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Nissan Rogue SL à TI 2012 : essai routier

Nissan Rogue SL à TI 2012 | Photo : Michel Deslauriers
Le meilleur taux d'intérêt
Michel Deslauriers
On tient bon
Le Rogue est en route pour célébrer sa meilleure année au chapitre des ventes depuis son introduction à l’automne de 2007. Ironiquement, le Nissan Rogue est plus populaire que jamais malgré une refonte de l’an prochain. Cependant, on a déjà vu cette tendance par le passé, avec d’autres véhicules, et le message est clair pour le constructeur : ne gâchez pas la recette gagnante.

Pas facile de se tailler une place dans la portion des multisegments compacts. Presque chaque fabricant en propose un, alors la concurrence est très forte. Le Nissan Rogue semble tirer son épingle du jeu grâce à son format idéal, son habitacle confortable et sa liste d’équipement raisonnable compte tenu du prix demandé.

Efficacité d’un 4-cylindres, en théorie
Comme le Honda CR-V, une seule combinaison moteur et boîte de vitesses est offerte dans le Nissan Rogue 2012. Il s’agit d’un 4-cylindres de 2,5 litres jumelé à une automatique à variation continue, produisant 170 chevaux et un couple de 175 lb-pi. C’est assez de muscle pour la plupart des acheteurs de multisegments compacts, et boucle le 0-100 km/h en 8,9 secondes.

En contrepartie, les cotes de consommation du Rogue à rouage intégral, soit 9,6 L/100km en ville et 7,7 L/100km sur l’autoroute, figurent parmi les pires de sa catégorie. Le Nissan n’est pas nécessairement ivrogne, mais d’autres multisegments compacts plus récents font mieux. Notre moyenne durant la semaine d’essai est un raisonnable 10,5 L/100km.

La boîte de vitesses inclut un bouton « sport » sur la console centrale; lorsqu’activé, ce mode améliore sa réactivité, et fonctionne bien à garder le moteur dans sa courbe de puissance. En revanche, le moteur grogne et se plaint davantage.

Comme la plupart des systèmes à transmission intégrale dans ce segment de marché, celui du Rogue actionne les roues avant en conduite normale, et achemine une partie du couple du moteur vers les roues arrière lorsqu’une perte d’adhérence est détectée. Pour nous donner un peu plus de confiance sur les surfaces glissantes, un bouton sur le tableau de bord nous permet de verrouiller le système en mode intégral. Une fois qu’on atteint des vitesses d’autoroute, le système se remet malheureusement par lui-même en mode automatique.

Nous avons conduit la Nissan Altima 2013, avec son moteur de 2,5 L et sa boîte CVT révisés : ce duo est plus raffiné et plus économe en carburant, et on assume (ou plutôt, on espère) qu’il se retrouvera dans la prochaine génération du Rogue.

Tableau de bord épuré
À l’intérieur du Rogue, on note une simplicité efficace, avec une planche de bord non cicatrisée par des interstices de panneaux et dotée d’un minimum de garnitures peintes argent. Avec des rhéostats pour régler le climatiseur automatique et un modèle de chaîne audio de format double DIN, comprenant un système de navigation à écran tactile, on ne trouvera pas un environnement plus épuré et facile d’utilisation.

Lorsqu’on opte pour la finition SL à TI, on obtient également un système de caméras à 360 degrés, un vue à vol d’oiseau du périmètre autour du Rogue. Avec des lentilles à l’avant, à l’arrière et sous les rétroviseurs, le système est très pratique pour se stationner comme un pro. On gagne aussi une vue de caméra au trottoir, côté passager, afin de perfectionner nos habiletés au niveau du stationnement en parallèle.

La sellerie de cuir, une autre exclusivité de la finition SL, dispose de perforations colorées en rouge ainsi que des coutures contrastantes rouges, une belle touche sportive pour un véhicule multisegment qui n’est pas très sportif. Avec amplement d’espace pour les passagers, à l’avant comme à l’arrière, tout le monde sera à l’aise assis dans le Rogue, à part peut-être l’occupant central de la banquette arrière, avec un coussin trop rembourré.

Parmi les autres critiques, les portes avant bénéficieraient d’une poignée de maintien à l’extrémité arrière de leurs accoudoirs, et la colonne de direction n’est pas télescopique.

Avec un volume de chargement de 818 litres (sièges arrière en place) ou de 1 639 litres (sièges arrière rabattus), il y a beaucoup d’espace pour vos possessions. Quand même, les gros canons de la catégorie, tels que les Honda CR-V, Toyota RAV4 et Ford Escape 2013, en contiennent davantage.

Ça ne rajeunit pas
Bien que le Nissan Rogue 2012 ne semble pas nécessairement vieillot, les nouveaux rivaux proposent plus d’équipement et plus de technologie, ainsi que des motorisations plus puissantes et moins énergivores.

À 23 778 $, le Rogue affiche un prix concurrentiel, se vendant moins cher que les Hyundai Tucson et Kia Sportage à boîte automatique. Il est cependant plus dispendieux que les versions de base du Dodge Journey et du Ford Escape.

Notre Rogue SL à TI, tout équipé, se détaille à 34 278 $ : trop cher payé, selon moi, pour un multisegment ou un VUS compact, peu importe la liste d’équipement. Je crois que la majorité des acheteurs du Rogue seront satisfaits avec la finition SV à rouage intégral, coûtant 28 678 $.

Le Rogue est un multisegment spacieux et bien équipé. Toutefois, il doit affronter des rivaux de taille, et lorsqu’on le compare aux nouveaux joueurs du segment, il profiterait d’une motorisation un peu plus raffinée et moins gourmande en essence. La prochaine génération du Rogue devrait régler ça.
Nissan Rogue SL TI 2012
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Michel Deslauriers
Michel Deslauriers
Expert automobile
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