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Essai: Porsche 911 Carrera 2006

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Le meilleur taux d'intérêt
Amyot Bachand
Mais ce sont les dépassements qui m'ont ravi le plus. À tout instant, par
Carrera 4S (Photo: Philippe Champoux)
exemple, pris dans ce que j'appelle un troupeau, soit un groupe de véhicules trop rapprochés les uns des autres, ou pour effectuer un dépassement sûr, on peut compter sur la puissance des moteurs des Carrera pour se sortir d'embarras. Imaginez, passer de 80 à 120 km/h en comptant jusqu'à 4 : c'est ce que j'ai réussi en passant du deuxième au troisième rapport avec la S, et ce, sans l'antipatinage. Avec la 4S, j'aurais pu faire mieux avec la même technique, mais sur le troisième rapport, j'ai atteint les 120 en 4,18 secondes.

Freinage hors pair
Les ingénieurs de Porsche, comme ceux des grandes marques sportives, équipent leurs bolides de freins dignes de mention : les deux versions
Carrera 4S (Photo: Philippe Champoux)
mettaient 31 mètres ou moins pour s'arrêter de 100 à 0 km/h. La 4S a fait mieux avec 28,6 mètres. Cette performance permet de mieux contrôler les élans des 911.

Intimidantes
Si, en vitesse pure, ce sont de vrais bolides, il faut également réaliser que tout se passe à la vitesse de l'éclair avec de telles poussées. La vitesse peut être grisante l'instant d'un moment, mais il faut la gérer avec sa tête et non avec ses pieds. Pour s'éclater, il faut aller sur une piste de course. Nos autoroutes ne sont pas des autobahns allemandes. Rouler à 250 km/h devient risqué pour soi et périlleux pour les autres, car c'est carrément dangereux sur nos routes.

Carrera S (Photo: Philippe Champoux)
Comme le temps de réaction du cerveau humain moyen oscille aux environs d'une seconde, à cette vitesse, le pilote moyen aura parcouru plus de 70 mètres entre le moment où apparaît un obstacle et celui où il met le pied sur la pédale de frein. Se prendre pour un Schumacher ou un Paul Tracy devient irresponsable à moins de rouler sur un circuit. Porsche encourage d'ailleurs les propriétaires à suivre des cours de conduite avancée pour apprendre à mieux comprendre le comportement de ses voitures et ainsi à mieux les conduire, avec sagesse et habiletés.

En virages
Si les premières 911 avaient la réputation d'être très délicates à conduire, les Carrera d'aujourd'hui se révèlent dociles et sûres avec l'antipatinage.
Carrera S (Photo: Philippe Champoux)
J'ai préféré la 4S pour la motricité aux 4 roues qui colle la voiture à la route et la sort des virages serrés en toute sécurité. Il m'aurait fallu aller sur un circuit pour tester les limites des deux voitures, mais en usage normal, je comptais 10 à 15 km/h de plus avec la 4S dans une boucle d'autoroute. Les deux voitures offrent avec le mode sport un réglage plus ferme des amortisseurs. Ce mode n'est utile que sur une piste tant la voiture se fait ballotter sur nos routes bosselées. Heureusement, on peut désactiver le mode ferme de la suspension et conserver le mode sport du moteur, ce qui règle les révolutions à la hausse et l'ouverture des papillons d'air plus efficacement. C'est la meilleure combinaison à utiliser sur nos routes. En circulation urbaine, les Carrera sont très souples et dociles : elles se garent facilement et, évidemment, elles attirent les regards et les commentaires.
Amyot Bachand
Amyot Bachand
Expert automobile
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