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Des cadrans, des témoins lumineux et des idiots

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Charles Renny
De nos jours, les véhicules trouvent toutes sortes de moyens pour nous renseigner sur ce qui se passe. Ma plus récente aventure dans ce monde de l'information automobile s'est déroulée à bord d'une Chevrolet Sonic 2012. Je n'en croyais pas mes yeux : le bloc de cadrans est à peine plus grand que mon premier récepteur de radio satellite!

Tout y est, cependant, et tout est affiché numériquement : le régime du moteur (malgré la présence d'une aiguille), la vitesse de la voiture, le niveau d'essence et la distance parcourue. Encore aujourd'hui, plusieurs compagnies mélangent les cadrans numériques (généralement l'indicateur de vitesse) et analogiques (le tachymètre).

Chevrolet Sonic 2012 cadran
Chevrolet Sonic 2012 (Photo: Chevrolet)

Avant ça, les véhicules faisaient beaucoup plus simple, non seulement pour réduire les coûts, mais aussi parce que les conducteurs n'avaient pas besoin de savoir tout ce qui se passe (car si quelque chose allait mal, ils s'en rendaient compte bien assez vite). Les voitures sport et les camionnettes se voulaient l'exception avec leurs nombreux cadrans analogiques.

Dans les premiers temps, les cadrans fonctionnaient de manière mécanique. Un câble reliait l'indicateur de vitesse à la transmission, un autre reliait le tachymètre au moteur et ainsi de suite. Le cas le plus étrange que j'aie vu est celui d'une MG TF 1950 : la génératrice (car les alternateurs n'étaient pas encore inventés) entraînait le tachymètre. Au fil des ans, l'indicateur de vitesse a abouti au premier plan ou, parfois, au même niveau que le tachymètre. En périphérie se trouvent habituellement la jauge à essence et celle de la température du moteur, quoique cette dernière risque de se changer en simple témoin lumineux dans les années à venir.

Ces témoins et indicateurs se faisaient autrefois appeler idiot lights, car les vrais conducteurs leur portaient toujours attention en vue de déceler un problème. Seul un idiot pouvait continuer sa route sans les voir. Le surnom est resté mais, de nos jours, les témoins lumineux vont plus loin et peuvent même indiquer la gravité d'un problème.

De mémoire, Volkswagen a été la première à innover dans ce domaine, notamment en utilisant une lumière bleue au lieu de rouge pour le rétro-éclairage des cadrans. Le jaune signalait des problèmes sans conséquences dangereuses mais néanmoins à surveiller. Un bon exemple? Le témoin d'avertissement du moteur qui s'allume lorsqu'on ne referme pas bien le bouchon ou le volet du réservoir d'essence. Enfin, le rouge indiquait des problèmes majeurs et s'allumait de façon évidente.

Quel est le meilleur système d'instrumentation? Je penche pour ceux d'aujourd'hui, entièrement électroniques, plus précis, plus rapides et certainement moins pénibles à réparer. Si vous n'aimez pas les cadrans modernes, devenez collectionneur de voitures anciennes et remontez à l'époque de votre choix, incluant celle où les cadrans n'existaient même pas.
Charles Renny
Charles Renny
Expert automobile
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