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Les années se suivent et se ressemblent depuis quelques mois… en ce qui me concerne du moins! Au printemps 2020, après quelques semaines de confinement seulement, je faisais l’acquisition de cette Subaru Legacy GT SpecB 2007 pour étancher quelque peu ma soif de performance au volant. Bon, je l’admets, la version la plus épicée de la berline intermédiaire cette année-là n’est pas – et n’a jamais été – un monstre de puissance, mais face à ma Volkswagen Jetta City, cette berline quatre roues motrices avait (beaucoup) plus de potentiel.
Après plus d’un an de possession, cette version assez rare de la Legacy trouve encore le moyen d’accrocher un sourire à mon visage, non pas pour ses performances ahurissantes, mais bien pour l’ensemble de son œuvre. Mon métier m’amène à conduire une centaine de véhicules par année – certains d’entre eux qui repoussent parfois les limites de la physique –, mais chaque fois que je reprends le volant de cette vieille Subaru – de plus de 200 000 km soit dit en passant –, j’apprécie son côté mécanique, plus archaïque quoi! J’adore la sonorité de cette mécanique boxer, le sifflement du turbocompresseur et de sa valve de surpression, les pots d’échappement un peu moins restrictifs et ces freins haute performance ajoutés en cours de route, et cette nette impression de conduire un objet que je contrôle, un objet imparfait qui vibre, qui rugit, qui m’oblige à rester vigilant finalement.
Un nouveau projet
Un peu plus d’un an après la plus récente acquisition, je tombe sur cette petite annonce d’un Ford Ranger XLT 2004, une livrée à cabine simple et boîte longue (de sept pieds) équipée d’une boîte manuelle, des quatre roues motrices et du « gros » V6 de 4,0-litres de cylindrée. En faisant quelques recherches, je me rends compte que cette version est assez rare sur le marché. En fait, les exemplaires de la camionnette compacte américaine encore en bon état sont eux aussi assez difficiles à dénicher. Après tout, Ford a mis fin à cette génération du Ranger en 2011 et plusieurs propriétaires du petit pickup n’hésitent pas à l’utiliser quotidiennement pour le travail.
Je ne pouvais donc pas laisser passer une telle chance; j’ai donc ajouté ce vieux pickup à ma modeste flotte.
Le Ranger était chaussé de pneus neufs tout terrain, mais ceux-ci étaient surdimensionnés, une situation pas vraiment idéale, ne serait-ce que pour faire une manœuvre à basse vitesse, les pneus qui frottaient à l’avant lorsque je braquais le volant au maximum. Rien d’inquiétant certes, mais tout de même, je me devais de corriger le tir avec des pneus aux dimensions d’origine. C’est ce que j’ai fait en refilant ces autres pneus à un autre amateur de camionnettes via les petites annonces.
Et pourquoi pas des pneus quatre saisons?
Vu l’utilisation restreinte que je comptais en faire, l’idée m’est venue d’équiper mon nouveau jouet de pneus quatre saisons homologués pour l’hiver, notamment pour éviter le changement de pneus deux fois par année. D’ailleurs, je dois l’avouer, à l’exception de quelques tests de pneus quatre saisons en hiver au fil des ans, ce train de pneus quatre saisons était le premier que j’acceptais d’installer sur l’un de mes véhicules personnels, car j’ai toujours milité en faveur du pneu d’hiver, même avant que le gouvernement québécois n’oblige les automobilistes de la belle province de munir leurs véhicules de tels pneus.
Mais bon, la présence d’un flocon sur les flancs des pneus quatre saisons allait tout de même me permettre de rouler avec ces semelles pendant la saison froide.
Le BFGoodrich T/A K02
C’est vers le fabricant BFGoodrich que je me suis tourné pour voir si un train de pneus quatre saisons homologué pour l’hiver était aussi bon qu’un authentique pneu d’hiver lorsque les conditions se détériorent. Cette gamme de pneus tout terrain n’a plus vraiment de présentation, BFGoodrich qui est reconnu pour ses présences en sport motorisé, notamment la célèbre épreuve du Baja 500 qui met en scène quelques-uns des bolides les plus robustes du globe.
Le BFGoodrich T/A K02 n’est peut-être pas un pneu aussi agressif que la gamme conçue pour une conduite aussi ardue que celle dans le désert mexicain, mais il se veut un modèle tout à fait capable de résister aux traitements d’un parcours hors route – à vitesse raisonnable –, mais également au parcours quotidien, en ville, au chalet, un peu partout quoi!
Introduit en 2013, le K02 n’est plus une nouveauté sur le marché. Et pourtant, sa réputation piquait ma curiosité. Lorsqu’ils ont été dévoilés, les flancs étaient 20 % plus résistants, avec une bande de 20 % fois plus résistante sur le bitume. En revanche, sur le gravier, cette dernière était deux fois plus résistante que le modèle précédent. La traction serait également bonifiée de 10 % dans la boue et de 19 % dans la neige.
Sur le sec
Jusqu’ici, ma nouvelle acquisition a malheureusement passé quelques semaines au garage, l’approvisionnement en pièces étant plus compliqué depuis le début de cette pandémie. Heureusement, j’ai pu rouler mon vieux pickup avec ses nouvelles semelles. Non seulement ceux-ci sont moins imposants dans les arches de roues du camion, mais ils s’avèrent également assez silencieux, malgré leur design de pneu tout terrain. C’est vrai que le Ford Ranger n’est pas exactement la définition d’un véhicule moderne, confortable et silencieux. L’ancienne génération du pickup a plus de points en commun avec un tracteur… et c’est justement ce qui m’attire dans ce projet!
Chaque fois que je me place derrière son volant, je retrouve un véhicule bruyant, sautillant (lorsque la boîte est vide) et mal insonorisé. Mais, je peux au moins me féliciter d’avoir opté pour ces pneus, car leur silence de roulement est vraiment ce qui m’a frappé dès les premiers kilomètres, tandis que l’adhérence n’est pas si mal pour un Ford Ranger. J’ai tout de même hâte au retour du temps chaud, car je n’ai pas pu essayer ces pneus sur un asphalte réchauffé.
Et en hiver?
Là où ça devient intéressant, c’est de voir si ces pneus quatre saisons sont aussi bons que BFGoodrich le prétend. Je vais donc être très attentif à la performance de ces K02 lorsque la neige, la glace et tout ce que l’hiver amène avec elle s’installeront pour de bon… et ça ne devrait tarder!
Rendez-vous un peu plus tard cet hiver pour un compte-rendu un peu plus détaillé de cet essai de pneus quatre saisons homologué pour l’hiver.