meme les consommateurs en veulent pas....mechant probleme!!!!

L'avenir des véhicules hybrides dépend-t-il de la contribution importante de deux constructeurs automobiles ? Toyota et General Motors ont beau miser sur cette technologie prometteuse, on se demande si cette aventure coûteuse en vaut vraiment la chandelle ?

Les ventes de la Toyota Prius, véritable icône dans le créneau des voitures hybrides, ont chuté de 28 pour cent depuis août aux États-Unis alors que Ford, en quête d'acheteurs, a retranché un peu plus de 1 000 $ à la facture de ses modèles Escape et Mariner utilisant la double motorisation (essence/électricité). Si la Californie n'avait pas imposé ses règles très sévères qui exigent des fabricants de produire des véhicules moins polluants, les modèles hybrides n'auraient probablement jamais existé dans leur forme actuelle. Mais justement, si la Californie maintient ses exigences très strictes, elle met un frein à la promotion des véhicules hybrides.

D'ici à quelques semaines, l'État de la côte ouest américaine écoulera les derniers permis qui accordent aux propriétaires de véhicules hybrides le privilège de rouler sur des voies prioritaires aux heures de pointe. Qui plus est, le crédit de taxe proposé à chaque acheteur de véhicules hybrides, qui pouvait atteindre jusqu'à 3 150 $ dans certains cas, sera réduit à environ 800 $ l'an prochain. Sans ces programmes incitatifs, on se demande bien qui va acheter ces produits dont le prix est plus élevé à celui d'un véhicule animé par un moteur à essence conventionnel.

Il faut se rendre à l'évidence, à part en Californie, les véhicules hybrides se vendent au compte-gouttes. Toyota, qui compte la gamme la plus complète de véhicules hybrides, ne cache pas son inquiétude face à nouvelles mesures imposées en Californie, tout comme General Motors qui annoncera dans quelques semaines au salon de Detroit son engagement à multiplier les modèles hybrides à son porte-folio.
Une aventure déficitaire
Dans un même ordre d'idée, Carlos Ghosn, le patron de Renault et de Nissan, a émis des réserves il y a quelques semaines, sur la technologie hybride, à quelques semaines du lancement, prévu en janvier de son modèle Altima utilisant ce dispositif. Ghosn a déclaré que la démarche s'avérerait déficitaire... du moins à court terme. «L'hybride est une technologie prometteuse qui doit être travaillée et developpée», reconnaît-il. «Nous devons être prêts si jamais cette technologie effectue une percée significative, ce qui n'est pas le cas actuellement.» Japonais et Allemands se tournent ver le diesel
Chez Honda, qui compte trois véhicules hybrides dans ses rangs (et bientôt deux avec le retrait de l'Insight), on croit aussi à l'avenir des véhicules hybrides, quoique les acheteurs ne se bousculent pas aux portes de ses concessionnaires. Au Salon de Detroit, le constructeur japonais confirmerait ses intentions de proposer la motorisation diesel dans certaines de ses camionnettes plutôt que le dispositif hybride tel qu'initialement envisagé. Les grandes marques allemandes s'engagent elles aussi à promouvoir le diesel, un carburant que les Américains ont appris à détester avant de l'abandonner.