Essai: Mercedes-Benz CLS 500 2006

Opulence avec une goute de froideur
Une fois à bord, une foule d'idées vous traversent l'esprit. On pourrait d'abord parler des matériaux choisis pour créer l'atmosphère de l'habitacle. Des cuirs somptueux recouvrent les sièges, la planche de bord et les panneaux de portes. On pourrait retrouver sur les tapis un écriteau qui dit : « Veuillez laisser vos chaussures à l'extérieur ! » Pour ce qui est des rares pièces de plastique, on les remarque à peine car elles se fondent à leur environnement. Mon véhicule d'essai comportait une touche de grande classe : des panneaux en bois de laurier au fini ultra brillant offerts en équipement facultatif mais sans frais. Pour ce qui est du tableau

(Photo: Mathieu St-Pierre)

de bord, il ne s'agit pas d'un exemple d'ergonomie. Toutefois, les commandes, pour la plupart, sont faciles à atteindre. Il y a un détail que je n'ai pas aimé : les boutons numérotés permettant de syntoniser un poste de radio exigeaient souvent plus d'une touche ferme pour fonctionner.

Aux commandes de cette voiture de luxe, le conducteur profite de jauges de grandes dimensions et faciles à consulter, d'un volant de bonnes dimensions merveilleusement coussiné et, le plus important, d'un fauteuil à multi-réglable ferme et assurant un excellent maintien. Il semble qu'on ait coussiné tous les recoins de l'habitacle pour assurer un bien-être exceptionnel. Parmi la surabondance d'options, notons le siège du conducteur pour une conduite dynamique et des sièges avant à ventilation active. L'amalgame des deux vous permet de rester en place et au frais.

Vous avez bien dit coupé à 4 portes ?

(Photo: Mathieu St-Pierre)

La raison pour laquelle on l'appelle un coupé à 4 portes tient à la fluidité de la ligne de toit qui dessine un arc semblable à celui d'un coupé à 2 portes par comparaison avec la ligne de toit d'une berline. Même si ce type de design intrigue quelque peu la galerie, il rend l'accès et la sortie du véhicule difficiles, particulièrement pour les passagers arrière. Ce type de design comporte un autre inconvénient : il limite passablement l'espace pour la tête. Personnellement, je mesure 5 pieds et 10 pouces; avec le siège dans sa position la plus basse, je n'ai qu'un demi-pouce entre la tête et le plafond du véhicule. Par contre, l'espace pour les jambes est très généreux, et le coffre est tout simplement caverneux.

Qu'obtenez-vous pour 100 000 $ ?

(Photo: Mathieu St-Pierre)

Pour commencer, les phares au xénon sont offerts en option. Des voitures qui se vendent au tiers du prix de la CLS les offrent en équipement de série. De plus, Mercedes offre le système Parktronic audiovisuel d'assistance au stationnement en équipement facultatif. Comme la visibilité arrière et des trois quarts arrière est mauvaise, cet accessoire devrait être standard si l'on tient compte du fait qu'on pourrait éviter d'endommager les roues en alliage et les pare-chocs du véhicule. En termes de sécurité, la CLS comprend huit coussins gonflables, le système de contrôle de la stabilité, l'antipatinage et une excellente protection en cas de collision. Grâce à cette voiture, vous ferez tourner toutes les têtes partout où vous irez. Même si la CLS est sur le marché depuis environ un an, j'ai été étonné de constater la fascination qu'elle provoque avec son design exclusif. Avant que je l'oublie, notez que, si vous investissez 25 % de plus pour votre véhicule, vous pourriez vous retrouver derrière le volant d'une CLS 55 AMG à moteur suralimenté de 469 chevaux. Cette fusée de la route de luxe vous permettra de rire des propriétaires de voitures soi-disant sportives à un départ arrêté pendant que vos passagers étendent du Grey Poupon sur leur sandwich roulé.