Les employés de Revenu Québec se sont déclarés malades 16,5 jours pendant l'année 2006-2007, une moyenne déjà élevée qui constitue néanmoins une augmentation de 158 pour cent depuis 1998-1999, selon des chiffres de l'Assemblée nationale.



L'absentéisme chez Revenu Québec dépasse largement celui relevé dans l'ensemble de la fonction publique québécoise.

Le spécialiste Gary Johns, de l'Université Concordia, assure que jamais les entreprises privées ne toléreraient un absentéisme équivalant à trois semaines de travail, surtout pour un travail de bureau. En entrevue au Journal de Montréal, le professeur Johns estime qu'il doit exister à Revenu Québec une certaine tolérance sociale selon laquelle il n'est pas mal vu de recourir à un grand nombre de journées de maladie payées.

Néanmoins, les employés de Revenu Québec ont l'appui du ministre du Revenu, Jean-Marc Fournier. À son avis, ils occupent des emplois très exigeants qui présentent des difficultés à négocier avec les clients et les entreprises.

Il ne s'agit pas de la seule explication valable selon le président du syndicat de la fonction publique du Québec, Michel Sawyer. Fondamentalement, à son avis, il existe un problème d'alourdissement de la tâche.

L'absentéisme chez Revenu Québec a eu un impact budgétaire de 20,1 millions $ pour l'État en 2006-2007.


Source: La Presse, 17 juillet, 2007