Aux États-Unis, l’IIHS (Insurance Institute for Highway Safety) soumet chaque année un nombre important de véhicules à ses tests de collisions, ce qui permet de déterminer quels sont les modèles les plus sécuritaires sur le marché.
Au fil des années, les tests se sont raffinés afin qu’ils reflètent différentes situations qui peuvent être rencontrées par les automobilistes. La rigueur de l’IIHS et sa façon d’évaluer les véhicules ont forcé, au fil des années, les constructeurs à nous proposer des produits de plus en plus sécuritaires lors d’impacts.
Tout ça est excellent. Ce qui l’est moins, c’est la performance du Jeep Wrangler lors de ces exercices, spécialement lors du test de collision à faible chevauchement. En gros, avec ce dernier, seulement 25 % de l’avant du véhicule entre en contact avec un obstacle, ce qui a pour effet de le faire pivoter sur lui-même.
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Pour le Jeep Wrangler, c’est plutôt inquiétant. En 2019, lorsque la nouvelle génération du modèle avait été soumise à l’impact, elle s’était retrouvée sur le côté. L’IIHS vient de soumettre un modèle 2022 au même exercice et le résultat a été très similaire. Cela nous indique qu’aucune amélioration substantielle n’a été apportée par le constructeur.
Les véhicules soumis à des impacts peuvent recevoir quatre notes de l’IIHS ; Bon, Acceptable, Marginal et Médiocre. La mention marginale prévaut cette fois-ci.
Il y a eu quelques communications entre l’IIHS et Jeep après les tests d’il y a deux ans. Lorsque le Wrangler a capoté une première fois, FCA (Fiat Chrysler Automobiles à ce moment) s’était demandé si le résultat était lié à la méthode que les ingénieurs de l’IIHS utilisaient pour fixer le véhicule au système qui provoque l’accident. Un second test a alors été réalisé, en approbation avec FCA, puis la même chose s’est produite. La compagnie s’était alors défendue en avançant les chiffres de production du véhicule, le nombre de kilomètres parcourus par ses utilisateurs et le fait qu’elle n’avait pas d’informations indiquant que ce genre de problème était courant en cas de collision.
Sur le site de l’IIHS, on peut voir que le Wrangler Unlimited 2022 obtient de bonnes notes pour le test de chevauchement frontal modéré, celui qui met environ la moitié de l’avant du véhicule en situation d’impact à quelque 65 km/h. Le Wrangler obtient également de bonnes notes au test de résistance du toit, des appuie-tête et des sièges. Pour ce qui est du test de collision latérale, la note marginale représente aussi un faux pas.
Un peu partout à travers la planète, les tests de collision du Wrangler donnent des résultats variables. Ça nous indique une chose ; qu’il reste du travail à faire avec ce véhicule sur le plan de la sécurité.
Et sur la route, sans dire que nous aurions pu deviner les résultats à l’avance, disons qu’on note une stabilité moins importante en raison du format et de la configuration du véhicule. Autant il est agréable à utiliser, autant il peut représenter un risque de retournement potentiel en raison de son style, de sa garde au sol élevée, de ses pneus, etc.
Les tests de l’IIHS le confirment. Reste à voir ce qui sera fait du côté de Stellantis maintenant.