F1: Max Mosley blâme Jean Todt pour les coûts élevés en Formule 1
D’après GMM
L’ancien président de la FIA, Max Mosley, a pointé du doigt son successeur, le Français Jean Todt, pour l’escalade des coûts et la crise financière qui a marqué les dernières saisons en Formule 1. Plusieurs écuries, dont Lotus et Sauber, sont aux prises avec des ennuis financiers. Dans une interview qu’il a accordée au journal allemand Welt am Sonntag, Mosley affirme qu’il avait vu ces ennuis venir, il y a de cela plusieurs années. Fait troublant : ces déclarations de Mosley surviennent, par hasard, juste au moment où son compatriote, David Ward, dévoile sa candidature à titre de postulant à la présidence de la FIA. Ward a longtemps travaillé aux côtés de Mosley lors de son règne à la FIA. En son temps, Mosley avait désiré imposer une sorte de plafond aux budgets des écuries de F1. Cette proposition est morte au feuilleton. « Personne n’a pu, ou n’a voulu, y adhérer », de dire Mosley. « Au lieu de cela, les écuries ont décidé d’imposer leur propre système de limitation des budgets, une sorte de ‘gentlemen agreement’ d’auto-gérance des budgets. Cela n’a pas fonctionné, en partie parce que mon successeur, Jean Todt, n’a jamais été en faveur de la limitation des coûts en F1. Aujourd’hui, la F1 fait face à un énorme problème », d’ajouter Mosley. En discréditant Todt, ces propos du Britannique peuvent être interprétés comme un soutien à la campagne présidentielle de Ward. Rien à dire sur Bernie Ecclestone Autre fait intéressant, Mosley n’écorche pas au passage son vieil ami, Bernie Ecclestone. Questionné à savoir si une partie du problème n’est pas lié au fait qu’Ecclestone ne remet pas assez d’argent dans les poches des écuries, Mosley répond : « Je ne crois pas que la politique financière d’Ecclestone soit la source du problème. Si les grosses écuries recevaient plus d’argent de lui, elles ne feraient qu’en dépenser encore plus ». « Toutefois, la F1 ne changerait pas tellement si tout le monde dépensait moins d’argent. Le problème vient des politiques économiques des écuries. Ecclestone réfléchit de façon très financière. C’est lui qui a dirigé l’économie de la F1 avec succès depuis autant d’années, » de continuer Mosley. « Il négocie avec les circuits, avec les organisateurs, produit la télévision. En d’autres mots, il tient la F1 économiquement en vie. Ce n’est certainement pas de sa faute si les écuries vivent au-delà de leurs moyens. Au contraire, sans lui, la F1 serait en très mauvaise santé », d’ajouter l’avocat britannique. Au lieu de critiquer Ecclestone, Mosley affirme qu’il mérite chaque sou qu’il gagne. « Pourquoi pas? Si quelqu’un travaille fort et réussit dans la vie. Pourquoi n’aurait-il pas le droit d’en tirer bénéfice ? » de répondre Mosley. Mosley doute même que son ami de 82 ans ait effectivement corrompu le banquier allemand Gerhard Gribkowsky qui est au centre d’une vaste enquête qui pourrait faire chuter Ecclestone. Interrogé à savoir si Ecclestone a bien donné une somme d’argent à Gribkowsky, Mosley a répondu : « Pourquoi aurait-il fait cela? Songez-y un peu : pourquoi aurait-il tenté de vendre son affaire au prix le plus bas possible même si sa propre famille conserve en grande partie les droits de marketing? De plus, selon mes informations, il n’y a eu de toutes façons qu’un seul acheteur de ces droits », de conclure Mosley. |
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