F1: Une banque porte secours à l'écurie RenaultChristian Sylt et Caroline Reid, les éditeurs du livre « Formula Money », ont publié un article très bien documenté dans lequel ils révèlent que l’écurie de Formule 1 Renault a emprunté de l’argent afin de continuer à disputer le Championnat du monde.
Formula Money, une publication britannique, est la « bible » du domaine financier des Grands Prix et des commanditaires qui gravitent dans le monde de la F1. L’article révèle que le Renault F1 Team a obtenu un prêt de la part d’une des plus grosses banques de l’Europe de l’Est, AB Snoras de Vilnius en Lituanie, afin de poursuivre la saison 2010 en dépit d’avoir perdu plus de 80$ millions en commandites au cours des 12 derniers mois.
Ces pertes découlent du fameux scandale de l’accident volontaire demandé en 2008 par le patron de l’écurie Renault, Flavio Briatore, à son jeune pilote, Nelson Piquet Jr. En provoquant cet accident au moment opportun, l’autre pilote Renault, Fernando Alonso, avait récolté la victoire. Mais le scandale qui a suivi a provoqué le départ précipité de plusieurs commanditaires majeurs, dont la compagnie d’assurance espagnole Mutua Madrilena, Pepe Jeans et la banque néerlandaise ING qui apportait à elle seule $63 millions annuellement à l’écurie Renault. Le constructeur automobile français n’a eu d’autre choix en décembre dernier de vendre 75% de son écurie à l’homme d’affaires Gérard Lopez de Mangrove/Genii Capital du Luxembourg. Renault, qui détient encore des parts de l’écurie, dépense encore, selon Formula Money, 60$ millions pour fournir les moteurs V8 RS27. « Nous respectons nos prévisions. Mais les coûts sont plus élevés que prévu. La F1 coûte plus cher que nous l’avions prévu, » révélait récemment Lopez au magazine italien Autosprint. Formula Money précise ne pas savoir quand le remboursement de l’emprunt est dû, mais ajoute que si l’écurie ne respecte pas les délais, Snoras pourra récupérer sa caution et prendre le contrôle de l’écurie. |
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