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La Chine à l'ère d'une source d'énergie alternative

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Alex Law
Les gens bien intentionnés qui ont assisté l'an dernier au rassemblement de l'industrie des sources d'énergie alternatives, tenu à San Francisco, savaient que l'événement était important. Or, les visages qui ont posé devant le Golden Gate affichaient un faible sentiment d'urgence.

En fait, ce «forum» semblait avoir davantage un but académique que pragmatique, du genre: «Nous arrivons à la conclusion que le monde a besoin d'une nouvelle source d'énergie principale pour assurer sa mobilité».

Cette année, aux abords du circuit le plus impressionnant en F1, près du centre financier de l'économie automobile - en fait, pas seulement automobile - qui croît le plus rapidement à l'échelle de la planète, le débat sur le(s) successeur(s) de l'essence a adopté une toute autre teneur.

Quand vous êtes à Shanghai ou à Pékin, vous pouvez voir, entendre et sentir le développement en accéléré de l'ancienne puissance communiste. Chaque visite vous permet d'apercevoir les millions de voitures additionnelles vendues chaque année qui saturent les veilles routes et les nouvelles voies rapides à un rythme fulgurant.

Il va sans dire que la Chine fait saliver énormément les constructeurs automobiles du monde entier, d'autant plus que les opportunités de vente et même les parts de marché sont pour le moins stagnantes en Amérique du Nord, en Europe et au Japon.

La «République du Peuple» a grimpé en flèche dans le classement des ventes mondial au cours des dernières années. Présentement au quatrième rang, juste devant notre cher pays, elle surclassera sans aucun doute le Japon et l'Europe et devrait rattraper les États-Unis d'ici 2020 ou 2025.

Pour les constructeurs, il s'agit donc de la seule chance (voire bouée de sauvetage) pour réaliser des gains significatifs en parts de marché. Alors, si vous pensez à une opportunité d'investissement à long terme (15 à 20 ans) dans l'industrie automobile, aujourd'hui est un temps propice, pour ne pas dire excitant.

Si vous n'êtes juste qu'un Canadien qui achète des voitures, paie pour de l'essence et aime profiter de l'air pur, l'émergent marché chinois de l'automobile devrait quand même vous intéresser.

Laissons de côté pour le moment le potentiel de véhicules fabriqués en Chine et vendus au Canada afin de nous concentrer sur les conséquences qu'entraînent des millions et des millions de Chinois qui achètent des voitures pour la première fois.

Si tous ces gens utilisent le même type de carburant que nous, quel effet cela aura-t-il sur les réserves mondiales de pétrole? Eh oui! Il est tout à fait logique de croire que nous payerons plus cher pour une quantité d'essence globale qui sera épuisée plus rapidement.

De plus, ces millions de véhicules supplémentaires seront certes plus écologiques que ceux qui circulaient en Chine il y a cinq ans ou que les modèles encore plus vieux qui roulent dans les pays développés. Mais tous ces nouveaux véhicules chinois n'étaient pas là il y a cinq ans, ce qui veut dire que le niveau des gaz à effet de serre rejetés atteindra des sommets... stratosphériques.

Il est donc probablement dans le meilleur intérêt de la planète que nous trouvions une source d'alimentation alternative pour la Chine, particulièrement si cette source peut produire de l'énergie à des fins autres que l'automobile, qui dans le cas contraire devra se tourner vers le charbon.

Comme il s'avère, une source d'énergie alternative est exactement ce qu'ont en tête les sages compagnies, et cette source sera sans doute les piles à combustion. En effet, elles s'avèrent beaucoup plus sensées, dans l'immédiat, pour répondre aux besoins de la Chine que de tout autre pays développé.
Alex Law
Alex Law
Expert automobile