Ari Vatanen signe aujourd'hui sa 51ème victoire d'étape sur le Dakar
source:
raid.racing-live.com
Du même coup, c'est la quatrième pour Nissan sur l'épreuve 2005. Les trois
pilotes Nissan ont gagné au moins une spéciale. Giniel de Villiers qui signe le
troisième temps joue toujours la prudence. Pas de risques inutiles pour le Sud
Africain et en point de mire, Le Lac Rose...
A 52 ans, Ari Vatanen empoche sa 51ème victoire sur le Dakar. Une belle
performance pour le député Européen qui du même coup offre à Nissan sa quatrième
victoire d'étape sur le Dakar 2005. Aujourd'hui encore beaucoup de poussière et
de nombreux spectateurs au bord de la piste dans et en dehors des villages.
Satisfait de sa journée, Ari savoure une bonne bière en arrivant au bivouac : «
Cette 51ème victoire, c'est quand même une bonne chose... Aujourd'hui c'était
sympa, sauf peut-être à la fin car la piste était très cassante. Mais au début
et au milieu c'était bien, le tracé était fait pour un rallyman. Il est vrai que
tout le monde a levé le pied aujourd'hui. Peterhansel et Alphand ont été très
gentlemen lorsque j'ai voulu les passer. Malheureusement, j'ai cassé le pont
avant à 250 km de l'arrivée. Mon moral est remonté d'un coup aujourd'hui, car
ces derniers jours je me suis mis à douter. Je me demandais si j'étais toujours
capable d'aller vite. »
Tiziano Siviero qui partage avec Ari Vatanen l'habitacle du Pickup N°311 n'a pas
chômé : « Nous avons passé pas mal de voitures et à 250 km nous avons cassé le
différentiel avant. Malgré ce problème, nous avons fait le meilleur temps. Cette
spéciale était assez dangereuse. »
Giniel de Villiers poursuit sur sa lancé. Décontracté, sans se mettre de
pression, il patiente jusqu'à l'arrivée au Lac Rose. Même si Jutta Kleinschmidt
qui a connu aujourd'hui des problèmes de direction reste devant lui avec 50
minutes d'avance au général, le Sud Africain reste lucide : « C'était une bonne
spéciale, mais je trouve que le road-book n'était pas très réaliste. Nous avons
roulé à vue pendant 10km... Il y avait un énorme trou après un village qui
nécessitait d'être signalé avec trois dangers, mais là rien. Nous avons heurté
assez violemment le trou avec l'avant du Pickup. Heureusement sans trop de
conséquences. J'ai essayé de garder le bon rythme, bien que nous ayons perdu nos
freins avant. Pas d'attaque inutile, je ne souhaite hypothéquer ce qui est
acquis. Ari était très rapide aujourd'hui, je pense qu'il voulait décrocher une
victoire avant la fin. Il est mon « assistance » et il a parfaitement joué son
rôle en restant derrière moi... »
Toujours aussi loquace, Jean Marie Lurquin n'est pas mécontent de l'étape du
jour : « Nous avons rattrapé les Mitsu avant de passer la rivière. Ils nous ont
laissé passer gentiment. Mais n'avons vu personne sur la piste, à part des
motos... Après le gué, nous avons eu un souci de freins. Nous avons fait tout le
reste de la spéciale avec seulement les freins arrière. Nous y sommes allés «
cool », il y avait beaucoup de monde et pas seulement dans les villages, ... j'ai
même vu René Metge...C'est la première fois que je vois autant de monde au bord de
la route. Je n'ai pas détesté cette spéciale, j'ai même plutôt bien aimé, un peu
dommage de le faire sans freins, car la piste était défoncée . Par moment, ça
allait très vite... »
Demain, dernière vraie spéciale entre Tambacounda et Dakar...Les rives du Lac Rose
ne sont plus très loin...Une spéciale de 225 km et un tracé propice aux prouesses
de pilotage pour tous ceux à qui il reste de l'énergie. On quitte la forêt
tropicale pour la savane, le paysage s'éclaircit au fil des kilomètres, mais les
points de repères font défaut. Après l'arrivée, il restera 200 km de liaison
pour rejoindre la capitale Sénégalaise....