On sait qu'on est champions dans les unions de fait et qu'on a le plus bas taux de natalité de l'OCDE mais voilà peut-être le dernier clou du cercueil du mariage qui se pointe...

Un procès en droit familial débute aujourd'hui à Montréal. L'issue pourrait être la mort du mariage comme on le connait.

Une femme poursuit son ex-conjoint de fait, un richissime homme d'affaires. Suite à leur séparation, les enfants ont obtenu une pension très généreuse mais madame n'a rien eu car ils étaient conjoints de fait. Or, la relation avait duré plusieurs années pendant lesquelles madame n'a pas travaillé (bien sûr...) et elle a élévé les enfants. Elle croyait avoir droit à une pension alimentaire. Le droit familial ne prévoit rien dans cette situation. Les enfants doivent donc faire vivre leur mère! Oh quel malheur! Les groupes féministes crient au scandale et demandent un changement au droit familial pour donner aux conjoints de fait les mêmes droits et privilèges que les conjoints mariés. Ils demandent ça au nom... des enfants nés hors mariage! Ouate de phoque? Présentement, que ces enfants soient nés d'un mariage ou hors mariage, ils ont droit aux mêmes calculs des pensions alimentaires. Où est le problème? Il faudrait de plus grosses pensions lorsqu'ils sont nés hors mariage?

Si cette madame gagne, c'est la mort du mariage car il n'y aura plus d'avantages à se marier, déjà qu'au point de vue de l'impôt et des fonds de pension, il n'y a plus de différence depuis un bout de temps. Si madame gagne, il sera beaucoup plus difficile pour les femmes de trouver un conjoint (ou même une conjointe), surtout celles qui ne sont pas très indépendantes financièrement. Donc, dans les speed dating et les sites de rencontres, il faudra faire de la place aux rapports d'impôt pour connaître l'indépendance financière de l'autre.