Le vétéran pilote Terry Labonte avait la mission, mardi, de faire les premiers tours de roue d'une voiture Nascar sur le circuit Gilles-Villeneuve. source: radio-canada.ca - un texte de Philippe Crépeau À bord d'une Chevrolet Monte-Carlo de l'équipe Richard Childress. Pour les organisateurs de l'épreuve de Montréal, c'est le résultat de deux ans de travail. « Quand ce matin, je l'ai vu passer sur la ligne droite des puits à 150 milles à l'heure, je me suis dit que les gens allaient avoir un bon show le 4 août », a dit Martin Spalding, directeur général de l'épreuve. Terry Labonte a fait 21 tours, mardi, par un temps radieux. Le temps de prendre des notes qu'il enverra ensuite aux équipes pour qu'elles puissent procéder aux réglages de base des voitures. Distances de freinage, vitesses atteintes, rapports de boîte. Il a atteint les 280 km/h en ligne droite. Son meilleur temps: 1 min 29 secondes (en F1, la pole s'est jouée en 1:15 en 2007). Labonte juge le circuit Sa première impression? Les installations sont à la hauteur des attentes de la Nascar, la piste est très propre, deux jours après le passage du grand cirque de la F1. Mais il a découvert les limites de cette piste construite en 1978. Et a constaté que les pilotes devront faire attention avant de se risquer à gagner des positions. « La piste n'est pas très large et il n'y a pas beaucoup de dégagement. À certains endroits, il y a à peine 10 pieds de chaque côté. Et quand c'est aussi étroit, il faut se méfier », a indiqué Labonte. Autre inquiétude, les problèmes de frein. Les voitures de la série Nascar utilisent des freins en acier et non en carbone comme les F1. Les pilotes ne risquent-ils pas de se retrouver privés de freins pendant la course? « Sur tous les types de circuit, vous pouvez bousiller vos freins. Vous devez connaître les limites de vos freins, mais les systèmes de freins des voitures Nascar sont très performants de nos jours », explique M. Labonte à Radio-Canada Sports. « Aujourd'hui, nous n'avons pas utilisé le système de refroidissement des freins à son plein régime, nous étions peut-être aux deux tiers de sa puissance, et nous n'avons eu aucun problème », a-t-il dit. Pour ne pas revoir l'accident de Robert Kubica L'accident de Robert Kubica au Grand Prix de F1 est encore frais dans les mémoires. Va-t-il obliger les organisateurs de la course Nascar de Montréal à modifier les mesures de protection dans la courbe no 9? « Ça fait 11 ans que je travaille au Grand Prix et je n'avais jamais vu un accident là, et s'il y en avait un autre, je serais le premier étonné. La série Nascar n'a fait aucun commentaire sur la sécurité du circuit », a dit M. Spalding. Il reste qu'après notre entretien, tous les représentants Nascar sont allés inspecter l'endroit précis où la BMW Sauber a littéralement explosé. Avec ses 1400 kilos, la Chevrolet est deux fois plus lourde qu'une F1, va moins vite, et le moteur est bien sûr à l'avant et non à l'arrière comme dans une F1. Donc, le pilote n'est pas aussi exposé en cas d'impact frontal. Ils ont regardé les derniers tours de Terry Labonte de cet endroit. Avec 43 voitures en piste, ils savent qu'il y aura de la casse. L'important est que tout se termine bien.
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