La Citroën Xsara WRC, pure sprinteuse sur l'asphalte, a révélé
sa personnalité de rockeuse acrobatique en dansant sur la piste cassante du
Rallye de Turquie, où l'Espagnol Carlos Sainz l'a guidée dimanche vers une
première victoire sur terre, surface prédominante dans le Championnat du
monde.
source: rds.ca
La voiture était bien née, tous le savaient depuis le premier succès obtenu
par l'Espagnol Jesus Puras sur les routes sinueuses de Corse, en 2001. Elle
avait confirmé avec les lauriers conquis par le Français Sébastien Loeb en
Allemagne (2002) et au dernier Monte-Carlo (2003).
La performance de Sainz propulse brutalement la Xsara WRC dans le lot des prétendantes
aux titres mondiaux des pilotes et des constructeurs. Elle apparaît désormais
prête à rivaliser avec sa cousine française, la Peugeot 206 WRC, couronnée
en 2000, 2001 et 2002 et son pilote phare, le Finlandais Marcus Gronholm, sacré
meilleur conducteur en 2000 et 2002.
Métamorphose
Commentant l'énorme pas franchi en Turquie, Guy Fréquelin, directeur de Citroën
Sport, relevait: "Nous gagnons là où on ne nous attendait pas. Nous avons
la réponse aux questions que nous nous posions: toujours aussi fiable, la
voiture est maintenant à la hauteur des plus performantes de ses rivales sur la
terre".
Les honneurs d'une telle métamorphose reviennent aux ingénieurs maison, qui
ont donné à leur athlète racée, qu'on avait sentie plutôt à l'aise sur la
terre rapide du Kenya, la compétence d'un crossman capable de courir sur les
surfaces rugueuses de Chypre, de Grèce ou encore de Turquie. Jean-Claude
Vaucard, responsable du châssis, expliquait que son travail a essentiellement
porté sur "les suspensions et la gestion pilotée (par informatique) des
ponts qui permet de gérer la puissance transmise aux roues".