L'industrie automobile ne cesse de bouger et d'évoluer. Tantôt, certaines compagnies en achètent d'autres; tantôt, elles explorent de nouveaux segments de marché ou visent une clientèle élargie. Hyundai est le parfait exemple d'un constructeur du 21e siècle qui vise toutes les cibles possibles, allant des voitures économiques aux modèles de luxe.
General Motors avait l'habitude de le faire. Or, depuis sa faillite et sa restructuration, la direction gaspille rarement ses ressources dans le simple but de rendre quelques produits plus haut de gamme.
La marque Buick vit actuellement une transition. Attirant désormais une clientèle au budget plus serré, elle se repositionne entre Cadillac et Chevrolet tout en abaissant l'âge moyen de ses acheteurs. Jusqu'à présent, on peut dire que Buick réussit plutôt bien.
LaCrosse à l'extérieur
Même si son design date de trois ans à peine, la Buick LaCrosse 2012 incarne à mes yeux le dernier vestige de l'ancien Buick.
Comme je vous dis, cela n'a rien à voir avec son style. En fait, je trouve qu'il s'agit de la plus belle des Buick, suivie de près par la Regal. La LaCrosse se veut musclée et sobrement moderne. J'aime particulièrement la ligne de relief qui s'étend des phares aux feux arrière; elle atténue en quelque sorte l'énormité des portières arrière.
La ligne de toit fuyante me plaît également, mais le corpulent postérieur de la voiture me rebute. Selon moi, le porte-à-faux mesure quelques pouces de trop. Avec le bon choix de jantes, par contre, la LaCrosse nous le fait oublier.
LaCrosse à l'intérieur
L'habitacle séduit au-delà de ses deux principales lacunes, dont les poignées de portes mal conçues. Partiellement cachées par l'accoudoir, elles deviennent très difficiles à empoigner quand on veut refermer les portières.
L'autre déception provient de la position de conduite. Peu importe la façon dont je réglais le siège, j'avais toujours l'impression d'être poussé vers l'avant. Sinon, j'ai adoré la nature et la qualité des matériaux, sans parler de l'assemblage. Les plastiques doux au toucher, le cuir et les boiseries se marient harmonieusement en accentuant les courbes du tableau de bord joliment sculpté.
L'ergonomie s'avère adéquate même si une semaine d'essai ne m'a pas suffi pour me rappeler l'emplacement de certaines commandes de la radio et du climatiseur.
D'un autre côté, l'espace abonde au point où les occupants avant peuvent se délier complètement les jambes et les bras. La banquette arrière, qui peut recevoir trois passagers, donne à deux adultes l'impression d'être assis dans leur salon.
LaCrosse sur la route
La Buick LaCrosse 2012 se révèle divinement confortable, silencieuse et raffinée, ce qui ne devrait pas nous surprendre considérant l'utilisation accrue de la technologie QuietTuning. Le moteur à quatre cylindres de 2,4 L est doux et docile, lui qui ne vient jamais irriter les oreilles. Cette berline ne manque pas de force d'accélération et sa boîte automatique à six rapports se veut un modèle de fluidité.
Sur la route, la LaCrosse peut compter sur une suspension entièrement indépendante et bien calibrée. Seuls les pires méfaits du gel/dégel se font sentir dans l'habitacle. En revanche, l'assistance électrique de la direction semble exagérée en conduite urbaine; il m'arrivait parfois d'atteindre la butée sans que je l'anticipe. De plus, elle communique bien peu d'information par l'entremise du volant (il fallait s'y attendre).
LaCrosse et eAssist
Le nouveau système hybride léger de General Motors rappelle l'Assistance motorisée intégrée (IMA) de Honda. On l'appelle judicieusement « eAssist », parce qu'il fournit momentanément une assistance électrique au moteur. La puissance totale du groupe motopropulseur s'élève à 182 chevaux et son couple, à 172 livres-pied. Même si la voiture ne fonctionne jamais à l'électricité seulement, j'aime beaucoup cette technologie (relativement peu coûteuse, soit dit en passant), car elle donne un peu plus de fougue à la LaCrosse tout en réduisant sa consommation d'essence.
Ça, c'est la théorie. Dans les faits, bien que le système eAssist améliore les sprints, je n'ai pas vraiment noté de gain à la pompe. GM promet une moyenne inférieure à 8 L/100 km, or le modèle que j'ai essayé tournait plutôt autour de 10 L/100 km. Décevant.
Les points forts restent l'assistance électrique, bien sûr, mais aussi la fonction d'arrêt/redémarrage du moteur et celle de freinage régénérateur. Pour améliorer le système, je suggère un plus petit moteur et une plus grosse batterie. Évidemment, ça coûterait plus cher...
LaCrosse en bref
Il m'est arrivé à une ou deux reprises de décerner un feu rouge à un véhicule. Malheureusement, c'est le cas de la Buick LaCrosse 2012. La visibilité arrière est tellement affreuse qu'on croirait regarder à travers un toit ouvrant en reculant. Certes, la compagnie a pensé à offrir une caméra, mais il s'agit d'une option et on recommande au conducteur de ne pas se fier uniquement à celle-ci.
Comble du malheur, la visibilité avant n'est guère mieux. Les gigantesques montants du toit m'empêchaient souvent de voir des piétons tentant de traverser la rue!
Trêve de critique, la Buick LaCrosse eAssist 2012 demeure une berline bien équipée et attrayante avec son prix de base de 35 195 $. En ajoutant des phares au xénon, une caméra de recul, un système de navigation, une sellerie en cuir et diverses autres commodités comme dans mon modèle d'essai, le prix grimpe à 45 335 $. Une pareille somme vous ouvre la porte à des gros noms plus alléchants tels que l'Acura TL, la Lexus ES 350 et l'Infiniti G37.
Doyenne de la gamme de Buick, la LaCrosse 2012 continuera d'évoluer dans les prochaines années. Lorsque la transition sera complétée, les consommateurs auront droit à un sacré beau produit.
General Motors avait l'habitude de le faire. Or, depuis sa faillite et sa restructuration, la direction gaspille rarement ses ressources dans le simple but de rendre quelques produits plus haut de gamme.
La marque Buick vit actuellement une transition. Attirant désormais une clientèle au budget plus serré, elle se repositionne entre Cadillac et Chevrolet tout en abaissant l'âge moyen de ses acheteurs. Jusqu'à présent, on peut dire que Buick réussit plutôt bien.
LaCrosse à l'extérieur
Même si son design date de trois ans à peine, la Buick LaCrosse 2012 incarne à mes yeux le dernier vestige de l'ancien Buick.
Comme je vous dis, cela n'a rien à voir avec son style. En fait, je trouve qu'il s'agit de la plus belle des Buick, suivie de près par la Regal. La LaCrosse se veut musclée et sobrement moderne. J'aime particulièrement la ligne de relief qui s'étend des phares aux feux arrière; elle atténue en quelque sorte l'énormité des portières arrière.
La ligne de toit fuyante me plaît également, mais le corpulent postérieur de la voiture me rebute. Selon moi, le porte-à-faux mesure quelques pouces de trop. Avec le bon choix de jantes, par contre, la LaCrosse nous le fait oublier.
LaCrosse à l'intérieur
L'habitacle séduit au-delà de ses deux principales lacunes, dont les poignées de portes mal conçues. Partiellement cachées par l'accoudoir, elles deviennent très difficiles à empoigner quand on veut refermer les portières.
L'autre déception provient de la position de conduite. Peu importe la façon dont je réglais le siège, j'avais toujours l'impression d'être poussé vers l'avant. Sinon, j'ai adoré la nature et la qualité des matériaux, sans parler de l'assemblage. Les plastiques doux au toucher, le cuir et les boiseries se marient harmonieusement en accentuant les courbes du tableau de bord joliment sculpté.
L'ergonomie s'avère adéquate même si une semaine d'essai ne m'a pas suffi pour me rappeler l'emplacement de certaines commandes de la radio et du climatiseur.
D'un autre côté, l'espace abonde au point où les occupants avant peuvent se délier complètement les jambes et les bras. La banquette arrière, qui peut recevoir trois passagers, donne à deux adultes l'impression d'être assis dans leur salon.
LaCrosse sur la route
La Buick LaCrosse 2012 se révèle divinement confortable, silencieuse et raffinée, ce qui ne devrait pas nous surprendre considérant l'utilisation accrue de la technologie QuietTuning. Le moteur à quatre cylindres de 2,4 L est doux et docile, lui qui ne vient jamais irriter les oreilles. Cette berline ne manque pas de force d'accélération et sa boîte automatique à six rapports se veut un modèle de fluidité.
Sur la route, la LaCrosse peut compter sur une suspension entièrement indépendante et bien calibrée. Seuls les pires méfaits du gel/dégel se font sentir dans l'habitacle. En revanche, l'assistance électrique de la direction semble exagérée en conduite urbaine; il m'arrivait parfois d'atteindre la butée sans que je l'anticipe. De plus, elle communique bien peu d'information par l'entremise du volant (il fallait s'y attendre).
LaCrosse et eAssist
Le nouveau système hybride léger de General Motors rappelle l'Assistance motorisée intégrée (IMA) de Honda. On l'appelle judicieusement « eAssist », parce qu'il fournit momentanément une assistance électrique au moteur. La puissance totale du groupe motopropulseur s'élève à 182 chevaux et son couple, à 172 livres-pied. Même si la voiture ne fonctionne jamais à l'électricité seulement, j'aime beaucoup cette technologie (relativement peu coûteuse, soit dit en passant), car elle donne un peu plus de fougue à la LaCrosse tout en réduisant sa consommation d'essence.
Ça, c'est la théorie. Dans les faits, bien que le système eAssist améliore les sprints, je n'ai pas vraiment noté de gain à la pompe. GM promet une moyenne inférieure à 8 L/100 km, or le modèle que j'ai essayé tournait plutôt autour de 10 L/100 km. Décevant.
Les points forts restent l'assistance électrique, bien sûr, mais aussi la fonction d'arrêt/redémarrage du moteur et celle de freinage régénérateur. Pour améliorer le système, je suggère un plus petit moteur et une plus grosse batterie. Évidemment, ça coûterait plus cher...
LaCrosse en bref
Il m'est arrivé à une ou deux reprises de décerner un feu rouge à un véhicule. Malheureusement, c'est le cas de la Buick LaCrosse 2012. La visibilité arrière est tellement affreuse qu'on croirait regarder à travers un toit ouvrant en reculant. Certes, la compagnie a pensé à offrir une caméra, mais il s'agit d'une option et on recommande au conducteur de ne pas se fier uniquement à celle-ci.
Comble du malheur, la visibilité avant n'est guère mieux. Les gigantesques montants du toit m'empêchaient souvent de voir des piétons tentant de traverser la rue!
Trêve de critique, la Buick LaCrosse eAssist 2012 demeure une berline bien équipée et attrayante avec son prix de base de 35 195 $. En ajoutant des phares au xénon, une caméra de recul, un système de navigation, une sellerie en cuir et diverses autres commodités comme dans mon modèle d'essai, le prix grimpe à 45 335 $. Une pareille somme vous ouvre la porte à des gros noms plus alléchants tels que l'Acura TL, la Lexus ES 350 et l'Infiniti G37.
Doyenne de la gamme de Buick, la LaCrosse 2012 continuera d'évoluer dans les prochaines années. Lorsque la transition sera complétée, les consommateurs auront droit à un sacré beau produit.
Buick LaCrosse de luxe/groupe confiance 2012
Buick LaCrosse de luxe/groupe confiance 2012
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