Établissez vos balises !
Il existe une règle de base qui permet d’établir le montant maximal que vous pouvez investir en versement mensuel pour l’achat ou la location d’un véhicule automobile. Cette règle simple fait partie des recommandations des experts financiers : le versement mensuel ne devrait pas dépasser 20 % de vos autres dépenses courantes comme le loyer, les dépenses d’énergie et les factures des autres entreprises de service public comme le téléphone et le câble, l’épicerie, vos cartes de crédit et vos autres dépenses récurrentes. Mais attention ! Car, plus vous avez de dépenses, moins il vous en reste pour effectuer votre versement pour l’auto.
Les taux d’intérêt : un facteur important
Peu importe que vous décidiez d’acheter votre véhicule ou de le louer, il y a un principe à considérer : le court terme impose des taux plus bas que le long terme. À titre d’exemple, un fabricant qui vous propose une location pour 36 mois à 4,59 %, pourrait tout aussi bien vous proposer un terme de 39 mois à 5,99 % ou un terme de 48 mois à 6,59 %. De plus, si, pour votre futur créancier, vous êtes un emprunteur à risque, il y a bien des chances que votre taux d’intérêt soit plus élevé que celui d’un emprunteur réputé solvable.
Les périodes d’amortissement, de plus en plus longues
Depuis quelques années, on a tendance à financer les prêts pour un véhicule automobile sur des périodes de plus en plus longues. Si, il y a vingt ans, les institutions financières prêtaient pour des périodes de trois ou de quatre ans, elles n’hésitent pas aujourd’hui à proposer des prêts remboursables en cinq, en six et, même, en sept ans. D’abord parce que les prix des véhicules ont augmenté, mais aussi parce les véhicules sont plus fiables et durables.
Louer ou acheter ?
Au cours des dernières années, pour une foule de raisons, les consommateurs ont délaissé l’achat pour se tourner vers la location. Quelle est la différence entre les deux ? Quand vous achetez, vous faites financer le coût total de la voiture, y compris les taxes de vente, à un taux d'intérêt déterminé par votre banque ou un autre institution financière. Vous remboursez ensuite ce prêt par mensualités durant un certain nombre d'années. Quand vous louez, vous faites financer votre utilisation de la voiture. Vous ne payez qu'une partie du coût de la voiture, soit celle qui correspond à l’usage que vous en ferez durant la durée de votre contrat de location. Pour bien comprendre les obligations du commerçant de même que celles du consommateur, dans le cas d’un achat ou d’une location, l’Office de la protection du consommateur du Québec propose plusieurs documents d’informations, de même que l’aide de ses spécialistes. Pour savoir si vous devez plutôt acheter ou louer, jetez un coup d’oeil aux avantages des deux formules :
Avantages du contrat de location :
| Avantages du contrat de financement à l’achat :
|
Est-il plus coûteux de louer ou d’acheter ?
En général, une location entraîne des déboursés supérieurs à un achat. Votre versement mensuel est certes plus bas que le versement sur un prêt, mais vous payez sur une base permanente.
Quand votre contrat de location est terminé, vous devez changer de voiture, à moins que vous ne décidiez de le racheter, une solution qui peut parfois présenter un intérêt appréciable (voir la section consacrée aux valeurs résiduelles). Si vous renouvelez l’expérience d’une location, alors vous aurez un autre contrat assorti d’une nouvelle mensualité.
Dans le cas d’un achat, après le dernier versement, si vous décidez de conserver votre véhicule durant quatre années additionnelles, vous ne payez plus que l’entretien.
Le jeu des valeurs résiduelles
La valeur résiduelle a une importance capitale quand vient le temps de louer un véhicule. Par exemple, si vous avez l’intention de louer votre véhicule et de le remettre à la fin du terme, pour en louer un autre, vous aurez avantage à choisir un modèle dont la valeur résiduelle est élevée (aux environs de 50 % de la valeur du véhicule neuf).
Par contre, une valeur résiduelle plus basse que la valeur au marché du véhicule pourrait vous porter à acheter le véhicule au terme de la période de location, soit pour le conserver, soit pour le revendre.
Il faut se souvenir que la valeur résiduelle est fixée par des actuaires, qui analysent les tendances du marché. Le consommateur demeure donc toujours tributaire de cette analyse.
Le tableau qui suit vous donne un aperçu des versements mensuels pour un véhicule dont le prix serait de 30 000 $ avant taxes, financé sur 48 mois à 6 % d’intérêt en tenant compte du jeu des valeurs résiduelles.
Exemple de mensualités en tenant compte de la valeur résiduelle
- pour un véhicule de 30 000 $ financé en location sur 48 mois -
Prix du véhicule ($) | 30 000 | 30 000 | 30 000 | 30 000 | 30 000 | 30 000 |
Valeur résiduelle (%) | 35 | 39 | 42 | 45 | 48 | 52 |
Valeur résiduelle ($) | 10 500 | 11 700 | 12 600 | 13 500 | 14 400 | 15,600 |
Solde à financer, avant taxes ($) | 19 500 | 18 300 | 17 400 | 16 500 | 15 600 | 14 400 |
Solde à financer, taxes incluses ($) | 22 220,25 | 20 852,85 | 19 827,30 | 18 801,75 | 17 776,20 | 16 408,80 |
Terme (mois) | 48 | 48 | 48 | 48 | 48 | 48 |
Versement mensuel avec taxes ($) | 521,84 | 489,73 | 465,64 | 441,56 | 417,47 | 385,36 |
Intérêts payés ($) | 2 828,22 | 2 654,18 | 2 523,65 | 2 393,11 | 2 262,58 | 2 088,53 |
Dans cet exemple, la différence entre le versement mensuel d’un véhicule dont la valeur résiduelle est de 52 % et celui qui a une valeur résiduelle de 35 % se chiffre à 136,48 $, un montant qui, pour certains, sera significatif.
Par ailleurs, le scénario de la valeur résiduelle à 35% pourrait constituer une belle occasion de rachat au terme de la période de location. Le scénario où la valeur résiduelle est de 52%, au contraire, pourrait plutôt inviter le consommateur à renouveler son expérience de location.
Fait à noter, habituellement, les nouveaux véhicules ont une valeur résiduelle relativement élevée au moment de leur arrivée sur le marché. Cette valeur baisse souvent après quelques mois. À vous d’en profiter quand elle est à son apogée !
La limite de kilométrage
Les contrats de location sont généralement assortis d’une limite de kilométrage. Cette limite, qui varie d’un fabricant à un autre, peut être aussi élevée que 24 000 kilomètres et aussi courte que 15 000 kilomètres. À vous de voir si la limite proposée convient à vos besoins présents et futurs, car les kilomètres en trop seront facturés en sus. Évitez les mauvaises surprises !