Ce qui cause le décrochage et enlève le goût des études, c'est qu'ici, les jobs de cols bleus sont super bien rémunérées au bas de l'échelle salariale et ça monte rapidement les sept premières années. Ensuite, ça plafonne. Mais le jeune de 16 ans ne voit pas ce plafonnement, il voit juste le salaire, 23$/hre en partant! Wow!!! Mais à 30 ans, il va gagner 55 000$/an, plafonné, alors que son ami qui va avoir été à l'université faire un bac en ingénerie ou en administration, va être son boss à 80 000$/an! Et à 40 ans?

En fin de semaine, les nouvelles disaient qu'il y avait deux fois plus de refus aux prêts et bourses en 2010 qu'en 2009 mais ils n'ont pas dit combien de demandes de plus le MELS avait reçues.

Les jeunes sortent du secondaire et vont travailler tout l'été. Ils font de bons salaires et l'attrait de la consommation est grand. Ils se prennent des gros forfaits de cellulaire, ils achètent du beau linge, ils arrivent à l'automne au CEGEP, ils doivent moins travailler (donc moins de $/semaine) mais ils ont davantage de dépenses (en plus de celles déjà engagées). Ils sont serrés, leur solution, faire une demande de prêts et bourses en pensant que le seul critère est d'être serré! Oups, le salaire de papa-maman est compté... oups, un cellulaire, ça n'entre pas dans les dépenses d'études, tout comme le linge griffé... oups, la location de la Civic n'est pas compté non plus, oups... oups, la boisson et le pot non plus... oups, le travail d'été est compté aussi même si l'étudiant ne travaille pas... oups, oups, oups!!

Y en a qui ont eu des surprises pas très agréables!! Ils sont frustrés, ils sont faciles à crinquer!!