Evincé du WRC au profit de Pirelli, Michelin ne comprend pas la décision de la FIA. source: sport24.com - Gilles Festor Un choix qui risque de refroidir un peu plus les relations déjà tendues entre la marque française et l'institution basée à Paris. La FIA a-t-elle une dent contre Bibendum ? Quelques mois après avoir perdu le marché des gommes en Formule 1 au profit de Bridgestone, c'est au tour du WRC de bouder la marque montferrandaise. Mais si la rupture entre la F1 et la marque française était prévisible en raison de l'épisode d'Indianapolis, le choix de Pirelli à la place du numéro 1 mondial de gommes à partir de 2008 interpelle. Un conflit datant de 2005 Depuis le Grand Prix des Etats-Unis 2005 au cours duquel Michelin avait vivement recommandé à ses partenaires de ne pas prendre part à la course avec des pneumatiques présentant un défaut de fabrication dans un des virages, les relations entre la FIA et l'équipementier s'étaient sérieusement détériorées. Après le fiasco nord américain où seules les monoplaces équipées de pneus Bridgestone avaient pris le départ, les deux parties s'étaient vivement opposées sur la répartition des responsabilités dans cet échec. Aux Etats-Unis, Michelin avait fait son mea culpa mais proposé plusieurs solutions de rechange (modification du tracé, utilisation de gommes de secours...), toutes refusées par la FIA dans un souci logique d'équité avec les équipes chaussées de Bridgestone. La mise à l'écart de BF Goodrich, mardi, au profit de Pirelli, désigné unique fournisseur de pneus du WRC entre 2008 et 2010, n'a pas manqué de surprendre les dirigeants de la firme française déjà en froid avec la FIA. «Nous avons démontré durant la saison 2006 que les pneus BF Goodrich étaient les meilleurs Les deux titres mondiaux décrochés viennent couronner tous ces succès», explique Frédéric Henry-Biabaud, successeur de l'emblématique Pierre Dupasquier et aujourd'hui directeur de la compétition. Il ne fait aucun doute que BF Goodrich livrait les meilleures gommes du plateau ces dernières années. Ce n'est certainement pas un hasard si Ford et Kronos Racing, les deux grands animateurs du championnat, avaient opté pour BF Goodrich plutôt que Pirelli l'an passé. Malgré tout, la marque avait refusé de répondre à un appel d'offre similaire à celui lancé par la FIA quelques mois auparavant. Le dirigeant s'interroge dans la foulée sur les critères d'attribution du marché, alors même que les Italiens avaient annoncé l'été dernier leur décision de prendre du recul : «Nos efforts financiers, techniques et humains depuis deux saisons n'ont donc pas été pris en compte, ce qui est d'autant plus regrettable, alors que nous savons que les constructeurs automobiles en WRC, présents et à venir, ont unanimement soutenu notre proposition. C'est donc sur d'autres critères que sportifs, que nous ne connaissons pas, que la marque BF Goodrich a été éliminée.»
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