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La Mazda MX-5 à l'école de dérapage

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Justin Pritchard
Ce petit roadster mordant en met plein la vue sur la piste
Aucune autre forme de conduite ne m'a autant éprouvé et fait mal paraître que le dérapage contrôlé, mieux connu sous le terme anglais drifting. Lors d'une séance à laquelle seules des voitures à roues motrices arrière pouvaient participer, le groupe d'élèves dont je faisais partie devait sillonner la piste ou «aire de dérapage» en essayant de perdre le contrôle avec grâce. Pas besoin de vous dire que ça sentait les pneus surchauffés! Et toute cette désinvolture automobile était en quelque sorte un clin d'oeil moqueur aux autres bolides de course qui se contentent de rouler entre les lignes.


Effectuer ce genre de manoeuvres sur le tarmac brûlant finit par user prématurément les pneus, en plus de salir et d'étourdir les conducteurs. Pendant les nombreux jours qui ont suivi, j'avais l'impression de toujours traîner sur moi des petits débris de caoutchouc...

Ce n'est certes pas la façon la plus logique de se déplacer, mais lorsqu'on l'exécute à la perfection, le dérapage contrôlé est extrêmement grisant pour le conducteur et divertissant pour les spectateurs. Ce sport connaît d'ailleurs une explosion de popularité en Amérique du Nord.

À ce sujet, l'instructeur Rafael Pimental m'a affirmé: «Le drifting existe depuis que les conducteurs ont commencé à vouloir attaquer agressivement les virages. Aujourd'hui, c'est devenu un sport motorisé à part entière comme le rallye ou les courses sur glace. Et c'est très amusant, d'où sa popularité. Il y a une foule de facteurs qui rendent les dérapages imprévisibles et intéressants.»

J'ai donc assisté à l'école de dérapage ONI JDM au Shannonville Motorsports Park afin de comprendre ce qui pousse des passionnés comme Pimental à se montrer aussi durs à l'endroit de leurs pneus. Aussi, je voulais apprendre quelques-unes de leurs meilleures techniques. Pour nous amuser, nous avions à notre disposition une immense surface fraîchement asphaltée sans le moindre obstacle ou élément distrayant.

Il me fallait au préalable trouver un véhicule à roues motrices arrière, de préférence très agile et assez fougueux. La petite Mazda MX-5 me semblait un choix évident avec sa répartition de poids parfaite, sa boîte manuelle à 6 rapports rapprochés et son moteur de 170 chevaux.

D'abord, les instructeurs nous ont expliqué comment perdre de la traction et la transformer en dérapage; puis, comment maintenir ce dérapage grâce à une pression bien dosée sur l'accélérateur. Qu'il s'agisse de tracer des cercles autour d'un cône ou d'effectuer une longue glissade, le principe est toujours le même.

Évidemment, les véhicules ne sont pas tous conçus de la même manière. La MX-5 fournit une adhérence accrue, ce qui nécessite une action plus vive du frein de stationnement jumelée à un mouvement brusque du volant. Sinon, même en enfonçant la pédale d'embrayage à haut régime et en tournant le volant, la perte de traction n'est pas suffisante pour générer un bon dérapage. Les instructeurs m'ont aidé à identifier la meilleure technique pour lancer la MX-5 de travers. Ainsi, je n'ai pas cessé de me répéter pendant toute la journée: «approche... débrayage... frein à main... volant... embrayage... accélérateur... accélérateur...»

Justin Pritchard
Justin Pritchard
Expert automobile
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