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Ford Mustang Convertible GT 2010 : essai routier

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Le meilleur taux d'intérêt
Luc Gagné
Comme une Harley à quatre roues!
Son moteur est puissant et émet un son rauque et grave. Sa conception n’est pas des plus modernes. D’ailleurs, sa silhouette exploite un thème indéniablement rétro. La tenue de route privilégie le confort et manque de finesse à haute vitesse. Malgré tout, elle plaît surtout aux «Baby Boomers».

Pour aimer cette Mustang décapotable, il faut accepter un mélange de rusticités et de raffinement.

Je ne décris pas une moto Harley-Davidson, mais une décapotable dont le nom fait titiller une chapelle d’amateurs depuis 1964. La Ford Mustang GT continue de faire les beaux jours des amateurs de voitures sports... américaines . Une précision importante qui distingue ce « Cruiser » (façon Harley) d’une sportive pour ville et circuit, comme la Honda S2000.

La différence? Essentiellement, elle tient dans le traitement et le comportement routier. L’icône américaine ne mise pas sur un raffinement technologique d’avant-garde. On laisse ça à des cabriolets comme l’Audi TT, la Mercedes-Benz SLK et la BMW Z4; des décapotables plus chères, de toute façon.

Car le prix aussi joue pour beaucoup dans cette équation, et Ford mise là-dessus pour susciter l’engouement des amateurs de soleil et de ciel bleu, tout comme les fabricants de ses rivales : les cabriolets Sebring, G6 et Eclipse... oui, oui, une japonaise qui joue à l’américaine!

Souffle à revendre
Une Mustang GT, ça peut rouler vite. Avec 315 chevaux sous le capot (15 de plus qu’en 2009), accélérer de 0 à 100 en moins de 6 secondes ne pose aucun problème. À part la forte consommation, bien sûr, qui tourne autour des 14 litres aux 100 kilomètres en moyenne (chiffres d’essais).

La puissance parvient aux roues arrière par le biais d’une boîte manuelle à 5 rapports (ou, sur demande, une automatique qui en a autant). Non. Pas de manuelle à 6 rapports ici... même si les nouvelles Camaro et Challenger peuvent en avoir une!

Bof! Le nombre de rapports ne constitue nullement une source d’ennuis, puisque son maniement ne prête à aucune critique, au contraire. Non. À haute vitesse, c’est l’instabilité de cette sportive qui déçoit. Un joint de dilatation au sommet d’un viaduc courbe franchi à plus de 100 km/h suffit à déclencher un léger décrochement du train arrière, comme s’il s’agissait d’une vulgaire Mercury Grand Marquis. Un mouvement de travers agaçant que les passagers n’apprécient guère. Et ils l’expriment!

À tout le moins, Ford équipe maintenant la Mustang d’un contrôle électronique de stabilité AdvanceTrac. Un système qui est jumelé à l’antipatinage (fonctionnel quelle que soit la vitesse) et l’antiblocage de freins.

Le nouveau V8 produit plus de puissance : 315 chevaux au lieu de 300.
Luc Gagné
Luc Gagné
Expert automobile
  • Plus de 30 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 59 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 150 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque