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smart fortwo électrique 2017 : essai routier

smart fortwo électrique 2017 | Photo : D.Rufiange
Le meilleur taux d'intérêt
Daniel Rufiange
On ne peut plus en rire

La smart ne s’est pas qu’attirée des éloges depuis son arrivée sur le marché canadien en 2005. Effectivement, la petite (le mot est faible) citadine avançait trop peu d’arguments en sa faveur pour réellement faire des vagues. Ses lignes étaient pour le moins bizarroïdes, son prix était beaucoup trop élevé, mais surtout, son comportement routier avait de quoi donner le mal de mer, sans compter qu’à la pompe, on s’attendait à mieux. 

La version électrique, introduite en 2007, est venue régler ce dossier, mais pour l’ensemble des remontrances qu’on pouvait avoir à l’endroit du modèle en général, nous étions toujours à la case départ.

La smart a convenu à plusieurs, c’est vrai, mais même parmi ses plus grands défenseurs, il s’en trouvait pour la critiquer. 

Bref, Mercedes-Benz pouvait faire mieux et elle en était la première consciente. 

Troisième et quatrième générations

La smart a d’abord vu le jour en Europe en 1998. C’est ce modèle qui est arrivé chez nous en 2007. En 2009, il était timidement revu. L’année 2015 nous permettait de découvrir le modèle de 3e génération.

Sa vocation était conservée, toutefois, alors que ses dimensions demeuraient sensiblement les mêmes. Là où on a eu la main plus heureuse lors de cette dernière refonte, c’est que le comportement routier a fait un immense pas en avant, au point où derrière le volant, on oublie qu’on pilote une voiturette de golf luxueuse.  

Dans le cas de la version électrique, les choses se sont faites en plusieurs étapes. Comme mentionné, la 1re mouture a vu le jour en 2007. Cependant, en 2009 et en 2012, Mercedes-Benz apportait des améliorations à cette variante, si bien que le modèle électrique qui nous arrive cette année doit être considéré comme celui de 4e génération. 

Troisième génération de la smart et 4e génération de la motorisation électrique du modèle, donc. 

Voilà pour la nuance. 

Progression

En 2007, l’autonomie électrique proposée était de 110 kilomètres. Dix ans plus tard, elle est d’environ 160. Pour une voiture destinée à circuler principalement en milieu urbain, ça commence à être intéressant. 

En réalité, la question de l’autonomie est toujours au cœur des préoccupations lorsqu’on aborde le thème des voitures électriques. Cependant, il faut analyser chaque cas individuellement et avec objectivité. Si une liberté de 160 kilomètres se montre juste pour un modèle appelé à effectuer de longs trajets au quotidien, il en est tout autrement pour un produit voué à arpenter les dédales d’une grande métropole, ou du moins de ses environs. 

Reste à savoir quelle sera la réelle autonomie de la smart. Notre essai fut trop court pour que l’on vous avance des chiffres annonciateurs d’une quelconque réalité. Cela dit, la limite des 160 nous semble optimiste. 

L’énergie

Le cœur de cette smart électrique se trouve sous le plancher où repose une batterie lithium-ion de 17,6 kWh composée de 96 cellules. Pour la première fois, il est à noter qu’une garantie de 8 ans ou de 100 000 kilomètres est offerte par le constructeur. De plus, la compagnie promet que la teneur énergétique maximale sera au rendez-vous pour la période donnée.

Pour ceux qui pouvaient avoir des doutes…

Quant au moteur électrique, il est installé à l’arrière du véhicule et sa puissance est de 60 kW, soit l’équivalent de 81 chevaux. Le couple, de 118 livres-pieds, est bien sûr disponible dès qu’on appuie sur l’accélérateur, l’une des caractéristiques intéressantes de toute voiture électrique. 

Une fois lancée, la consommation d’énergie varie bien sûr selon le type de conduite que l’on adopte. Plus on y va rondement avec les accélérations, moins l’autonomie est grande. Heureusement, un mode Eco peut être sélectionné afin de nous aider à maximiser la gestion de l’énergie. Ce dernier limite la vitesse de pointe, réduit la réponse de l’accélérateur et optimise le niveau de récupération au freinage et à la décélération. 
 
Conduite

Tout ça se traduit de façon fort correcte une fois qu’on prend le volant. D’abord, il faut mentionner que même si la smart indique un temps de 11,5 secondes pour effacer le 0-100 km/h, on n’a jamais cette impression de lenteur, car l’accélération est très prompte jusqu’à environ 80 km/h et on atteint les 60 km/h en seulement 4,9 secondes. Voilà qui convient parfaitement pour les déplacements urbains. 

En situation de décélération, il faut seulement s’habituer à ce ralentissement important de la voiture aussitôt qu’on relâche l’accélérateur; on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. En toute honnêteté, cette conséquence de la récupération d’énergie est plus gênante pour le passager que pour celui qui tient le volant. 

Du reste, le niveau de confort est bon, tout comme la maniabilité du modèle. Un bon mot pour le rayon de braquage qui n’est rien de moins qu’exceptionnel. Alors que bien des modèles nous proposent des distances d’une dizaine de mètres pour effectuer un rond complet, la smart ne met que 6,95 mètres pour le faire. Si l’on dit que certaines voitures peuvent s’arrêter sur un 10 sous, la smart fortwo, elle, est capable d’en faire le tour.

Au niveau de la vitesse de pointe, la smart électrique est limitée à 130 km/h, question de prioriser l’économie d’énergie. 

De toute manière, rouler plus vite au volant de cette puce relève des tendances suicidaires. 

Recharge

Pour ce qui est de la recharge, faites attention aux chiffres que vous pouvez trouver sur le Net. Puisque la voiture est offerte aussi en Europe et que là-bas, les installations électriques ne sont pas les mêmes qu’ici, les résultats diffèrent. 

Chez nous, avec une prise de 120 volts, on doit prévoir environ 13 heures pour replacer les batteries à 80 % de leur capacité. Ajoutez 2 ou 3 heures pour une charge complète. Là-dessus, on s’est fait peu loquace chez les gens de smart. Si vous disposez d’une prise de 240 volts, ça devient plus intéressant alors qu’il ne faut compter que 2:30 heures pour récupérer 80 % de la charge.  

Fait à noter, on peut, grâce aux applications disponibles pour tablettes et téléphones intelligents, de gérer le moment de la recharge de son véhicule. Ainsi, pour éviter une dépense inutile d’énergie, il est possible de programmer le moment de la recharge. Aussi, la climatisation de la smart peut être planifiée avant d’en prendre le volant. Ce faisant, on utilise le courant électrique de la maison pour réchauffer ou refroidir l’habitacle à 21 degrés avant le départ. Voilà qui permet d’économiser l’énergie de la batterie au profit de l’autonomie.

Conclusion

Cette version électrique de la smart fortwo n’est pas inintéressante, car au niveau des composantes, cette génération permet de faire un pas en avant. 

Cependant, pour en faire un bon achat pour le consommateur, 2 conditions doivent être remplies. 

La première est d’ordre personnel, en ce sens que le véhicule doit convenir à vos besoins. Dans le cas de la smart, on parle de besoins particuliers. 

Le 2e est de considération plus générale et concerne le prix qui ne nous a pas été communiqué lors du lancement. S’il est trop cher, le modèle ne sera pas dans le coup, surtout que la nouvelle Chevrolet Bolt s’apprête à faire ses débuts, elle qui offre plus d’autonomie et plus d’espace. 

En Europe, le prix a été fixé à 27 839 euros. Il ne faut donc pas s’attendre à des miracles de ce côté-ci de l’Atlantique. 

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Photos :D.Rufiange
Photos de la smart fortwo electric drive 2017
Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque