L’Acura TL n’est plus, mais pendant longtemps, je la considérais comme une référence dans sa catégorie et sa fourchette de prix en raison de sa puissance discrète et de son luxe de bon goût. La compagnie l’a remplacée ainsi que la petite TSX par un nouveau modèle appelé TLX.
D’un style typiquement Acura, la TLX convient bien aux acheteurs de berlines qui n’aiment pas trop attirer l’attention. Elle arbore les fameux phares à DEL « Jewel Eye » et cache habilement ses sorties d’échappement à l’arrière. Son allure athlétique se marie avec une élégance sans extravagance.
Que dire de son comportement routier? Même sur les chaussées plus endommagées, sa suspension pourtant ferme ne cogne presque pas, car elle conserve juste assez de souplesse pour nous assurer confort sur de longues distances. Si vous recherchez une berline stable et apaisante dans les enchaînements de virages à haute vitesse, vous aimerez l’Acura TLX 2016. En outre, bien que sa direction communique peu avec nous, elle offre une sensation agréable et une belle précision sur l’autoroute.
L’espace au niveau de la banquette arrière et du coffre devrait s’avérer adéquat pour la plupart des acheteurs de TLX. La première se veut relativement accommodante, bien que le dégagement pour la tête pose problème aux grandes personnes, tandis que le second possède une surface assez large et profonde. Si un de vos passagers se plaint, vous n’aurez qu’à l’enterrer avec la puissante chaîne audio ELS!
À l’avant, l’habitacle est formel, huppé et sophistiqué. Il met l’accent sur la technologie avec un système à 2 écrans, un volant multifonction ainsi qu’un levier de vitesses électronique qui semble provenir du futur. Le cuir, le bois et l’aluminium abondent, créant dans l’ensemble un décor décontracté et relaxant.
Côté moteur, l’Acura TLX 2016 propose d’abord un 4-cylindres VTEC de 2,4 litres développant 205 chevaux; sa puissance parvient aux roues avant seulement. L’alternative est un V6 de 3,5 litres qui génère 290 chevaux et travaille avec le système de transmission intégrale à super maniabilité (SH-AWD) d’Acura. Chacun a son propre tempérament et cible un public différent.
Le gros V6 se montre silencieux et très doux. Il accélère sans effort avec une légère pression sur la pédale, mais si l’on choisit le mode Sport et qu’on appuie à fond, on a droit à un vrai V6 d’Acura : impatient de grimper dans les tours, riche en effets sonores et encore plus efficace quand le système de contrôle des soupapes VTEC se met de la partie. Peu importe la façon dont on conduit, cette TLX paraît extrêmement solide, compétente et puissante.
Pour sa part, le 4-cylindres est plus énergique et plus amusant, même si sa puissance reste inférieure. Les changements de rapport s’effectuent avec plus de rapidité grâce à la boîte à double embrayage (contrairement à l’automatique à 9 rapports du V6), tandis que le devant allégé de la voiture la rend plus agile. Par surcroît, le moteur de base livre un son délicieusement mécanique et rétro quand on roule à fond de train. Il semble adorer ça!
Bref, optez pour la TLX à 4 cylindres si vous désirez vous sentir davantage au cœur de l’action et pour le V6 si vous préférez une performance plus subtile, mais étoffée.
Dans un cas comme dans l’autre, cependant, la structure rigide de nouvelle génération de l’Acura TLX 2016 se traduit par un roulement plus silencieux, un poids réduit et une plus grande maniabilité dans la plupart des situations. Elle résiste aussi mieux aux collisions, mais espérons que vous n’aurez jamais à l’apprécier!
À propos, on retrouve une foule de dispositifs de sécurité dernier cri dans la TLX SH-AWD Elite : avertisseur de sortie de voie, prévention de collision avant, alerte de circulation transversale arrière, etc. En hiver, les puissants phares à DEL et leur excellent système de lavage nous permettent de toujours bien voir, tandis que de bons pneus d’hiver savent nous rassurer.
Clairement, ces derniers permettent à l’ABS et à la transmission intégrale d’aller chercher le maximum d’adhérence possible sur n’importe quelle surface. Au freinage, la TLX réagit rapidement et férocement, et ce, sans causer le moindre drame. Puis, quand on réaccélère avec vigueur, on sent le système SH-AWD redistribuer sans attendre le couple du moteur aux roues qui en ont le plus besoin.
Dans la neige, il s’active très rapidement, n’occasionne presque aucun patinage inutile et peut même survirer la roue arrière extérieure pour mieux faire pivoter la voiture et nous sortir plus efficacement d’une courbe. Autrement dit, ce système ne fait pas qu’améliorer la traction de la TLX; il rehausse également sa maniabilité. Il peut même s’adapter aux différentes conditions, par exemple un froid extrême.
Parlant de froid extrême, mon modèle d’essai Elite avait un démarreur à distance de longue portée qui nous indique via la télécommande quand le moteur démarre. Plusieurs matins, avec le mercure dans les -30 degrés, la TLX a démarré prestement sans que je la branche. Ceci dit, le froid et mon utilisation abusive du démarreur à distance ont entraîné une consommation d’essence plus forte que prévu, soit 12 L/100 km.
Des reproches? Dans la plupart des modes de conduite, l’accélérateur et la boîte de vitesses de l’Acura TLX V6 m’avaient l’air un peu paresseux. Je devais donner un bon coup sur la pédale pour obtenir le résultat escompté. Ce qui m’a déçu le plus, par contre, c’est le système de navigation, dont l’infographie se compare à une carte du jeu Super Mario 3 du début des années 1990.
Quoi qu’il en soit, l’Acura TLX 2016 mérite un essai routier pour ceux qui privilégient une puissance riche, mais sobre, un haut niveau de confort en général, un rouage intégral compétent et une longue liste de commodités. Le prix de la version à 4 cylindres et à traction débute à 35 290 $, alors que la TLX SH-AWD Elite haut de gamme que j’ai testée se vend à partir de 47 790 $.
