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Chevrolet Equinox LTZ 2016 : essai routier

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Le meilleur taux d'intérêt
Vincent Aubé
Pas le plus excitant, mais…

Six ans, ça passe vite, n’est-ce pas? Six ans, c’est le nombre d’années qu’il s’est écoulé depuis que le Chevrolet Equinox de 2e génération est apparu sur nos routes. À l’époque, son renouvellement avait été applaudi, pour son allure rajeunie d’une part, mais également pour la modernité de ses composantes. 

Le hic, c’est que durant cette période, la catégorie des VUS et multisegments compacts a grandement évolué. En fait, de tous les modèles concurrents présents sur le marché en 2010, il n’y a que le Volkswagen Tiguan qui n’a pas encore été remanié, un détail qui sera corrigé d’ici l’an prochain. Avant de tirer sa révérence d’ici un an ou deux, le Chevrolet Equinox 2016 fait un dernier tour de piste et puisque la fin approche, cette livrée a droit à quelques retouches de dernière minute. 

Une révision avant la refonte
Je serai franc : j’ai toujours préféré le Chevrolet Equinox à son cousin de plateforme : le GMC Terrain. D’ailleurs, il semble que le public local abondait dans ce sens également puisqu’il se vend 2 Equinox pour 1 Terrain au pays. À mon humble avis, la silhouette du Chevrolet est plus douce pour l’œil, mais bon, à ce niveau, tout est une question de goût! Pour 2016, le département de design a tenu à modifier le faciès du véhicule afin qu’il cadre mieux avec les plus récents produits de la marque. 

La grille de calandre toujours traversée par une bande portant fièrement le nœud papillon au centre a changé de forme, celle-ci s’inspirant davantage de celle de la nouvelle Malibu. De plus, la signature visuelle des blocs optiques à l’avant n’est plus la même, tandis que le constructeur offre des ensembles de jantes stylisés différents pour l’année qui vient de débuter. Finalement, la portion arrière conserve ses feux de position à 2 étages, mais le dessin circulaire est abandonné. Bref, l’Equinox 2016 ne constitue pas une révolution, mais parfois, un simple coup de pinceau suffit pour garder l’intérêt du public.

Même histoire à l’intérieur
Si l’ambiance extérieure se veut renouvelée, à l’intérieur, les modifications se font plus subtiles. Du côté de la planche de bord, les plus observateurs auront peut-être remarqué cette casquette qui surplombe l’écran du système de divertissement, tandis que le lecteur de disques compacts a disparu au profit d’une petite tablette qui ne sert pas à grand-chose si vous voulez mon avis! Quant au levier de la transmission automatique, il propose le changement manuel des rapports sur le dessus, contrairement à l’an dernier. 

Signe des temps modernes, les 2 sièges avant sont équipés de supports universels à tablette électronique, au cas où les passagers de la 2e rangée voudraient visionner un film ou même fureter sur le web pendant le trajet. Après tout, les véhicules GM ont la connectivité sans fil 4G LTE, ne l’oublions surtout pas!

Du reste, l’Equinox est fidèle au modèle introduit en 2009. Il y a donc amplement d’espace à l’avant, la console centrale est caverneuse – un ordinateur portable peut y prendre place facilement –, tandis que la banquette arrière de type 60/40 peut non seulement se rabattre, mais également avancer de l’arrière vers l’avant. Résultat : les passagers de la 2e rangée peuvent être à l’étroit ou non selon la position du siège. Finalement, le volume du coffre n’a rien à envier à quelques protagonistes de la catégorie. 

Inspirant l’Equinox?
Là où le Chevrolet n’excelle pas, c’est en matière d’agrément de conduite. Il est vrai que la fonction première d’un véhicule utilitaire n’est pas de procurer des sensations fortes à ses occupants, mais tout de même, un peu de dynamisme ne fait jamais de tort! 

Le problème se trouve entre les 2 roues avant. Voyez-vous, ce moteur 4-cylindres de 2,4-litres fait relativement bien sous le capot d’une berline comme la Verano, mais lorsqu’un surplus de 200 kg s’ajoute à l’équation, les temps d’accélération s’allongent un brin. Qui plus est, la boîte de transmission automatique à 6 rapports est calibrée pour l’économie d’essence avant tout. Les changements de vitesse sont donc rapides afin d’éviter les régimes plus élevés. Notez que ma consommation moyenne après 5 jours était de 11 L/100 km, une majorité du trajet ayant été parcourue en ville.

Remarquez, ce trait de caractère ne nuit pas au véhicule en milieu urbain, surtout si le pied droit demeure raisonnable. Sur l’autoroute par contre, l’Equinox fait entendre son moteur 4-cylindres lors des reprises. En fait, il faut les prévoir ces manœuvres impliquant la pédale de droite, car la transmission est toujours au rapport le plus élevé possible. Le pied droit au plancher va obligatoirement rétrograder la transmission de 2 rapports pour permettre au véhicule d’accélérer. Et même s’il est possible de passer en mode manuel, cette option n’est en rien sportive, croyez-moi! 

La bonne nouvelle, c’est que le représentant de Chevrolet dans cette catégorie ô combien importante peut se targuer de chouchouter ses occupants. La sellerie est assez moelleuse pour les expéditions de quelques heures, tandis que le châssis, malgré sa rigidité, met l’emphase sur le confort. La suspension a justement été calibrée en ce sens, ce qui n’a rien de déshonorant. Le comportement sportif, ce n’est pas pour tout le monde! 

Mentionnons également que la sensation au volant de l’Equinox est quelque peu engourdie, et ce, malgré la présence de ses jantes de 18 pouces, un élément qui aiguise normalement la réaction de la colonne de direction. Encore une fois, ce n’est pas dramatique, mais à ce niveau, un Mazda CX-5 ou même le vieillissant Tiguan font beaucoup mieux. 

Conclusion
Le modèle prêté pour cet essai portait l’écusson LTZ, soit le plus dispendieux de la gamme Chevrolet. Avec un prix situé sous la barre des 35 000 $, l’Equinox LTZ n’est pas exactement un véhicule qui s’adresse à une jeune famille au budget limité. Heureusement, le VUS est disponible en version LS et LT, cette dernière étant sans contredit le meilleur rapport équipement/prix. 

Il serait impossible d’aborder le Chevrolet Equinox sans parler de la 3e génération qui s’en vient. Et avec le progrès observé sur des modèles plus récents de la marque, il ne fait aucun doute que le 3e chapitre sera plus moderne, mais en attendant, l’édition actuelle fait encore le boulot. Avec une fiche de fiabilité fort acceptable et un habitacle des plus malléables, cet utilitaire a encore des arguments qui militent en sa faveur, même s’il n’a pas la vélocité de certains véhicules concurrents.

Chevrolet Equinox 2016
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Photos :V.Aube
2016 Chevrolet Equinox LTZ pictures
Vincent Aubé
Vincent Aubé
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 60 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque