En outre, il est désormais possible d’être plus précis sur les fruits de
l’alliance entre PSA et GM sous l’angle des produits, notamment sur les segments
B et D. Selon IHS, quatre modèles pourraient bénéficier d’un partage
d’architecture à l’horizon 2016-2017. PSA ayant un avantage d’échelle sur le
segment B, on peut imaginer une migration de la plate-forme G2XX (Global Gamma)
de GM vers la plate-forme BVH1 de PSA, ce qui aboutirait à une volumétrie
significative de l’ordre de 2,3millions d’unités. A l’inverse, GM ayant une
position dominante sur le segment D, la plate-forme E2XX (Global Epsilon), qui
est déjà programmée pour atteindre 1,6million d’unités en 2020, sera privilégiée
et pourrait accueillir des modèles Peugeot et Citroën, ce qui marquerait la fin
de la plate-forme PF3 de PSA. Pour les SUV et autres MPV, PSA pourra s’appuyer
sur la plate-forme E2XX de GM. En outre, un travail important pourra être
effectué sur la modularité entre les plates-formes E2XX et D2XX, cette dernière
accueillant de nombreux modèles du segment C. En attendant la future plate-forme
D3XX, aussi appelée Delta, qui pourrait couvrir 33 modèles des deux groupes dans
plusieurs régions du monde, est prometteuse. Toutefois, pour IHS, il faudra
attendre 2019 et au-delà pour mesurer la juste ampleur de ces synergies
potentielles. Enfin, le projet de création d’une plate-forme “basses émissions”
devrait s’orienter vers le modèle de BMW i à savoir une plate-forme modulaire
pouvant indifféremment produire des véhicules thermiques ou à énergies
alternatives (hybrides et électriques). La modularité devrait aussi s’appliquer
à la taille des modèles, entre segment B pour l’Europe et segment C pour les
Etats-Unis.
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