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Le contexte actuel est idéal pour entraîner des baisses de prix importantes

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Le meilleur taux d'intérêt
Alex Law
La vigueur du dollar et l'arrivée de nouveaux modèles rendent le tout possible
La vigueur du dollar et l'arrivée de nouveaux modèles rendent le tout possible

Si les consommateurs canadiens sont intéressés à économiser beaucoup d'argent en achetant leurs nouveaux véhicules neufs, les conditions gagnantes sont réunies.

Notre dollar affiche présentement un taux de change avec le dollar américain qu'il n'avait pas vu depuis plus d'une décennie. Pendant ce temps, la compétition entre les compagnies automobiles au Canada a presque atteint un seuil critique.

En effet, les véhicules neufs ont actuellement des prix surévalués sur le marché, tandis que les salles de montre des concessionnaires continuent d'accueillir de plus en plus de modèles. Bref, l'offre est trop élevée par rapport à la demande, ce qui est la recette classique d'un marché d'acheteurs.

Tout ce que les consommateurs canadiens doivent faire pour faire baisser les prix, c'est simplement d'arrêter d'acheter jusqu'à ce que la panique s'empare de toute l'industrie. Les compagnies automobiles faisaient déjà de l'argent quand le dollar canadien valait environ 0,75 $US, alors ils n'ont certainement enregistré que des profits depuis que le huard a pris de la valeur.

Si les consommateurs veulent se procurer des véhicules neufs, ils n'ont qu'à les acheter aux États-Unis, où ils sont de moins en moins dispendieux au fur et à mesure que le taux de change se nivelle. Ramener des véhicules de ce côté-ci de la frontière peut paraître une lourde tâche, mais on épargne des difficultés et des risques en faisant un peu de recherche et en trouvant le bon importateur. Le site du Registraire des véhicules importés (www.riv.ca) est un bon point de départ.

À l'heure actuelle, pratiquement tous les véhicules neufs sur le marché canadien se vendent moins cher aux États-Unis quand on tient compte du taux de change en vigueur. La différence augmente considérablement avec les modèles haut de gamme. Si vous magasinez pour une voiture qui coûte entre 65 000 $ et 80 000 $, par exemple, vous pourriez facilement économiser 10 000 $ et plus en achetant au sud de la frontière. Si vous songez à un bolide de plus de 100 000 $, préparez-vous à être abasourdi par la surcharge canadienne.

Certes, les compagnies automobiles au Canada n'ont pas encore eu le temps d'ajuster leurs prix en fonction de la remontée du dollar canadien, ce qui fausse légèrement les comparaisons.

Rappelons-le, chaque nouveau modèle introduit sur notre marché favorise les acheteurs. En ce moment, toutes les compagnies au Canada lancent de nouveaux modèles dans l'espoir de connaître des hausses de ventes importantes de neuf dans un marché essentiellement à plat. Toutefois, la croissance anticipée ne se produit pas.

D'accord, il y en a qui récoltent une plus grande part du gâteau en proposant des modèles dans des segments qui leur sont nouveaux, mais les augmentations de ventes demeurent en deçà des attentes. Une hausse annuelle de 5 %, c'est bien, mais pas quand on avait prévu 50 % ou même 100 % - ce que bien des compagnies ont fait ces dernières années.

Cette tendance à ne pas rencontrer les prévisions annuelles met beaucoup de pression sur les dirigeants de compagnies, une pression qui ne fera que s'intensifier alors que de plus en plus de modèles sont lancés et que les profits sont de moins en moins significatifs. Éventuellement, il se produira une rationalisation de l'industrie automobile canadienne: certaines firmes réduiront leur offre, tandis que d'autres quitteront carrément le pays. Mais avant que ce scénario drastique ne se concrétise, elles batailleront pour attirer l'attention des consommateurs et éviter de perdre la face, ce qui devrait se traduire par des baisses de prix.

Les compagnies qui sont actives sur notre territoire depuis longtemps (en particulier les Japonaises) ont fait beaucoup d'argent avec les consommateurs canadiens. Avec le huard qui grimpe en valeur, elles feront encore plus d'argent sans même changer leurs prix.

C'est à se demander pourquoi les compagnies automobiles pensent qu'elles peuvent s'en tirer comme ça, en chargeant davantage les acheteurs canadiens que ceux aux États-Unis.

Mais demandons-nous surtout ceci: pourquoi les consommateurs d'ici laissent-ils les compagnies faire ce qu'elles veulent? Après tout, le marché actuel inondé leur est favorable. Si assez de Canadiens retardent leurs achats de véhicules neufs pour quelques mois, nous verrons bientôt les prix chuter et/ou les promotions augmenter.
Alex Law
Alex Law
Expert automobile