Robert Kubica (Ford Fiesta) a été contraint à l’abandon lors de la deuxième journée du rallye de Monte Carlo après une nouvelle sortie de route dans l’ES8, alors qu’il occupait une bonne quatrième place.
Le pilote polonais avait démarré son premier rallye WRC sur les chapeaux de roues, puisque c’est lui qui signait la première victoire de spéciale dans l’ES1 jeudi matin, devenant le premier meneur du rallye de Monte Carlo, manche inaugurale du championnat WRC 2014, et sa première épreuve du championnat du monde WRC au volant d’une Ford Fiesta de l’équipe M-Sport. S’il a par la suite perdu la tête du rallye, l’ancien pilote de F1 a impressionné les observateurs par son rythme, et se maintenait dans le top 4, dans les temps des hommes forts du championnat. Mais Kubica a été contraint à l’abandon lorsqu’il était victime d’une sortie de route, sans gravité pour lui et son copilote, dans l’ES8. C’est déjà de cette manière que s’était conclue sa première apparition au volant d’une voiture de l’élite, au rallye de Grande-Bretagne, dernière manche de la saison passée, où Robert Kubica pilotait alors une Citroën DS3 WRC, en récompense de son titre en WRC2 au volant d’une DS3 RRC. De fait, le natif de Cracovie a connu beaucoup d’accidents depuis son passage en rallye à la fin 2012. Kubica a pu transposer en rallye les dispositions qu’il avait déjà en F1 : vitesse de pointe, finesse d’analyse technique, mental, gestion de la course. Mais il est un paramètre qu’il mettra forcément du temps à assimiler en WRC, et en rallye en général : l’évolution des conditions d’adhérence, une notion beaucoup plus aléatoire que la course sur circuit.
Entre la boucle du matin, et la boucle de l’après-midi, lors de laquelle Robert Kubica a connu sa mésaventure, beaucoup de facteurs sont entrés en jeu pour changer la donne : évolution des conditions météorologiques, passages des autres voitures, voire passage des spectateurs sur la route entre les deux boucles, tous ces éléments ont été susceptibles de changer les conditions d’adhérence sur le même tronçon, plus de quatre heures séparant les deux passages. Pour anticiper au mieux ces variations d’adhérence, rien ne vaut l’expérience. Robert Kubica doit donc se montrer un peu plus patient, et apprendre à temporiser quelque peu. Difficile certes pour un tel compétiteur, qui s’est peut-être surpris lui-même à faire jeu égal avec les meilleurs pilotes de la discipline, à commencer par le champion en titre, Sébastien Ogier (Volkswagen Polo-R). Distancé lors de la première journée (il pointait même au 9e rang à plus d’une minute des hommes de tête !), le pilote français a su attendre son heure et hausser le ton à mesure qu’il prenait confiance. Aujourd’hui, après la deuxième journée de course, voici Sébastien Ogier en tête, avec plus de 22 secondes sur l’étonnant Bryan Bouffier (Ford), alors que Robert Kubica (tout comme le pilote Hyundai Thierry Neuville sorti dès l’ES1), assiste au rallye en tant que spectateur. Samedi soir, Ogier menait devant Bouffier et Kris Meeke (Citroën).
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