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Vaut-il mieux faire dans la discrétion?

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Miranda Lightstone
J’aime bien un beau char clinquant. Robe vert lime, bouche d’air sur le capot, ailes bombées, aileron démesuré, ensemble de jupes, autocollants tape-à-l’œil, alouette. Les chars clinquants attirent toute l’attention, ils ont de la gueule et, habituellement, livrent la marchandise promise. Si je conduis un modèle provocant, je m’attends à me faire dévisager et bombarder de questions toute la semaine et, en général, à piquer la curiosité des voisins comme des passants.

Alors quand on m’a lancé les clés d’un Volkwagen Passat 2012 beige champagne, j’anticipais une semaine de balades plaisantes et tranquilles… du moins, c’est ce que je croyais.

Faut croire que les Allemands ont encore sorti un lapin de leur chapeau. Évidemment, je rentrerai dans les détails dans mon essai de la VW Passat 2012, mais ils doivent vraiment avoir trouvé le tour, parce que je n’ai jamais conduit une voiture si banale qui a fait tourner autant de têtes. Des regards furtifs des piétons aux conducteurs qui squattaient mon angle mort pour mieux admirer la silhouette de la Passat… Je n’y comprenais rien.

Volkswagen Passat Comfortline 2012 vue 3/4 arrière
Volkswagen Passat Comfortline 2012 (Photo: Sébastien D'Amour/Auto123.com)

Un monsieur d’un certain âge a même osé cogner sur ma fenêtre pour me poser des questions! Il cherchait à troquer son Acura 2002 pour un nouveau modèle, et il penchait du côté de Volks. Il a remarqué que ma machine était neuve (comment, je ne le sais toujours pas) et était complètement intrigué par l’ensemble en général… il m’a même demandé d’ouvrir le coffre, qui l’a dûment impressionné par sa taille.

On a parlé 20 bonnes minutes de tout ce que la voiture avait à offrir et on a déterminé qu’il devrait investir dans la version diesel (il fait souvent le trajet Montréal-Boston et emprunte surtout l’autoroute), après quoi je suis carrément descendue de la Passat, histoire de la regarder dans son ensemble, me demandant si possiblement un élément de style extérieur m’avait échappé (une saillie cachée, un aileron que je n’avais pas remarqué, peut-être une affiche « Admirez-moi! », quelque chose…).

Non. Devant moi se tenait simplement une Volkswagen discrète, beige champagne, subtile, classique. Rien de plus, rien de moins. Et ça m’a frappé!

Voilà la formule magique. Avec tout le bling-bling et le fla-fla sur les routes aujourd’hui (je pense au festival d’éclatantes petites Fiat, Fiesta, MINI et Mazda2… mmm), la Passat nous offre un répit pour le moins bienvenu. Volkswagen a donné au public une voiture calme et raffinée qui se distingue du peloton grâce à une silhouette discrète et un air modeste.

Et il me semble que ce soit une tendance déferlant sur les constructeurs : de Subaru à BMW, les fils conducteurs esthétiques sont plus difficiles à cerner et plus faciles à négliger, et pourtant, ils attirent toujours notre regard, comme la VW Passat 2012 en a si bien fait la preuve.

Fait intéressant : je suis arrivée à cette conclusion au terme d’une semaine passée à capoter sur les photos des sublimes machines modifiées au max de notre couverture du salon SEMA 2011. Comble de l’ironie? Peut-être.

Alors sans doute qu’il vaut mieux, effectivement, faire dans la discrétion… quelqu’un pourrait s’asseoir avec Matt St-Pierre et lui expliquer calmement, svp?
Miranda Lightstone
Miranda Lightstone
Expert automobile
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