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Subaru BRZ 2016 : premières impressions

2016 Subaru BRZ | Photo : Mathieu St-Pierre
Le meilleur taux d'intérêt
Mathieu St-Pierre
Des moments incroyables grâce à la BRZ

Vancouver, Colombie-Britannique — Je venais tout juste de terminer l'essai d'une WRX (ne manquez pas mon compte rendu prochainement) quand j'ai pris possession d'une Subaru BRZ 2016 Rouge pur. Cette année, les changements se limitent à ladite couleur et à de nouvelles garnitures intérieures. Malgré cela, les moments que j'ai vécus ont renoué mon amour pour la BRZ. 

Cette voiture s'adresse aux mordus du volant, tout comme sa jumelle, la Scion FR-S, ainsi que la fantastique Mazda MX-5 de 4e génération. Je parle de ceux qui recherchent de véritables sensations de conduite, pas un effet placebo engendré par un gros moteur et une orgie de technologies. Des passionnés qui désirent communier avec la machine, ne faire qu'un avec elle et la contrôler à leur guise. Voilà ce que m'a réservé la BRZ sur les routes secondaires de la Colombie-Britannique.

La Subaru BRZ, une sportive pure
La Subaru BRZ 2016 est une voiture sport classique qui remplit toutes ses promesses. Au lieu de viser le tour le plus rapide en piste ou encore le meilleur temps au quart de mille, elle promet de nous faire sentir comme un pilote chevronné lorsqu'on exploite son potentiel et qu'on la voit comme le prolongement de notre corps et de notre esprit.

J'ai fait quelque chose d'un peu inhabituel avec la BRZ : rouler à fond sur un chemin de gravier, souvent en faisant valser le train arrière. Au début, j'aurais aimé pouvoir compter sur la WRX, mais je me suis vite ravisé. Après quelques courbes seulement, je me suis transformé en Ari Vatanen aux commandes de son Escort RS1800 (Mk1). Je n'étais peut-être pas aussi bon ni rapide que lui, mais j'ai adoré la sensation.

La Subaru BRZ se dévoile à ceux qui arrivent à la comprendre. Soyons bien clairs : même ma mère pourrait facilement la conduire et se taper du bon temps (en faisant abstraction du bruit et du manque de confort, bien sûr). Or, la BRZ est tellement plus que ça.

Juste assez, c'est beaucoup
Alimentée par un moteur à 4 cylindres à plat de 200 chevaux, la Subaru BRZ 2016 est, à l'instar de la Nissan Micra de course, une voiture     qui a besoin de momentum. Une fois lancée, c'est au conducteur de s'assurer que la BRZ conserve le rythme. Oui, un peu plus de puissance et de couple aideraient à sortir plus rapidement des virages, mais ce ne serait pas beaucoup plus satisfaisant ou gratifiant. La clé, c'est de maintenir le 4-cylindres dans sa plage de régime optimale; il est le plus heureux au-delà de 6 000 tours/minute.

La BRZ se conduit toute seule, si vous voyez ce que je veux dire, mais la dextérité et la finesse d'un as du volant la rendent bien vivante et dynamique. La pédale d'embrayage se module aisément (mais on ne doit pas la relâcher subitement avec l'accélérateur au fond), la course rapprochée des rapports est stimulante à effectuer avec le levier (mais attention pour ne pas rétrograder directement du 5e au 2e rapport par manque de concentration, ce qui m'est presque arrivé) et les pédales sont parfaitement disposées pour pratiquer le talon-pointe (beaucoup mieux en fait que dans la WRX).

La BRZ communique très bien avec le pilote
Sur la route, la Subaru BRZ 2016 gagne lentement du momentum, car la puissance du moteur à 4 cylindres à plat coule de façon linéaire, sans pointe ni creux. Résultat : la sensation de vitesse n'arrive qu'au-delà de 100 km/h. La voiture reste calme et stable même à plus de 160 km/h (je l'ai validé plusieurs fois en piste), en partie parce que son châssis est incroyablement neutre et léger. J'ai noté seulement un roulis de caisse minime dans les changements de direction brusques. Au volant, on sent très bien l'agilité et la vivacité de la BRZ. De même, la suspension se montre ferme et bien amortie pour qu'on sache ce qui se passe aux 4 coins sans se faire brasser la cage. 

La Subaru BRZ 2016 établit une communication franche et directe avec le conducteur et c'est à lui ou elle qu'il revient de faire bon (ou mauvais) usage de l'information. Sur le chemin de gravier dont je vous ai parlé, j'ai vite réalisé que je pouvais délester le train arrière de la BRZ simplement en relâchant délicatement l'accélérateur, tournant le volant pour déraper, enfonçant à nouveau la pédale et contrebraquant ensuite dans une bonne mesure. Créer et contrôler un effet de pendule avec la BRZ est aussi facile que trouver un joint de pot à Vancouver. C'est d'ailleurs à partir de ce moment-là qu'elle m'a conquis et que je me suis permis certains écarts.

Je ne dis pas que j'ai roulé très vite, mais j'ai conduit la BRZ avec force et vigueur et elle a toujours suivi le rythme des WRX. Sa direction à assistance électrique se veut l'une des plus précises et communicatives qui soient; jumelée à une suspension avant MacPherson et à une suspension arrière à double levier triangulaire, elle procure une maniabilité formidable. Si le devant mord bien dans les courbes, on ne doit pas ouvrir les gaz trop tôt après le point de corde, sinon les pneus Michelin ne pourront pas suivre l'angle du volant ni la trajectoire qu'on désire. Quoi qu'il en soit, la BRZ démontre une adhérence phénoménale lorsqu'on la conduit intelligemment. 

Mon seul véritable souhait, j'imagine, serait des freins plus puissants. Bon, je dois avouer que j'ai martelé la pédale beaucoup plus souvent et agressivement qu'un conducteur normal le ferait, mais mes précédents essais en piste avec la Subaru BRZ (et la Scion FR-S) m'ont révélé un léger manque de docilité en début de course de la pédale. Cela dit, les freins de la BRZ ont moins souffert que ceux de la WRX étant donné le gabarit plus pesant et les élans plus rapides de cette dernière.

Conduisez la BRZ comme si vous l'aviez volée
J'adore la BRZ. C'est une voiture extrêmement compétente, à l'instar de la MX-5, et même si l'idée d'un moteur plus puissant me fait saliver, je ne crois pas que j'aurais pu passer du meilleur temps. 

Non, ce n'est pas vrai : avec une quarantaine de chevaux additionnels, l'expérience deviendrait encore plus grisante et mémorable. D'ici à ce que Subaru lance une version turbocompressée ou quelque chose du genre, la BRZ fait amplement l'affaire et je vous recommande même de la conduire sur des circuits, car c'est la seule façon de l'apprécier pleinement.

Subaru BRZ 2016
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Mathieu St-Pierre
Mathieu St-Pierre
Expert automobile
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