Il reconnaît tout devoir à son paternel. source: Pierre Lecours écrit dans le Journal de Montréal aujourd'hui dans le cadre du 25e anniversaire de la mort de Gilles Villeneuve
Jacques Villeneuve n'a pourtant jamais senti le besoin de faire la paix avec Gilles Salut, Gilles ! Le 8 mai 1982, le pilote québécois Gilles Villeneuve perdait la vie au volant de sa Ferrari. À partir d'aujourd'hui, Le Journal de Montréal consacre une série de reportages pour souligner ce triste anniversaire. Son fils Jacques, qui a suivi ses traces en formule 1, a accepté de répondre à nos questions dans une entrevue exclusive accordée à notre journaliste Pierre Lecours. Dans ses meilleures années comme pilote professionnel, celles qui lui ont permis d'être champion de la série CART, vainqueur au Indy 500 et champion du monde de formule 1, Jacques Villeneuve refusait systématiquement de s'identifier à son père, le regretté Gilles Villeneuve. Pour cette attitude, on l'a condamné haut et fort sur la place publique, l'accusant de renier un pilote adulé. On l'a accusé de manquer de reconnaissance, même si sa mère Joann, et des proches, ont souvent affirmé : " Il a eu besoin de se faire un prénom. " Ce n'est pas tout le monde qui l'a compris. Aujourd'hui, Jacques avoue avoir volontairement érigé une barrière. " Je n'ai jamais senti le besoin d'afficher publiquement les sentiments que j'avais pour mon père. Ça m'appartenait. J'ai toujours été honnête avec tout le monde, surtout avec moi. " Il n'était pas dans ma nature de répondre ce que tout le monde voulait entendre comme : Gilles était avec moi dans la voiture, il m'a aidé à gagner. " La reconnaissance Le 26 juin 2004, sur le circuit de Goodwood, en Angleterre, il a posé un geste significatif de reconnaissance en pilotant sa Ferrari 312 T3 avec un casque et un uniforme de course ayant appartenu à son père. Certains ont vu là un geste pour faire la paix avec celui qui l'avait rendu orphelin le 8 mai 1982. " Il n'a jamais été question de faire la paix avec Gilles. Je n'ai jamais senti le besoin d'avoir à le faire. " C'était juste de lui rendre hommage alors que j'étais dans une année sabbatique. C'est un truc qui me tentait tout simplement. " Je dois tout à mon père et il y a longtemps que je l'ai compris. Il s'était installé dans le sud de la France. Un jour, cela m'a permis de faire des courses en Italie. Grâce à son nom, beaucoup de portes se sont ouvertes depuis le début de ma carrière et j'en suis très fier. " Il nous (Mélanie et moi) a aussi permis d'avoir une excellente éducation et de mener une vie de rêve. "
Articles Récents
|
Vidéos et Photos de course
Recommandations |