Auto123.com - On vous guide du rêve à la route

Premier essai de la Subaru Impreza 2020, au royaume de « Subaruland »

Subaru Impreza 2020 | Photo : M.Crépault
Le meilleur taux d'intérêt
Michel Crépault
Avec ce modèle abordable Subaru veut initier le jeune consommateur à la marque et le garder en amour avec elle jusqu’au trépas

Auto123 obtient son visa pour visiter le royaume de « Subaruland » et faire l’essai de la Subaru Impreza 2020

Lafayette, Indiana - Au nom d’Auto123, je reviens d’un évènement Subaru qui visait un triple objectif. En premier lieu, visiter l’usine de Subaru of Indiana Automotive (ou SIA) située en banlieue de Lafayette, dans l’État de Indiana. Cette usine, inaugurée en 1988 et capable de produire 514 000 unités annuellement, est assez versatile pour assembler indifféremment les Ascent, Outback, Legacy et Impreza.

Cette dernière, justement, le modèle d’entrée de gamme chez Subaru, constituait le deuxième objectif, c’est-à-dire en découvrir la cuvée 2020 auréolée d’un rafraîchissement de mi-parcours.

Enfin, tertio, nous allions aussi prendre le volant du Crosstrek PHEV 2020, la version hybride et enfichable très attendue du populaire utilitaire compact.

Auto123 lance Shopicar ! Tous les modèles de l’année et toutes les promotions en cours.

| Photo : D.Crépault

Je veux bien vous parler de l’usine, la seule de Subaru à l’extérieur de l’Asie, mais juste un peu parce que sinon j’aurai l’impression de radoter. Cette visite suit en effet de très près celle de Toyota/Lexus à Cambridge, en Ontario, que nous vous avons récemment présentée. Or, il n’y a rien qui ressemble plus à une usine d’automobile qu’une autre usine d’automobile.

Celle de Subaru ne fait pas mentir cette Lapalissade : une énorme superficie (4,7 millions de pieds carrés), un dédale de corridors sans fin, des centaines de robots, des flammèches qui jaillissent inopinément de l’aire de soudure et qui explique pourquoi les 5 700 employés ont l’obligation de porter des manches longues.

Cela dit, deux caractéristiques propres à SIA valent la pleine d’être soulignées. Un, malgré son gigantisme, l’usine ne produit presque pas de déchets tant tout est récupéré, recyclé, vendu. Même la poussière de métal sur les planchers n’est pas perdue. Ça vaut aussi pour l’eau qui est nettoyée, purifiée et réutilisée. Quand les résidus ne trouvent pas preneurs, on les brûle pour générer de l’énergie.

 

| Photo : M.Crépault

Deuxièmement, j’ai été estomaqué par le nombre de chariots électriques tous pilotés par un employé pour transporter des pièces à travers l’usine. Ils forment un ballet incessant dont le trafic m’a rappelé celui du boulevard Métropolitain à l’heure de pointe.

Alors que dans l’usine Toyota, l’humain est pratiquement retiré de l’équation puisque la majorité des convoyeurs sont autonomes, Ed Wulbrecht, vice-président sénior de SIA, m’a fourni une explication : « On voudrait bien disposer de ces petits chariots autoguidés que vous avez vus chez Toyota mais ils coûtent 250 000 $ chacun. Nous n’avons pas le budget, tout simplement. »

Dernier détail, qui vous permettra d’épater la parenté à votre souper des Fêtes : une fois la dernière couche de peinture appliquée sur l’auto, le personnel utilise des plumes d’autruche importées d’Afrique du Sud pour balayer les poussières récalcitrantes. Et des plumes d’autruches femelles, notez bien, car celles des messieurs sont trop grasses.

Bon, l’Impreza 2020 maintenant…

| Photo : Subaru

Mais non, sieur chroniqueur, parlez-nous d’abord du Crosstrek Plug-in ! C’est vraiment lui qui nous intéresse en premier lieu !

J’aimerais bien vous contenter, chers lecteurs, mais voilà, y’a un os. Subaru Canada nous a imposé un embargo jusqu’au 16 janvier sur les spécifications du Crosstrek PHEV et sur nos impressions de conduite. Je pourrais vous le montrer en photos et vous le décrire mais pas sortir mon ruban à mesurer ni vous confier mes opinions. Pas maintenant en tout cas.

Pourquoi ? Parce que les stratèges du constructeur ont décidé qu’il valait mieux attendre le dévoilement officiel canadien qui se tiendra précisément le 16 janvier au Salon international de l’auto de Montréal, en même temps que l’annonce du PDSF.

Si vous voulez mon avis, c’est une idée discutable. Le SIAM va générer tellement de manchettes ce jour-là que mon texte sur le Crosstrek (et ceux des collègues qui m’accompagnaient) risque d’être noyé dans l’océan de nouvelles. Pourquoi ne pas plutôt informer les gens dès maintenant et les faire saliver ? Susciter la convoitise comme à l’aube d’un Vendredi noir ? 

D’autant plus que n’importe qui d’entre vous peut se rendre tout de suite sur la Toile et y lire des dizaines de compte-rendus complets signés par des chroniqueurs yankees puisque le Crosstrek PHEV est vendu aux États-Unis depuis déjà un an !

Mais c’est la vie. Et donc, comme je le disais, place à l’Impreza 2020…

| Photo : M.Crépault

Elle vit une belle carrière. Née en 1992, elle en est à sa 5e génération depuis 2017, alors qu’elle étrennait la plateforme « globale » qui lui a permis de faire peau neuve. Deux ans plus tard, on raffine.

Ainsi, parmi les améliorations, les inévitables retouches esthétiques à la grille (dans le style de la Legacy), aux pare-chocs (élargis), aux phares, aux feux et aux roues (16, 17 et 18 po), des matériaux supérieurs dans la cabine et la ribambelle d’alertes EyeSight désormais standard sur tous les modèles à transmission CVT.

Malgré ce débordement de gentillesses, on en reste à 19 995 $ comme prix de base pour la berline alors qu’il faut ajouter 1000 $ pour le hatchback le plus abordable. Choisissez-les au contraire équipés jusqu’au bouchon et la facture grimpe respectivement à 30 795 $ et 31 695 $.

| Photo : M.Crépault

Le 4-cylindres boxer de 2.0L ramène ses 152 chevaux et son couple de 145 lb-pi à 4000 tr/min, la boîte manuelle (15 % des ventes) ne sait toujours pas compter jusqu’à 6 mais le réputé rouage intégral permanent de Subaru demeure fidèle, tandis que même les sièges avant de la plus économique des Impreza sont chauffants de série, tout comme les dossiers arrière 60/40.

Sur la route, le calibrage de la suspension a été revisitée pour assurer un comportement plus sage. Ni bruyante, ni intempestive, la tenue de route de l’Impreza est très docile et se marie impeccablement avec la qualité rehaussée de l’habitacle. Pour le prix, difficile de la prendre en défaut.

Le système SI-DRIVE est dorénavant inclus avec la CVT. Activé à partir du volant, il permet de passer en mode « Intelligent » ou « Sport » selon que vous avez envie d’épargner à la pompe ou d’écraser le champignon. Pas sûr par contre que le terme « intelligent » soit bien choisi ici : si je sélectionne le mode sportif, je suis bête ?

Des quatre versions, i.e. Convenience, Touring, Sport et Sport-tech, seule cette dernière interdit la boîte manuelle. Et ils ont ramené un lecteur CD à partir de la Touring. Peut-être pour séduire les nostalgiques. Alors gardons les doigts croisés pour un lecteur 8 pistes à la prochaine refonte.

| Photo : M.Crépault

Le constructeur proclame des consommations d’essence combinées de 7,5 litres aux 100 km (berline) et 7,6 (hayon) qui n’éclipsent pas celles des Civic, Corolla et Golf mais qui ne sont pas non plus des AWD. Comparez plutôt la Mazda3 AWD, avec ses moyennes de 8,2 l et 8,7 l, et cette fois Subaru peut sabrer le champagne.

Les services connectés de Starlink (notifications d’entretien, diagnostic de la santé du véhicule, SOS, assistance routière, repérage du véhicule en cas de vol, conciergerie, etc.) sont compris à compter de la Touring, mais pour trois ans Après, faut payer.

Dernier point : les ports USB sont maintenant plus faciles d’accès et on en dénombre jusqu’à quatre dans les modèles huppés. Normal : de tous les véhicules Subaru offerts chez nous, l’Impreza attire le plus de clients de moins de 30 ans (ils achètent aussi bien sûr des BRZ et des WRX mais en quantité moindre). C’est exactement le souhait de Subaru : initier jeune le consommateur à la marque et le garder en amour avec elle jusqu’au trépas.

| Photo : Subaru

Difficile enfin de vous jurer quoi que ce soit au plan de la fiabilité au bout d’un essai routier de 90 minutes sous un soleil radieux et un asphalte sec. Mais sachez que 98% des Impreza vendues au Canada au cours des 10 dernières années roulent toujours.

Et on se retrouve le 16 janvier pour jaser du Crosstrek PHEV 2020…

 

Consultez notre inventaire de véhicules Subaru Impreza d'occasion disponibles dans votre région du Canada

| Photo : Subaru

Essais routiers et évaluations

Consommateurs
Subaru Impreza 2020
Évaluer ce véhicule
Esthétique
Accessoires
Espace et accès
Confort
Performance
Dynamique de conduite
Sécurité
Appréciation générale
Nom
Courriel
Commentaire
Mot de passe
Mot de passe oublié? Cliquez ici
Annuler
Photos :Subaru
Photos de la Subaru Impreza 2020
Michel Crépault
Michel Crépault
Expert automobile
  • Plus de 45 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 12 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 190 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque