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Essai du Ford Ranger 2019 : Loin du Ranger d’antan

Ford Ranger Lariat 2019
Photo : É.Descarries
Le meilleur taux d'intérêt
Éric Descarries
Et loin du prix d’antan !

Presque tout le monde se souvient du populaire « petit » Ford Ranger. Cette camionnette est d’abord apparue en 1983 en remplacement du Courier qui, lui, était basé sur un petit pick-up Mazda.

À cette époque, les grands pick-up n’étaient pas encore aussi populaires qu’aujourd’hui, quoique le mouvement était en branle. Le prix du pétrole venait de connaître d’importantes hausses et les consommateurs voulaient une camionnette qui était surtout économique.

Les constructeurs japonais avaient lancé une nouvelle mode en proposant des pick-up compacts aux consommateurs nord-américains. Aucun constructeur américain n’était prêt à faire le saut. Ils se tournaient plutôt vers les produits japonais auxquels ils ajoutaient leurs propres calandres et ornementations.

En bout de piste, GM et Ford ont finalement créé leurs propres produits au début des années 80 (Chrysler a suivi un peu plus tard). Le Ranger était l’un d’eux. Et les ventes ont grimpé rapidement. En fait jusqu’à ce que les grands pick-up deviennent plus luxueux avec des options de plus en plus incroyables.  

Ça, c’était vers 2010, au moment où Ford, GM et Chrysler ont décidé d’abandonner leurs petits pick-up. Ford a mis fin à son Ranger en 2012. GM sacrifia aussi les plus récentes Chevrolet Colorado et GMC Canyon.

Fiche technique du Ford Ranger 2019

Lisez notre comparaison entre le Ford Ranger 2019 et le Toyota Tacoma 2019

Photo : É.Descarries

La renaissance
Jusqu’à tout récemment, il n’y avait plus que deux joueurs dans ce segment, soit Toyota avec son Tacoma et Nissan avec son Frontier. Mais, soudainement, GM est revenu sur sa décision et nous a présenté une nouvelle génération des Colorado et Canyon. C’était tout un défi pour le constructeur alors que ses administrateurs croyaient que plusieurs « baby-boomers » et « empty-nesters » (des gens d’un certain âge dont les enfants ont quitté le nid familial) allaient chercher à se départir de leur VUS en échange d’une camionnette légère pour leurs activités sportives ou récréatives.

General Motors aura vu juste, et le succès de ses camionnettes intermédiaires a éveillé l’attention des gens de Ford qui ont décidé de ressusciter le Ranger. Le résultat est maintenant sur le marché. Mais comment se compare-t-il aux anciens Ranger ?    

Pas le Ranger d’antan
Plusieurs des gens que nous avons rencontrés avec notre Ranger Lariat de presse ont été impressionnés par le nouveau modèle. Ils ont tous eu des commentaires positifs sur son design moderne. Par contre, aucun n’a dit un mot sur le prix assez élevé, soit plus de 52 000 $. Toutefois, on pouvait sentir que les plus sentimentaux s’attendaient à quelque chose plus proche de l’ancien Ranger. Mais vraiment, ce n’est pas le Ranger d’antan.

Photo : É.Descarries

Dévoilée au Salon de l’auto de Detroit l’année dernière, cette nouvelle génération de Ranger a impressionné dès les premiers instants. En fait, elle affiche un design très semblable à celui des Ranger que Ford a continué de commercialiser ailleurs dans le monde. Oui, ce camion ressemble à celui que l’on peut voir en Australie ou en Afrique.

Toutefois, Ford nous assure que la version américaine est plus robuste avec des écarts plus resserrés entre les pièces de carrosserie. Qui plus est, ce Ranger a de vrais airs de camionnette Ford. Comme on peut le constater, il tient plus du pick-up intermédiaire que de la camionnette compacte comme son prédécesseur. Au Canada, le Ranger est disponible en trois finitions, soit XL (SuperCab seulement), XLT (SuperCab ou Crew Cab) et Lariat (SuperCab ou Crew Cab).

La mécanique
De sa fiche technique, il y a une caractéristique qui retient notre attention, soit sa capacité de remorquage de 7500 livres. Pour y arriver, ce véhicule doit avoir des éléments mécaniques adéquats.

Alors que les anciens Ranger étaient livrables avec un petit moteur à quatre cylindres, ou l’un des deux V6 au catalogue, le nouveau Ranger n’est offert qu’avec une seule mécanique soit un 4-cylindres turbocompressé de 2,3 litres qui développe 270 chevaux et 310 livres-pieds de couple. De plus, ce moteur est combiné à une boîte de vitesses automatique à 10 rapports semblable à celle que l’on retrouve sous le F-150. Il n’y a pas de boîte manuelle au catalogue (et GM vient d’annoncer qu’il n’était plus possible d’en obtenir une avec ses Colorado et Canyon…).

Chez nous, tous les Ranger seront à quatre roues motrices. N’est-ce pas une façon de simplifier les carnets de commandes ?

Photo : É.Descarries

L’intérieur
Évidemment, l’intérieur du Ranger 2019 est tout neuf. Il ne ressemble en rien à celui de l’ancienne génération. Le volant est relativement occupé avec plusieurs commandes alors que le tableau de bord affiche un design simple, porteur de lignes gracieuses. L’instrumentation numérique est bien concentrée devant les yeux du conducteur alors que le milieu de la planche de bord est occupé par un écran de grandeur moyenne pour la radio, la caméra de recul et le système de navigation (qui, soit dit en passant, est facile à comprendre). Ajoutons-y le système Sync3 de Ford. Sous cet écran, on trouve les commandes de la radio et celles de la ventilation et du chauffage.

Devant le siège du passager, on découvre une finition de bois plutôt sombre au-dessus du coffre à gants. La console centrale comprend le traditionnel levier de vitesses et le sélecteur rotatif des fonctions hors route en plus de deux porte-gobelets et de prises USB. Les baquets d’avant, qui portent une sellerie se rapprochant du cuir, sont confortables alors que la banquette d’arrière peut accueillir trois passagers. L’assise se relève pour révéler de petits espaces de rangement.

Photo : É.Descarries

Vu qu’on parle ici d’une camionnette, on retrouve une caisse à l’arrière. Dans le cas de notre modèle d’essai avec cabine Crew Cab, celle-ci mesure cinq pieds. Malheureusement, son plancher ne fait que 44 pouces de large entre les puits d’aile et il ne pourra donc pas recevoir la traditionnelle planche de contreplaqué à plat.

Alors que le panneau arrière est facile à baisser et à lever, il n’y a aucune marche pour grimper dans cette caisse, ce qui rend la tâche compliquée.

Autrement, le Ranger peut accepter une charge allant jusqu’à 1560 livres dans sa configuration Crew Cab, caisse courte et 4 x 4.

Sur la route
Comment se comporte-t-il sur la route ? Ce Ranger est nettement plus confortable que son prédécesseur, de même que ses concurrentes. Le fait qu’il soit à quatre roues motrices exige qu’il ait une garde au sol de plus de neuf pouces, ce qui demande un peu plus d’efforts pour monter à bord. Les marchepieds règlent cependant ce problème assez facilement.

Photo : É.Descarries

Le modèle Lariat possède un contact à bouton poussoir pour lancer le moteur. Une fois lancé, tous les organes fonctionnent bien, mais on réalise qu’on est à bord d’une camionnette. La suspension est ferme, mais pas rigide et le Ranger livre une certaine dose de confort. Qui plus est, il est plus silencieux que ses concurrents. Et même si l’on entend le moteur dans l’habitacle, le niveau sonore est plutôt bas, surtout sur grand-route.

L’accélération initiale est progressive alors que le passage des rapports se fait tout en douceur. Si vous désirez une conduite plus sportive, il y a un bouton + et – sur le côté du pommeau du levier pour passer les rapports en accélération ou décélération.

En voulant calculer le temps que le Ranger prend pour grimper à 100 km/h, nous nous sommes rendu compte que le moteur émettait un son plutôt agréable. Oui, c’était le son d’une voiture de sport. Est-ce dû à des tubulures d’admission ajustées ou à une intervention par les haut-parleurs ? Ford ne le dit pas. En tout cas, il atteint les 100 km/h en quelque sept secondes alors que les temps de reprises sont tout aussi impressionnants.

Photo : É.Descarries

La direction est un peu légère et le véhicule tend à pencher dans les courbes rapides. Lors d’une journée plutôt venteuse, on pouvait sentir l’emprise des bourrasques sur le véhicule, mais ce n’est rien d’effrayant. Le freinage pourrait être amélioré, mais il faut tenir compte du fait que les essais ont été faits en hiver, par temps froid. Les pneus Toyo Observe GSI 5 pouvaient aussi avoir une influence. Ces derniers sont toujours un peu bruyants, mais nous les avons appréciés sur routes glacées.

Notre trajet habituel pour les essais hors route étant sous la neige profonde, il fut un peu difficile d’évaluer les capacités hors route du Ranger. Nous avons quand même trouvé une place avec surface enneigée et glacée assez praticable pour un court essai du système Terrain Management de Ford.

À très basse vitesse sur terrain très accidenté, nous aurions pu profiter du système Trail Control de Ford en gamme basse (4Lo). Au fait, pour passer en mode quatre roues motrices, il n’y a qu’à tourner le bouton rotatif à la console ; très facile !

La visibilité est bonne tous azimuts, mais il faut un peu de pratique pour se garer dans les grands stationnements de centres commerciaux.

Avec un moteur à quatre cylindres, on devrait s’attendre à une bonne économie de carburant, n’est-ce pas ? Cet essai a été effectué durant les derniers jours d’un hiver qui ne semble plus finir. Le Ranger a été utilisé surtout en circulation urbaine avec un peu de temps sur autoroute. Par conséquent, nos calculs à la pompe nous ont donné une moyenne de 14,3 litres aux 100 km tandis que l’ordinateur de bord marquait 13,3 litres aux 100 km.

Le prix
Le prix de base d’un Ranger XL est de 33 069 $, alors que celui d’une version 4 x 4 Crew Cab est de 42 289 $. Ajoutez à cela 100 $ pour la taxe d’accise pour le climatiseur (croyez-le ou non), 550 $ pour la peinture rouge (Hot Pepper), 3000 $ pour la finition Lariat, 1400 $ pour l’ensemble hors route FX4 avec pont arrière offrant un ratio de 3.73 avec blocage électronique, 170 $ pour la protection du plancher, 700 $ pour les marchepieds, 600 $ pour l’ensemble de remorquage, 500 $ pour l’ensemble d’apparence Sport, 600 $ pour l’enduit protecteur du plancher de caisse et 1800 $ pour le transport et la préparation. La facture finale revient donc à 51 859 $... plus taxes !

La concurrence
Celle-ci vient principalement des Toyota Tacoma, Nissan Frontier et Chevrolet Colorado et GMC Canyon. On peut compter également le Honda Ridgeline et le Jeep Gladiator à venir.

Tous peuvent se retrouver dans une gamme de prix semblable, mais peu sont aussi confortables et avancent des capacités semblables. Et si Ford nous en proposait une version Raptor comme ailleurs dans le monde ?

Article par Auto123.com

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Éric Descarries
Éric Descarries
Expert automobile
  • Plus de 41 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 55 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque