Campagne de syndicalisation
Les vendeurs de chars sollicités par la FTQ
Des concessionnaires d'automobiles du Grand-Montréal pourraient bien se retrouver avec des équipes de ventes syndiquées à la FTQ.
C'est dû moins la perspective qui se dessine au moment où les vendeurs sont sollicités par un syndicat affilié à la FTQ.
Pour les attirer dans son giron, le syndicat investira dans les prochains mois jusqu'à 50 000$.
Un "rassemblement des vendeurs d'automobiles'' aura même lieu ce matin au Palais des Congrès de Montréal.
''Nous allons mener une campagne de syndicalisation qui va toucher les vendeurs de tous les concessionnaires'', a confié jeudi au
Journal de Montréal le directeur du Syndicat international des métiers (SIM-FTQ), Mario Cotton.
''On s'attend à ce que plusieurs signent les cartes d'adhésion. Il y a volonté de regroupement. On a décidé d'ouvrir la machine'', ajoute-t-il.
Selon lui, le salaire moyen des vendeurs est de 25000$. À peine 5% toucheraient un salaire de base, évaluation fortement contestée par les concessionnaires.
VENDEURS BIEN TRAITÉS
À la Corporation des concessionnaires d'automobiles du Grand-Montréal, on concède avoir ''entendu parler'' du projet de syndicalisation.
''Les vendeurs ont le droit de se syndiquer, s'ils le désirent. On considère néanmoins qu'ils sont bien traité et que les pratiques de gestion des concessionnaires sont valables'', souligne Jean-François Couture.
De son coté, le directeur général de Desmeules Chrysler, Daniel Bourgon, ne croit pas que les vendeurs vont signer les cartes syndicales.
''En tout cas, chez nous, les vendeurs n'en parlent pas. Nous prenons soin de nos vendeurs, qui sont avec nous depuis plusieurs années", dit-il.
$43 452 ?
Il cite une étude de la Corporation (réalisée en 2002) qui révèle que le salaire moyen des vendeurs était de $43 452 ($10 000 en salaire de base, $33 452 en commissions)
Stéphane Cummings, directeur général chez Hamel Hyundai pense pour sa part que le syndicat peut attirer les vendeurs
''qui ne sont pas performants''.
Rappelons que Mario Cotton avait fait parler de lui avec fracas, de 1978 à 1993, lorsqu'il était président du syndicat des ambulanciers (CSN), période où les ambulanciers avaient livré de dures batailles.
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