Giancarlo Fisichella : le bon moment...
Agé de 34 ans, après avoir passé 11 saisons en F1, Giancarlo Fisichella conjugue expérience et vélocité. Le championnat 2007 devrait le voir piloter au plus haut niveau et récolter les fruits de son implication avec Renault F1. source: f1-live.com Lorsqu'il a signé avec l'équipe Renault F1 pour la saison 2005, Giancarlo Fisichella a retrouvé le chemin de l'usine châssis les yeux fermés. Aéroport d'Heathrow, M4, bifurcation sur la M25 puis sur la M40, et sortie numéro 10. Middleton Stoney, the Bartons, Enstone, et un petit panneau de bois frappé du signe Whiteways Technical Centre. Une équipe tout entière l'attendait les bras ouverts. Entre Giancarlo Fisichella et le Renault F1 Team, en effet, les liens sont solides. L'Italien a piloté pour l'équipe lorsque celle-ci s'appelait encore Benetton, de 1998 à 2001. Les bons souvenirs se ramassent à la pelle. « La journée de mon retour a été plutôt émouvante car, pour moi, aller à Enstone, c'était comme rentrer à la maison », confie d'ailleurs Giancarlo. « La plupart des mécaniciens et des ingénieurs étaient les mêmes. L'atmosphère non plus n'avait pas changé. J'étais très content d'être de retour. » Décrit par le paddock comme l'un des pilotes les plus doués de sa génération, « Fisico' » n'avait jamais eu la chance de se glisser au volant d'une machine capable de jouer la gagne à la régulière avant de piloter une Renault. Injuste. La palette de ses talents est étendue et des coups d'éclat ont su, à plusieurs reprises, émailler une carrière qui, depuis deux ans, est passée à la vitesse supérieure. Au Brésil, en 2003, il décroche une victoire dans des conditions épouvantables au volant d'une modeste Jordan. Kimi Raikkonen est d'abord proclamé vainqueur, mais le trophée revient à Giancarlo deux semaines plus tard. Avec Renault, Giancarlo remporte deux autres succès, en Australie (2005) et en Malaisie (2006). Au volant, l'Italien transforme les machines les plus brutales du monde en instruments de haute précision. Là où d'autres se jettent dans le virage et se battent avec leur monoplace, Fisico' cherche l'homogénéité, le pilotage coulé. Grande classe. Ce talent a été récompensé par 246 points en course après plus de 42,000 kilomètres alignés en Grand Prix. L'expérience est un autre atout du Romain, qui connaît la F1 et ses subtilités sur le bout des gants. En dehors de la voiture, Giancarlo est tout aussi mesuré, discret, posé. « Lorsque je ne suis pas dans un paddock, je ne parle pas de F1 », explique-t-il. L'Italien est père de deux jeunes enfants et réside à Rome avec sa compagne, Luna. En dehors du pilotage, il cultive la passion du football. La générosité est également au programme. Des premiers rêves de gamins au monde réel de la F1, il a su garder les pieds sur terre. « Une victoire est un exploit personnel, mais c'est aussi important pour mon père, qui était à mes côtés dès mes débuts en karting, à l'âge de 8 ans », sourit-il. Le travail ? Il a déjà commencé. A Jerez, le 16 janvier dernier, Giancarlo Fisichella a pris le volant de la R27 pour la première fois. « Il n'y a pas de temps à perdre. Nouveau règlement, nouvelle voiture, nouveau challenge : j'ai beaucoup donné depuis mon arrivée en F1, mais je me sens un homme neuf. Je suis prêt à relever un nouveau défi » concluait-il. |
||