Page 22 sur 46 PremièrePremière ... 12202122232432 ... DernièreDernière
Affichage des résultats 211 à 220 sur 451

Discussion: Charte de la laïcité

  1. #211
    Maître 123
    Date d'inscription
    juin 2008
    Localisation
    , None
    Messages
    1 508

    Par défaut

    Entrevue intéressante. Je m' excuse pour la longueur mais je considère ce témoignage digne de mention et qui vient enrichir en toute sérénité le débat.ÉGALITÉ, ÉGALITÉ, LAÏCITÉ

    Marie-Claude Lortie
    La Presse +
    dimanche 29 septembre 2013




    Je rencontre Djemila Benhabib, auteure, candidate péquiste aux dernières élections et surtout féministe d’origine algérienne, au restaurant Helena, dans le Vieux-Montréal. Elle revient à peine d’Afghanistan.
    C’est là qu’elle se trouvait quand la Charte des valeurs québécoises a été déposée, au début du mois. C’est là qu’elle était quand tout le monde la cherchait pour commenter le fameux document, sachant qu’elle milite depuis des années contre l’intégrisme religieux, contre l’acceptation du voile islamique dans la fonction publique, surtout dans l’enseignement, et pour une laïcité plus claire au Québec.
    Djemila était à Kaboul pour le travail et elle a dû y porter le voile parce que là-bas, les femmes n’ont tout simplement pas le choix. Quel paradoxe pour celle qui a quitté son pays d’origine quand ce genre d’obligation politique s’est abattue sur les femmes. « J’avais de la difficulté à entendre », dit-elle en parlant du tissu qui couvrait ses oreilles il y a encore quelques jours.
    Djemila Benhabib s’est fait connaître ici en publiant il y a quatre ans un premier livre, intitulé Ma vie à contre-Coran, où elle raconte son cheminement de l’Algérie à Montréal, comment elle est devenue une militante pro-laïcité et pourquoi elle estime que l’égalité entre hommes et femmes dans nos sociétés est menacée, notamment, par les percées ici de l’intégrisme religieux musulman. L’an dernier, elle s’est présentée pour le Parti québécois à Trois-Rivières, où elle habite maintenant. Elle a quitté son emploi dans la fonction publique fédérale et enseigne à l’Université du Québec de l’endroit.
    Djemila revient d’Afghanistan, donc, et entre un caldo verde et un pavé de flétan, on parle de son voyage. Des femmes qui n’avaient pas le droit de sourire, de rire, de danser ou de chanter du temps des talibans et qui aujourd’hui veulent vivre plus que jamais. « Il y a une obsession, une rage, une passion pour la vie chez les femmes là-bas », dit-elle. « Ces femmes résistent. »
    On n’a pas idée de ce qu’elles ont pu endurer sous l’ancien régime. Il reste encore des aberrations, comme cette femme que Djemila a vue, transportée dans le coffre d’une voiture plutôt qu’à l’avant, avec un seul homme dans l’habitacle. L’époque talibane fut tragique. Interdiction de travailler, interdiction de se faire soigner. « Même marcher dans la rue, pour elles, c’était comme aller sur la Lune. »
    Les contraintes inégalitaires imposées aux femmes dans les communautés musulmanes obsèdent Djemila. Le code moral que le voile impose. Comment il nous pousse, même ici, vers des attitudes différentes. Dès que le voile arrive dans une pièce, on cesse de parler du même sujet, comme si on reculait dans le temps.
    Le bout de tissu comme tel ne la gêne pas, mais plutôt les relations inégalitaires dont il est l’expression la plus évidente. « Si ça s’arrêtait là… Mais le voile, c’est toute une façon de concevoir les relations hommes-femmes. La façade visible d’un système. »
    À ceux qui disent que pour un vaste nombre de femmes musulmanes, le voile est un choix, Mme Benhabib répond en parlant d’aliénation, d’endoctrinement, d’intériorisation, d’une éducation qui imbibe l’âme de réalités qu’on croit incontournables, de l’imposition d’un modèle de féminité qu’on finit par établir comme unique, incontournable. « Les ruptures sont très importantes pour s’en découdre », dit-elle. Nécessité d’une force et d’un courage immenses. Possibilité de cassures affectives graves. « Ça demande une force de caractère inouïe. »
    C’est pourquoi Mme Benhabib croit qu’il faut apporter des arguments à celles qui veulent s’en défaire et n’osent pas. Se préoccuper au moins autant de ces femmes que de celles qui pourraient quitter le territoire ou ne pas postuler à un emploi si le voile devenait interdit.
    « On parle toujours d’empêcher quelques femmes voilées de travailler, mais on ne parle pas de celles pour qui ce serait une libération. »
    Et puis, ajoute-t-elle, « pourquoi mettre dos à dos émancipation citoyenne et financière » ?
    Pourquoi placer le travail avant la liberté et l’égalité ?
    Mme Benhabib se dit très sensible à l’argument de l’accès au travail. Et de la liberté religieuse aussi. Elle est prête à en discuter. Veut ouvrir le dialogue. Avoir la chance d’expliquer aux orthodoxes que, selon elle, la neutralité de l’État est ce qui défend le mieux la liberté religieuse.
    Mme Benhabib revient d’Afghanistan, mais elle revient aussi toujours un peu de France où habitent ses parents. En banlieue parisienne, à Saint-Denis, « au cœur de l’islamisme ». Depuis leur déménagement là-bas dans les années 90, elle a vu l’environnement changer, l’estompement graduel de la mixité sociale. « Maintenant, on voit des femmes portant le voile intégral. Il y a même des coiffeurs halal », note-t-elle.
    Un seul voile intégral ne la dérange pas nécessairement.
    La progression,

  • #212
    Maître Pro 123
    Date d'inscription
    septembre 2003
    Localisation
    Sherbrooke, qc
    Messages
    3 384

    Par défaut

    Une petite caricature d'Ygreck, si ça peut remonter le moral.

  • #213
    Maître 123
    Date d'inscription
    novembre 2008
    Localisation
    None, None, None
    Messages
    1 143

    Par défaut

    Citation Envoyé par berlu Voir le message
    Entrevue intéressante. Je m' excuse pour la longueur mais je considère ce témoignage digne de mention et qui vient enrichir en toute sérénité le débat.ÉGALITÉ, ÉGALITÉ, LAÏCITÉ

    Marie-Claude Lortie
    La Presse +
    dimanche 29 septembre 2013




    Je rencontre Djemila Benhabib, auteure, candidate péquiste aux dernières élections et surtout féministe d’origine algérienne, au restaurant Helena, dans le Vieux-Montréal. Elle revient à peine d’Afghanistan.
    C’est là qu’elle se trouvait quand la Charte des valeurs québécoises a été déposée, au début du mois. C’est là qu’elle était quand tout le monde la cherchait pour commenter le fameux document, sachant qu’elle milite depuis des années contre l’intégrisme religieux, contre l’acceptation du voile islamique dans la fonction publique, surtout dans l’enseignement, et pour une laïcité plus claire au Québec.
    Djemila était à Kaboul pour le travail et elle a dû y porter le voile parce que là-bas, les femmes n’ont tout simplement pas le choix. Quel paradoxe pour celle qui a quitté son pays d’origine quand ce genre d’obligation politique s’est abattue sur les femmes. « J’avais de la difficulté à entendre », dit-elle en parlant du tissu qui couvrait ses oreilles il y a encore quelques jours.
    Djemila Benhabib s’est fait connaître ici en publiant il y a quatre ans un premier livre, intitulé Ma vie à contre-Coran, où elle raconte son cheminement de l’Algérie à Montréal, comment elle est devenue une militante pro-laïcité et pourquoi elle estime que l’égalité entre hommes et femmes dans nos sociétés est menacée, notamment, par les percées ici de l’intégrisme religieux musulman. L’an dernier, elle s’est présentée pour le Parti québécois à Trois-Rivières, où elle habite maintenant. Elle a quitté son emploi dans la fonction publique fédérale et enseigne à l’Université du Québec de l’endroit.
    Djemila revient d’Afghanistan, donc, et entre un caldo verde et un pavé de flétan, on parle de son voyage. Des femmes qui n’avaient pas le droit de sourire, de rire, de danser ou de chanter du temps des talibans et qui aujourd’hui veulent vivre plus que jamais. « Il y a une obsession, une rage, une passion pour la vie chez les femmes là-bas », dit-elle. « Ces femmes résistent. »
    On n’a pas idée de ce qu’elles ont pu endurer sous l’ancien régime. Il reste encore des aberrations, comme cette femme que Djemila a vue, transportée dans le coffre d’une voiture plutôt qu’à l’avant, avec un seul homme dans l’habitacle. L’époque talibane fut tragique. Interdiction de travailler, interdiction de se faire soigner. « Même marcher dans la rue, pour elles, c’était comme aller sur la Lune. »
    Les contraintes inégalitaires imposées aux femmes dans les communautés musulmanes obsèdent Djemila. Le code moral que le voile impose. Comment il nous pousse, même ici, vers des attitudes différentes. Dès que le voile arrive dans une pièce, on cesse de parler du même sujet, comme si on reculait dans le temps.
    Le bout de tissu comme tel ne la gêne pas, mais plutôt les relations inégalitaires dont il est l’expression la plus évidente. « Si ça s’arrêtait là… Mais le voile, c’est toute une façon de concevoir les relations hommes-femmes. La façade visible d’un système. »
    À ceux qui disent que pour un vaste nombre de femmes musulmanes, le voile est un choix, Mme Benhabib répond en parlant d’aliénation, d’endoctrinement, d’intériorisation, d’une éducation qui imbibe l’âme de réalités qu’on croit incontournables, de l’imposition d’un modèle de féminité qu’on finit par établir comme unique, incontournable. « Les ruptures sont très importantes pour s’en découdre », dit-elle. Nécessité d’une force et d’un courage immenses. Possibilité de cassures affectives graves. « Ça demande une force de caractère inouïe. »
    C’est pourquoi Mme Benhabib croit qu’il faut apporter des arguments à celles qui veulent s’en défaire et n’osent pas. Se préoccuper au moins autant de ces femmes que de celles qui pourraient quitter le territoire ou ne pas postuler à un emploi si le voile devenait interdit.
    « On parle toujours d’empêcher quelques femmes voilées de travailler, mais on ne parle pas de celles pour qui ce serait une libération. »
    Et puis, ajoute-t-elle, « pourquoi mettre dos à dos émancipation citoyenne et financière » ?
    Pourquoi placer le travail avant la liberté et l’égalité ?
    Mme Benhabib se dit très sensible à l’argument de l’accès au travail. Et de la liberté religieuse aussi. Elle est prête à en discuter. Veut ouvrir le dialogue. Avoir la chance d’expliquer aux orthodoxes que, selon elle, la neutralité de l’État est ce qui défend le mieux la liberté religieuse.
    Mme Benhabib revient d’Afghanistan, mais elle revient aussi toujours un peu de France où habitent ses parents. En banlieue parisienne, à Saint-Denis, « au cœur de l’islamisme ». Depuis leur déménagement là-bas dans les années 90, elle a vu l’environnement changer, l’estompement graduel de la mixité sociale. « Maintenant, on voit des femmes portant le voile intégral. Il y a même des coiffeurs halal », note-t-elle.
    Un seul voile intégral ne la dérange pas nécessairement.
    La progression,
    Cette hystérique que nous avons vu dernièrement à TLMP, cette femme a vécu un gros problème dans son pays d'origine (ce qui ne représente pas systématiquement la même chose dans les autres pays musulmans) et se défoule sur le voile comme une frustrée tandis que Lortie essai de faire croire que le féminisme est en danger à cause du voile ! On nage dans le délire totale. La preuve, les sorties successives des anciens ténors du PQ: Parizeau, Bouchard et Landry. Que les frustrés de la campagne rentrent dans leur trou définitivement ou qu'ils consultent un psychologue, quand c'est rendu que t'es pas capable de voir un simple voile sur des cheveux.... Tout ce merdier pour peut-être voir la castafiore aller en élection cette automne, WOW, brillante stratégie sur le dos d'une minorité très, très silencieuse.

  • #214
    Maître Pro 123 Avatar de Francis F
    Date d'inscription
    juillet 2004
    Localisation
    St-Jérôme
    Messages
    29 641

    Par défaut

    Ce que tu ne comprends pas, c'est que ce voile sur les cheveux, c'est pas juste un bout de tissus. C'est un symbole de la soumission des femmes. Et si quelqu'un n'est pas capable de mettre sa religion de côté pendant ses heures de travail, une consultation avec un psychiatre est plus que nécessaire.
    Ford Focus SE EcoBoost 2015 argent tectonique

    "The (Toyota) iQ is a frisky fun little car. And Despite being less than 3 meter long, you can just about to squeeze 4 people into it. If they are really good friends... I mean like really good." - Jonny Smith, Fifth Gear Saison 21 Épisode 3

  • #215
    Banned
    Date d'inscription
    septembre 2006
    Localisation
    , qc
    Messages
    24 422

    Par défaut

    tu porte bien un casque de moto sur ton avatar.... :P Et voire un sympole pour un simple tissus, ca merite aussi une consultation chez le Dr Maillou.

  • #216
    Maître 123
    Date d'inscription
    juin 2008
    Localisation
    , None
    Messages
    1 508

    Par défaut

    Citation Envoyé par pxc24 Voir le message
    Cette hystérique que nous avons vu dernièrement à TLMP, cette femme a vécu un gros problème dans son pays d'origine (ce qui ne représente pas systématiquement la même chose dans les autres pays musulmans) et se défoule sur le voile comme une frustrée tandis que Lortie essai de faire croire que le féminisme est en danger à cause du voile ! On nage dans le délire totale. La preuve, les sorties successives des anciens ténors du PQ: Parizeau, Bouchard et Landry. Que les frustrés de la campagne rentrent dans leur trou définitivement ou qu'ils consultent un psychologue, quand c'est rendu que t'es pas capable de voir un simple voile sur des cheveux.... Tout ce merdier pour peut-être voir la castafiore aller en élection cette automne, WOW, brillante stratégie sur le dos d'une minorité très, très silencieuse.
    Charte des valeurs québécoises - Alors, que fait-on?

    5 octobre 2013 | Bernard Descôteaux | Québec









    Consultez tous nos textes sur la Charte des valeurs québécoises La polarisation de l’opinion publique québécoise autour de la Charte des valeurs du gouvernement Marois a incité deux anciens premiers ministres à intervenir dans le débat. Jacques Parizeau et Lucien Bouchard ont tous deux appelé au compromis. Il faudra y venir sans aucun doute, à la condition toutefois d’aller au bout de ce débat.

    Une frange importante de la population québécoise avait d’emblée jugé inutile ce projet de charte, y voyant tout juste une tactique visant à détourner l’attention d’enjeux prioritaires tels le chômage et le développement économique. C’est le discours que tient encore aujourd’hui le Parti libéral de Philippe Couillard. Si oui, il faut se préoccuper d’économie et des finances publiques, on ne doit pas tenter de réduire le projet de charte à une simple stratégie électoraliste du Parti québécois. Ce qui est encourageant d’ailleurs est que le débat outrepasse les lignes de partis et qu’il soit engagé dans la voie d’une réflexion collective. Le montre bien l’assortiment de textes et d’opinions que nous publions dans notre édition de ce samedi.
    L’ancien premier ministre Jacques Parizeau demandait dans son intervention dans Le Journal de Montréal : « Alors que fait-on ? » Reprenons cette question à laquelle la réponse la plus évidente est qu’il faut poursuivre le débat. Le pire des scénarios serait de mettre rapidement le couvercle sur la marmite pour passer à autre chose. Il s’agit d’un débat à l’évidence difficile, qui, comme tout débat de société, demande qu’il se fasse hors de toute précipitation.
    Il y a un parallèle évident à faire ici avec cet autre grand débat de société qu’est l’euthanasie. Des points de vue opposés se sont exprimés vivement, qui ont conduit à un consensus sur les soins en fin de vie. La société québécoise a eu le courage de mener ce débat qui soulevait de nombreuses questions morales et juridiques. La démarche suivie a été à ce point porteuse que voilà maintenant les autres provinces prêtes à s’en inspirer.
    De la même manière, il faut pour la Charte des valeurs aller au fond des choses. Il serait de fait assez facile aujourd’hui de trouver un consensus construit sur le plus petit dénominateur commun que sont les quatre éléments suivants : 1. reconnaissance juridique de la neutralité de l’État à l’égard des religions ; 2. adoption de règles régissant l’octroi d’accommodements dits raisonnables ; 3. interdiction du port du voile intégral pour recevoir ou donner des services publics ; 4. interdiction du port de signes religieux ostentatoires par des agents de l’État ayant des fonctions coercitives comme les policiers et les juges.
    S’en tenir à cela serait occulter le débat du port de signes religieux par les agents « ordinaires » de l’État, tout particulièrement celui sur le port du voile. On est là au coeur du débat. On ne trouvera sans doute pas une réponse dans une acceptation ou une interdiction universelle du port de signes religieux. Au contraire, il faut porter un regard sur la dimension politique que peuvent avoir certains d’entre eux.
    Comme le signale dans nos pages ce samedi Nadia Alexan, une professeure retraitée d’origine égyptienne, ce bout de tissu n’a rien d’anodin. Il « véhicule le prosélytisme d’un islam fanatique et totalitaire », écrit-elle. Ce serait se voiler les yeux de croire que le Québec échappe totalement à ce prosélytisme. Ne peut-on se demander si l’interdiction du port du voile ne devrait pas être étendue aux écoles, les enseignants étant des personnes en exercice d’autorité ? Il faut une réponse claire à cette question.
    Alors, que fait-on ? Poursuivons notre réflexion, tout ardue qu’elle soit, car tout n’a pas encore été dit. Il revient toutefois au gouvernement Marois de la faciliter en clarifiant ses intentions, y compris à propos de son échéancier électoral. Ce débat n’est surtout pas fait pour une élection

  • #217
    Maître 123
    Date d'inscription
    juin 2008
    Localisation
    , None
    Messages
    1 508

    Par défaut

    Citation Envoyé par Francis F Voir le message
    Et pourquoi devrait-on poursuivre dans ces pratiques passé date. L'assermentation sur la reine et sur Dieu... ça fait pas un peu dépassé rien qu'un peu. Imagine juste un député athée du Bloc... penses-tu que son serment est sincère ? Pourtant, il est surement très sincère dans ses intention d'apporter à son compter et à servir la population. N'oublie pas ici que la grande majorité des québécois ne veulent rien savoir de la reine.

    Le passé doit rester le passé. On a une histoire, un passé, on ne doit pas le renier. Mais on ne doit pas rester enfermé dans ce passé juste parce que c'est notre passé. On doit grandir. Et grandir, ça passe par détacher complètement la religion de l'état, puis de la vie publique. La religion, ça doit rester chez soi, condition essentielle pour qu'une société multiculturelle puisse exister dans l'harmonie.



    En fait, on parle de plus de 60 % de la population qui veut que le gouvernement agisse et qui est favorable à cette charte, de la façon présentée par le PQ. Assez impressionnant pour un parti minoritaire qui n'a eu que 32-33 % de votes aux dernières élections et que plusieurs critiquent (souvent avec raison). Ça veut dire qu'il y a un malaise et qu'il faut agir.

    Nos racines chrétiennes sont toujours là. La croix du Mont-Royal, nos églises et leur architecture ici et là partout au Québec. La liberté de notre société. Le message qui est passé par cette charte s'adresse aux nouveaux arrivants. Ici, on vit de telle façon et vous devez le respecter. Vous êtes bienvenu si vous acceptes notre mode de vie et ne tentez pas de nous imposer votre religion.

    Et tu sais pourquoi il faut absolument mettre la religion catholique au même rang que les autres ? Pour deux raisons. La première, c'est qu'en 2013, la religion est rendue dépassée. Une société doit être libre-pensante, pas enfermée dans la religion. La deuxième, c'est que la Charte de Trudeau met toutes les religions sur le même pied. Élimine cette charte et on peut faire ce qu'on veut. Moi, je l'éliminerais bien cette charte... avec le pallier de gouvernement qui l'a imposé.



    Tu déteste le Québec et ça parait. Tellement que tu as quitté le Québec. Pour toi, tout ce qui se fait ici est forcément mal ou mauvais. C'est toujours mieux ailleurs. Tant mieux si tu es plus heureux ailleurs, mais le Québec ne changera pas pour quelqu'un qui reste ailleurs.

    Et cette charte vise justement à faire progresser le Québec à un autre niveau. À le pousser vers l'excellence en sortant la religion de la vie publique. À en faire une société où tous sont libres de vivre sans présence de religion. C'est un nivellement par le haut.
    Le procès du passé

    5 octobre 2013 | Louis O’Neill - Professeur émérite à l’Université Laval et ministre des Affaires culturelles sous le gouvernement de René Lévesque | Québec
    Photo : Illustration Tiffet








    Consultez tous nos textes sur la Charte des valeurs québécoises On peut s’interroger sur la pertinence de lancer le projet d’une Charte des valeurs québécoises, surtout que celui qu’on nous présente semble plutôt mal ficelé. Mais tout mal ficelé qu’il soit, il est là, sur la table. Reste à savoir comment on peut l’améliorer. Pour le moment, il donne lieu à un vif débat où se confrontent des opinions fort divergentes.
    De part et d’autre, les bons arguments ne manquent pas. Ni ceux qui ne pèsent pas lourd. Par exemple, celui qui s’appuie sur le procès du passé pour revendiquer un avenir sans racines. On ne s’est pas, dit-on, libéré de quatre siècles d’oppression pour s’enfoncer dans une nouvelle servitude, celle que nous réservent des croyances récemment importées. Un porte-parole de la laïcité pure et dure va jusqu’à affirmer que nous avons déjà subi jadis la domination de talibans de souche, des talibans de chez nous, et que cela suffit. À ses yeux, notre passé se résume à une grande noirceur qui aura duré quatre siècles. Combien malheureux fut ce peuple qui est le nôtre !
    J’ai de la difficulté à avaler cette relecture de l’histoire. Samuel de Champlain, Jean Talon, François de Montmorency Laval, Marie de l’Incarnation, Marguerite Bourgeois ; ou encore les fondateurs de paroisses, d’écoles primaires et secondaires, de collèges classiques, d’hôpitaux, de coopératives, de syndicats, d’institutions vouées au mieux-être collectif ; ou ces travailleurs et travailleuses qui ont courageusement défriché et construit le pays ; ou encore ces leaders politiques qui ont milité pour l’émancipation politique et le développement de la nation québécoise et dont beaucoup étaient des chrétiens avoués et sans complexe : tous des talibans ou des victimes de talibans, ces bâtisseurs d’un nouveau pays ?
    Un État laïque, des institutions démocratiques, la liberté religieuse et la liberté d’expression, des lois qui favorisent l’égalité et la solidarité : ces acquis font aussi partie de l’héritage que nous ont légué les supposés talibans qui nous ont précédés. Est-il possible que tous ces acquis historiques aient germé au sein d’une grande noirceur et sous une implacable oppression ?
    Oui, sans doute, des lourdeurs sociales ou religieuses ont pesé sur la vie collective. Le poids de la condition humaine s’est fait sentir ici comme ailleurs. Mais le passé ne fut pas que cela. Il fut aussi marqué de multiples initiatives libératrices dont l’enracinement chrétien est indéniable. Des racines qui donnent des ailes et font partie de nos raisons d’espérer. Ce serait un étrange paradoxe que de rêver de lendemains qui chantent alors que le passé n’aurait été qu’un cumul d’échecs et de servitudes.
    […] Difficile de s’affirmer avec fermeté quand on doute de soi et qu’on méprise son propre héritage. Il peut alors arriver que la seule apparition d’un voile suffise pour susciter un malaise.


    Louis O’Neill - Professeur émérite à l’Université Laval et ministre des Affaires culturelles sous le gouvernement de René Lévesque

  • #218
    Maître 123
    Date d'inscription
    juin 2007
    Localisation
    , qc
    Messages
    2 647

    Par défaut

    C'est bien clair que rien ne se réglera tant qu'on ne commencera pas appeler les choses par leur nom.

    Actuellement, on nage dans un concentré d'hypocrisie, surtout de la part des fanatiques musulmans.

    Dans La Presse de ce matin , qui est pourtant pro-voile, il y a cet Imman qui confirme pour la 100ème fois que le voile n'est pas religieux.
    Prétendre le contraire, bullshit. Alors, qu'est-ce que ça cache?

    Les Shaffia qui ont tué leurs filles, les zigottos qui demandent des certificats de virginité, les huluberlus qui voulaient faire sauter un train...c'est pas de l'invention. Il n'y aura que les fanatiques pour prétendre que c'est marginal et que ça ne témoigne de rien. Commode pas à peu près la religion lorsqu'elle sert à justifier son pathos.

    D'un autre côté, les tenants de l'anti-voile (il n'y a rien d'autre en cause) devront sortir de leur fausse rectitude et reconnaître que c'est le voile et rien d'autre qui dérange.
    ...et que ça les dérange parce qu'il n'y a pas de place pour ce genre de chose.

    Xénophobe? so what? Si c'était seulement l'ombre de la vérité, les muslim freaks n'auraient même pas eu le droit de mettre les pieds ici.
    On est tous immigrants? il y a encore une différence entre 400 ans d'histoire et 6 mois de résidence.

  • #219
    Maître 123
    Date d'inscription
    novembre 2008
    Localisation
    None, None, None
    Messages
    1 143

    Par défaut

    Citation Envoyé par togo Voir le message
    Les Shaffia qui ont tué leurs filles, les zigottos qui demandent des certificats de virginité, les huluberlus qui voulaient faire sauter un train...c'est pas de l'invention. Il n'y aura que les fanatiques pour prétendre que c'est marginal et que ça ne témoigne de rien. Commode pas à peu près la religion lorsqu'elle sert à justifier son pathos.

    D'un autre côté, les tenants de l'anti-voile (il n'y a rien d'autre en cause) devront sortir de leur fausse rectitude et reconnaître que c'est le voile et rien d'autre qui dérange.
    ...et que ça les dérange parce qu'il n'y a pas de place pour ce genre de chose.

    Xénophobe? so what? Si c'était seulement l'ombre de la vérité, les muslim freaks n'auraient même pas eu le droit de mettre les pieds ici.
    On est tous immigrants? il y a encore une différence entre 400 ans d'histoire et 6 mois de résidence.
    Ben, c'est que les filles Shaffia ne portaient pas de voile justement....Donc, voile ou pas, tu ne protègera pas les femmes contre les fanatiques qui pratiquent la charia... Voile, kipa ou turban, c'est quoi le problème !?

  • #220
    Maître Pro 123 Avatar de Francis F
    Date d'inscription
    juillet 2004
    Localisation
    St-Jérôme
    Messages
    29 641

    Par défaut

    Citation Envoyé par pxc24 Voir le message
    Ben, c'est que les filles Shaffia ne portaient pas de voile justement....Donc, voile ou pas, tu ne protègera pas les femmes contre les fanatiques qui pratiquent la charia... Voile, kipa ou turban, c'est quoi le problème !?
    Il n'est pas uniquement question de protéger les femmes contre les détraqués. il est question de leur donner confiance en eux et à les amener à réaliser que les femmes sont égales aux hommes. Ça les amène aussi à mieux s'intégrer à la société.

    Et c'est la même chose pour les turbans ou tout autre signe ostentatoire. Les gens sont identifiés et stigmatisés dans le milieu de travail et par la clientèle.

    Le meilleur exemple est le coin de Côte-des-Neiges/Décarie. Dans ce secteur, il y a beaucoup de musulmans (pauvres) et beaucoup de juifs (riches). Donc dans le milieu de travail du commerce de détail, il y a beaucoup de musulmans de différentes souches et origines. Souvent des gens dont le travail doit faire vivre la famille. Il y a peu de juifs, souvent des jeunes étudiants à temps partiel qui vit chez papa et maman. Ça crée des tensions... Ensuite, la clientèle juive et riche qui va écraser les musulmans plus pauvre. Enlève le voile ou les signes religieux et la dynamique change. La personne n'est plus identifiable au premier coup d'oeil. De plus, sans signe religieux, la discrimination est plus difficile. Les immigrants vont donc plus facilement d'intégrer à la communauté. C'est avec une bonne intégration qu'on va avoir une immigration appréciée et active.

    Et le message passé est clair... les extrémistes ne sont pas bienvenus chez nous.
    Ford Focus SE EcoBoost 2015 argent tectonique

    "The (Toyota) iQ is a frisky fun little car. And Despite being less than 3 meter long, you can just about to squeeze 4 people into it. If they are really good friends... I mean like really good." - Jonny Smith, Fifth Gear Saison 21 Épisode 3

  • Page 22 sur 46 PremièrePremière ... 12202122232432 ... DernièreDernière

    Liens sociaux

    Liens sociaux

    Règles de messages

    • Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
    • Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
    • Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
    • Vous ne pouvez pas modifier vos messages
    •