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Montréal-New York avec le nouveau Buick Envision 2017

Buick Envision 2017 | Photo : E.Descarries
Le meilleur taux d'intérêt
Éric Descarries
Idéal pour de longues randonnées confortables

Il n’y a certes pas une meilleure façon de découvrir un nouveau véhicule qu’en le conduisant en voyage. C’est ce que j’ai voulu faire avec le tout nouveau multisegment Buick Envision 2017, ce véhicule compact tant vanté par General Motors, surtout qu’il est assemblé à ses usines de Shanghai en Chine. 

Qu’est-ce que l’Envision au juste?
L’Envision vient de faire son apparition sur le marché canadien. Il s’agit, vous l’aurez compris, d’un véhicule plus grand que le très populaire Encore (lui aussi est tout nouveau en 2017), mais plus petit que le maintenant légendaire Enclave (complètement renouvelé pour 2018). En vérité, l’Envision pourrait être comparé aux nouveaux Chevrolet Equinox et GMC Terrain, mais il est nettement plus luxueux. Notons que Buick n’avait, jusque-là, rien pour concurrencer les populaires Acura RDX, Lincoln MKC et autres véhicules de ce créneau. 

Le Buick Envision est disponible en plusieurs versions, dont celle de base avec moteur à 4 cylindres de 2,5 litres et traction avant (197 chevaux). Toutefois, celui qui fut mis à ma disposition par General Motors Canada était un modèle Envision Haut de gamme II. Par conséquent, il renfermait un 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui développe 252 chevaux et 260 livres-pied de couple via une boîte automatique à 6 rapports et une traction intégrale. Ce dernier élément mécanique s’avère un atout pour les gens qui vivent dans des régions enneigées durant la saison froide.

C’est un départ!
L’Envision Haut de gamme II était donc tout indiqué pour une randonnée de 6 heures de Montréal à New York. Si vous regardez sur une carte routière, vous remarquerez que le chemin est presque direct entre les 2 villes. Partir de Montréal exige que l’on traverse un des ponts majeurs reliant l’île à la rive sud (dans le cas qui nous intéresse, l’infâme pont Champlain), puis de prendre la route 15 vers le sud en direction des frontières américaines, un petit périple de moins d’une heure. Avec un peu de chance, tôt le matin, on passe les douanes dans un délai raisonnable, puis on se retrouve sur l’Interstate 87, reconnue comme l’une des plus belles routes des États-Unis.

Malgré le fait que le Buick Envision soit silencieux, la chaussée présente peu d’imperfections — un vrai tapis de billard. La limite autorisée est de 65 mi/h (105 km/h). J’ai décidé de placer le régulateur de vitesse à 112 km/h, ce qui a permis à ma compagne et moi de profiter du magnifique paysage, les montagnes des Adirondacks, une région boisée de conifères au travers de laquelle il restait suffisamment de neige pour que sa fonte crée de minuscules chutes ou cascades. Nous avons facilement pu admirer le tout à bord de l’Envision, qui procure une bonne visibilité dans toutes les directions. Avec ses montées, ses descentes et ses grandes courbes, cette belle route n’a rien d’un ruban asphalté ennuyant. Il y a bien quelques camions de transport qui l’utilisent, mais la coexistence de ceux-ci avec les véhicules de tourisme se fait sans heurts. 

Si vous vous demandez à quoi ressemblent les performances du Buick Envision turbocompressé, qui n’a évidemment pas des aspirations de sportive, sachez qu’il livre des accélérations honnêtes (0 à 100 km/h en 8 secondes environ), mais que ses reprises sont plus convaincantes. 

Un intérieur de tout repos
Lorsqu’on doit passer des heures dans un véhicule, il est toujours préférable d’avoir un environnement agréable. À ce niveau, la Buick Envision Haut de gamme II est difficile à battre dans son segment de marché. La couleur et la qualité des matériaux sont plaisants à l’œil comme au toucher. Pour le conducteur, l’instrumentation est bien placée devant ses yeux, avec des cadrans précis et lisibles. J’ai surtout apprécié l’affichage du compteur de vitesse en réflexion à l’intérieur du parebrise. Cette technologie devrait être universelle, car elle permet au conducteur de consulter sa vitesse sans quitter la route des yeux. 

Le dessin du tableau de bord n’est pas des plus élaborés, mais ses lignes demeurent élégantes en nous rappelant un peu celles des belles autos des années 1960. Le grand écran en plein centre de la planche de bord est très utile pour le système de navigation ainsi que pour la caméra de marche arrière (par contre, l’Envision n’a toujours pas de prises pour les systèmes Apple CarPlay et Android Auto). Quant à la console, elle n’est pas trop intrusive et procure suffisamment de place pour les porte-gobelets et le coffre central. Le levier de vitesses est muni d’une commande à bascules avec + et – sur le côté du pommeau pour le mode manuel. Il n’y a pas de palettes sur le volant, ce qui est probablement une bonne chose, car celui-ci est déjà jonché de commandes.
Les sièges avant chauffants et ventilés offrent beaucoup de confort pour de longs trajets. Si vous voyagez avec des passagers à l’arrière, ceux-ci auront droit au chauffage des coussins grâce à des commandes individuelles. Ils profiteront également de beaucoup plus de dégagement pour les jambes que chez la concurrence. Le Buick Envision utilisé pour cet essai n’avait pas de toit ouvrant, ce qui accordait encore plus d’espace pour la tête des occupants arrière. Notez que 3 personnes peuvent, à la rigueur, prendre place sur la banquette. 

Quant au coffre, il est suffisamment grand pour transporter les bagages d’au moins 2 voyageurs se dirigeant vers New York. Sa capacité de chargement peut s’agrandir en rabattant les dossiers arrière bien à plat. Le hayon s’ouvre (électriquement) de diverses façons, dont le passage du pied sous le parechoc… en autant que l’on ait le porte-clés émetteur dans nos poches. En ce qui me concerne, j’ai pu charger sans difficulté tous mes bagages et ceux de ma compagne, en plus d’un sac de pique-nique assez imposant.

Tout pour rouler longtemps
Ce qui est agréable sur la route Interstate 87, c’est qu’il y a des aires de repos (bien souvent avec plusieurs services incluant de l’essence, de la nourriture, etc.) qui permettent de faire des pique-niques à partir du hayon ou encore aux tables sur place. Nous avons découvert que le Buick Envision est un véhicule très silencieux (les pneus Hankook Ventus haut de gamme ont grandement contribué à ce silence) et que la direction est précise à souhait sans exiger trop d’effort. Quant au freinage, il n’a causé aucune surprise, mais il n’a pas semblé être aussi puissant que celui de certains concurrents. La suspension paraît plus rigide que celle d’une vieille Buick, mais elle contribue, avec les pneus Hankook, à offrir une tenue de route solide et rassurante.

Une fois à Albany, capitale de l’État de New York, on doit quitter la 87 et prendre l’autoroute payante New York Thruway (87-90) qui nous mène vers la Grosse Pomme. Ce chemin est un peu plus vieux, mais tout aussi confortable, traversant la chaîne de montagnes des Catskills, une région de feuillus bourgeonnants. Je préfère quitter cette route un peu avant d’arriver à New York à la sortie 13S pour emprunter le Palisades Parkway (une route des années 1940 réservée aux véhicules légers) qui nous mène au pont à péage Georges Washington. Celui-ci traverse la rivière Hudson et nous permet de prendre le Henry Hudson Parkway conduisant au centre-ville de New York.

Pour bien des gens, conduire dans la métropole américaine peut sembler terrifiant. Pourtant, à l’exception de la vieille partie de la ville au sud de l’île de Manhattan, il n’y a rien de plus facile : toutes les rues, sauf Broadway (à partir de Central Park) sont en quadrillé. Il y a aussi quelques autoroutes qui ceinturent la ville, mais elles ne sont pas nombreuses. Il suffit de prendre son temps et de lire les signaux de direction. De plus, les piétons sont généralement disciplinés. Par contre, si vous voulez stationner dans Manhattan, vous pouvez vous attendre à une facture de 60 $ par jour! L’Envision est très à l’aise dans cet environnement où l’on peut profiter du système Stop-Start du moteur aux feux rouges.

Pour rentrer de New York à Montréal, nous avons tout simplement fait le trajet inverse. À la fin du voyage, l’ordinateur de bord de notre Buick Envision indiquait une consommation moyenne de 9,2 L/100 km. Notez toutefois que Buick recommande de l’essence super pour le moteur turbo. Celle-ci se détaillait à 2,59 $US le gallon dans l’État du New York… l’équivalent d’environ 0,90 $ le litre chez nous, taux de change inclus! 

Conclusion
Le Buick Envision Haut de gamme II 2017 qui a servi à ce périple affichait un prix de base de 49 565 $. La peinture rouge Chili métallisée (495 $) et l’ensemble d’aides à la conduite (1 975 $) portaient la facture à 52 035 $. Avec les frais de transport de 1 700 $ et la taxe d’accise de 100 $ pour le climatiseur, on parle d’un coût total de 53 835 $.

Lors de son lancement en 2016, certaines personnes se sont montrées assez sévères à l’endroit de GM et de l’Envision (à commencer par les syndicats de l’automobile américains qui y voyaient une invasion de produits étrangers!). Je ne crois pas que l’Envision soit destiné à une conduite de performance, mais plutôt aux longues randonnées confortables comme celle décrite ici. Si c’est ce que vous recherchez, vous ne serez pas déçu!

 

Buick Envision 2017
buick envision 2017
Buick Envision 2017
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Photos :E.Descarries
Photos du Buick Envision 2017
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Éric Descarries
Éric Descarries
Expert automobile
  • Plus de 41 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 55 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque