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Jour 6 - 7 h 00
Nous visitons la maison du Père Noël
Pas besoin d'un réveille-matin quand un vieux camion à moteur diesel démarre juste à côté de ma fenêtre de chambre! Et aussi rustique que soit notre lieu d'escale, ce n'est pas l'eau chaude qui manque.
Après un bon déjeuner, nous avons quitté Delta Junction et pris l'autoroute Richardson. Mark, mon compagnon de voyage, tente de me faire croire que cette dernière a été rebaptisée en l'honneur de sa participation à l'aventure arctique de Porsche. Tu parles!
C'est d'abord moi qui prends le volant. Mark s'assoit à côté et nous sommes accompagnés de Tony Morris, derrière. Notre monture d'aujourd'hui : un Cayenne à moteur V6 qui avait démontré des signes de surchauffe intermittente. Malgré tout, notre expérience nous révèle un fonctionnement splendide à 3000 tours/minute.
Les routes d'Alaska sont nettement mieux entretenues que celles du Canada et la vie est belle. En milieu d'avant-midi, nous arrivons dans la ville de North Pole, où nous arrêtons pour croquer des images de la maison du Père Noël.
Jour 6 - 12 h
On a trouvé un Starbucks !
Un choc culturel nous attend à Fairbanks, une agglomération de 30 000 âmes perdue dans toute cette vaste solitude. Bonne nouvelle pour les amateurs de café java : non pas un, non pas deux, mais bien trois Starbucks s'y trouvent.
Une fois notre besoin en caféine assouvi, nous remontons à bord de notre Cayenne et prenons le chemin de Coldfoot. Nous suivons l'oléoduc trans-Alaska, ce conduit de 48 pouces de diamètre qui achemine de l'or noir de l'Océan Arctique jusqu'à Valdez, soit sur près de 1300 kilomètres!
À peine déguisé par les arbres rabougris en bordure de la route, un orignal gravit nonchalamment le flanc de montagne, pas du tout dérangé par notre passage. Sur plusieurs kilomètres, de maigres troncs noircis et de petits arbustes recroquevillés rappellent le feu de forêt de 2008 qui a dévasté 50 000 acres près de Fairbanks. Le spectacle silencieux et sinistre nous laisse toute une impression.
Porsche Cayenne Arctic Route Adventure : en vidéo
Jour 6 - 15 h
Il commence à faire drôlement froid!
La route monte constamment et, à certains endroits, la pente atteint 12 %. La végétation devient plus clairsemée et laisse ensuite toute la place à la neige. Le sommet des montagnes se transforme en dunes blanches découpées ici et là par des pitons rocheux. Le vent se montre féroce et, pour la première fois, nous goûtons au froid arctique. Jusqu'ici, nous avions eu la chance de connaître des températures supérieures à -10 degrés Celsius. Je suis bien contente de me trouver dans l'habitacle chaud et confortable du Porsche Cayenne. Puis vient le temps de redescendre de cet endroit si désert mais terriblement envoûtant.
Jour 6 - 1 h 45
Nous sommes officiellement dans l'Arctique!
Tout le monde se réjouit d'atteindre le cercle polaire. Une route sinueuse nous amène de l'autoroute jusqu'à une clairière où se trouve un poste d'information. Visiblement masochiste, mon compagnon de voyage Mark décide de se dénuder et c'est une fois vêtu seulement de ses boxers qu'il me demande de le prendre en photo à côté du fameux panneau « Arctic Circle », une édition du Toronto Star à la main.
Nous arrivons à Coldfoot Camp à 19h, le soleil encore très haut dans le ciel. Cette escale pour camionneurs et grands voyageurs consiste en un motel rudimentaire appelé Slate Creek Inn et un grand resto central entouré de camions qui marchent au ralenti.
Après un gros souper, nous saisissons nos ordinateurs portatifs et travaillons non pas dans nos chambres (affreusement simplistes et peu inspirantes), mais plutôt au bar du pub. Nous avons le plaisir de discuter avec Ashley, une jeune graduée de l'Iowa qui fait une fortune à servir de la bière et des repas aux camionneurs qui s'arrêtent ici.
Impossible de veiller plus longtemps, même si on nous promet que le spectacle des aurores boréales atteint son point culminant après 3h. Il est maintenant 1h30, l'air est sec et un mince filet de lumière blanche danse dans le firmament étoilé.