Raphaël Sperrer et Sylvain Poncet étaient 16e du classement général, après deux jours de course, quand leur Buggy SMG a dérapé dans un profond fossé. source: Agnes Carlier Sous le choc, l'essieu arrière s'est brisé. Et, malheureusement pour Raphaël et Sylvain, le camion d'assistance était lui aussi en panne et n'a pu les rejoindre à temps. Entretien avec Raphaël Sperrer après son abandon en raison de cet accident. Q. Pensez-vous que les héros existent sur le Paris-Dakar ? Raphaël Sperrer. Bien sûr qu'il y a des héros sur le Paris Dakar. En fait ils sont de deux types : les champions et pilotes qui ont le soutien d'un constructeur ou d'une marque et qui sont uniquement focalisés sur leur course ; pour les autres ce sont des gens comme vous et moi qui ont envie d'aventure et qui s'engagent dans cette épreuve. Ils bossent autant que les pros. Ce sont eux les héros ! Q. Etes-vous un aventurier des temps modernes ? R.S.- Je ne me vois pas comme un héros ou un grand champion, même si je fais partie des sportifs professionnels. Bien sûr il y a en moi un certain goût pour l'aventure Q. Peut-on dire que ce qui vient de vous arriver sur le Rallye est une forme d'aventure ? R.S.- Sans aucun doute. Le fait d'avoir abandonné a donné naissance à une autre aventure. Par exemple, quand nous avons cassé, nous ne savions pas que notre camion d'assistance était lui aussi « planté » sur le parcours. Un essieu cassé n'est pas un pépin insurmontable. Habituellement si vous disposez des pièces de rechange vous pouvez même réparer vous-même, sur place... Mais peut-être que la vraie aventure a débuté avec cet abandon. Avec Sylvain, nous devions en effet trouver la solution pour ramener la voiture. Q. ET comment êtes-vous « revenus à a civilisation » ? R.S. C'est assez étonnant de devoir me débrouiller pour pouvoir rentrer chez moi. Si Sylvain ou moi avions été blessés, nous aurions alors été pris n charge par ASO l'organisateur pour être rapatrié. Mas nous sommes en pleine forme, nous devons juste nous débrouiller par nos propres moyens, pour quitter l'Afrique et rallier l'Europe. Ce que nous avons fait en remorquant le Buggy jusqu'à Ouarzazate pour ensuite rejoindre l'aéroport et trouver la solution pour rejoindre Vienne, le plus vite possible.
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