Honda a évité une catastrophe pour le moment mais qui sait si le gouvernement japonais déciderait à revenir à la charge à nouveau pour sauver Nissan?
https://www.leblogauto.com/2020/08/t...rrealiste.html

Une fusion Honda – Nissan ? C’est ce à quoi aspirait le Japon, si l’on en croit des sources proches du dossier, relayées par le quotidien britannique Financial Times. Lequel indique que des membres du gouvernement japonais ont tenté de réunir les deux constructeurs pour des pourparlers de fusion. Prouvant si l’en était besoin l’inquiétude croissante de Tokyo quant à l’avenir du secteur automobile du pays et l’ampleur des tensions entre Renault et son allié Nissan sur fonds d’affaire Ghosn. Reste qu’il ne suffit pas de grossir comptablement, l’essentiel étant de bâtir une synergie.Tokyo pour la création d’un géant automobile japonais

Les premières propositions faites aux deux protagonistes par le gouvernement japonais auraient été faites pour la première à la fin de 2019, selon trois personnes familiarisées avec le sujet. Selon le FT, Tokyo redoute en tout premier lieu que la vaste base de fabrication automobile japonaise ne perde de son avantage à mesure que progressent conduite et véhicules autonomes. Tesla ferait-t-il trembler le Japon ? Tel semble être le cas alors que l’essor des véhicules électriques a déclenché une concurrence accrue.Depuis quelques mois, la demande croissante de voitures électriques associée à d’autres dépenses technologiques ont poussé les constructeurs automobiles du monde entier à se renforcer par des fusions ou des alliances, avant même que la pandémie ne plonge l’industrie dans la crise.Renforcer Nissan fragilisé par l’affaire Ghosn

L’idée de combiner Nissan avec Honda semble être née de l’instinct protectionniste des conseillers du Premier ministre Shinzo Abe. Selon des sources proches du dossier, ces conseillers craignaient que l’état de l’Alliance de Nissan avec Renault ne se soit tellement détérioré depuis l’arrestation en 2018 de leur ancien patron Carlos Ghosn que l’on assiste à un effondrement de l’entente entre les deux constructeurs. Une situation pouvant laisser la société japonaise dangereusement exposée à des appétits étrangers.

L’Etat japonais n’a par ailleurs pas caché sa volonté de sortir Nissan des griffes de Renault, tant les tensions sont vives. L’objectif final étant en grande partie d’éviter de voir monter au capital de Nissan d’autres acteurs jugés inhospitaliers (tels, par exemple, que des entreprises chinoises).L’indépendance de Honda obervée de près

L’ avenir en toute indépendance de Honda le troisième constructeur automobile du pays avec des ventes annuelles de 4,8 millions de véhicules, a par ailleurs fait l’objet d’un examen particulier ces dernières années alors que la consolidation s’est accélérée chez ses concurrents.Le Japon compte toujours huit grandes marques automobiles, mais quatre d’entre elles – Mazda, Subaru, Suzuki et Daihatsu – sont liées par des participations croisées avec Toyota, le deuxième constructeur automobile mondial. Pendant ce temps, Nissan est membre d’une Alliance chahutée avec Renault et Mitsubishi, Honda étant le seul groupe sans lien capitalistique.