PME ou de petites industries pour chialer contre les boss.

Le prochain journalier qui chiale contre le boss à cause qu'il s'est acheté une Cadillac, faite votre devoir de citoyen et donnez lui une baffe.

bonjour

Mr jean DE LA FONTAINE pourrait écrire une nouvelle fable d'actualité qui s'intitulerait : LES NAUFRAGEURS.
Si vous jetez un oeil sur le marché du travail offert à nos jeunes CIGALES ET FOURMIS confondues, vous réaliserez que se sont en général des emplois de services et que le volume du marché des emplois de produits manufacturés se réduit de jour en jour comme une peau de chagrin.
Il est certain qu'il y a encore quelques adeptes de la cigale et la fourmi,mais ce n'est pas là le plus grand danger que nous avons à craindre,c'est en fait la soit disante politique économique de la mondialisation des marchés.
A mon avis c'est la fuite des capitaux et des emplois vers les pays asiatiques pour tout ce qui est manufacturé.
En clair c'est le démantèlement de la structure manufacturière et de la connaissance au bénéfice d'un marché favorable aux capitaux du commerce ASIE-OCCIDENT et nous transformant en simples consommateurs.
Notre hiver futur sera notre manque de capacité à fabriquer quoi que ce soit lorsque la déferlante asiatique sera à bout de souffle.
Alors arrêtons de nous chicaner pour des miettes alors que le gros du problème se situe ailleur, d'où le nom de la fable LES NAUFRAGEURS.

mirza.