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Premier essai de la BMW M850i xDrive 2019, une mangeuse de points d’inaptitude

BMW M850i xDrive 2019 | Photo : D.Rufiange
Le meilleur taux d'intérêt
Daniel Rufiange
La nouvelle Série 8 peut être livrée avec ou sans toit, et une variante M est attendue un peu plus tard

Palm Springs, Californie – En 1990, BMW ajoutait une voiture à sa gamme avec la 850i. Le modèle visait une clientèle encore plus sélecte que celle déjà vendue à la cause. Il fut produit jusqu’en 1999 et fut finalement sacrifié en raison de ventes jugées trop faibles.

Vingt ans plus tard, la firme bavaroise revient à la charge avec une nouvelle Série 8. Cette fois, le modèle est en ligne continue avec le reste de l’offre. Il vient en fait prendre la place de la Série 6, sacrifiée au passage.

L’ironie, c’est qu’en 1990, la Série 6 était disparue à l’arrivée de la Série 8, mais les deux modèles n’avaient rien en commun.

Lors d’un événement BMW auquel nous avons participé récemment, nous avons pris le volant du nouveau bolide pour une trentaine de minutes, question de nous faire une idée. Puis, la piste nous attendait, question de l’approfondir un peu plus… légalement.

| Photo : D.Rufiange

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce premier contact nous a laissé une impression plus solide que faible.

Regardons ça brièvement.

Pas une Série 7 modifiée
Esthétiquement, on ne se le cachera pas, la Série 8 avance des lignes spectaculaires. Les têtes se tournent sur son passage. Elle frappe davantage l’imaginaire que la Série 6 qui, malgré une superbe coupe, est toujours demeurée dans l’ombre.

Le lien entre les deux, toutefois, c’est qu’elles ont leur personnalité propre. Ainsi, la Série 8 n’est pas qu’une simple Série 7 retravaillée ; les deux modèles sont distincts et ne s’adressent vraiment pas au même acheteur.

| Photo : D.Rufiange

Grand luxe
L’impression est la même à l’intérieur. Jamais n’a-t-on l’impression d’être à bord du navire amiral de l’entreprise. La Série 8 est un produit à part entière. Quant au luxe, on peut quasiment le humer tellement le cocon en regorge. De la qualité des matériaux à liste d’équipement, en passant par les bidules de sécurité, on affiche complet ; enfin presque.

C’est aussi vrai en matière connectivité. À ce dernier chapitre, par exemple, les mises à jour du nouveau système multimédia de BMW (version 7.0) se font automatiquement avec la magie des ondes. La chaîne audio Harmon/Kardon, qui affiche une grande qualité, peut être remplacée par une unité signée Bowers & Wilkins, certaine d’amener vos oreilles et vos sens ailleurs.

Bref, tout est possible à bord.

| Photo : D.Rufiange

Il y a des déceptions, cependant, et c’est typique de ce qu’on retrouve chez les constructeurs allemands. Par exemple, le modèle est livré avec les sièges chauffants, mais il faut débourser des billets supplémentaires pour avoir des baquets ventilés.

À plus de 110 000 $ la copie, c’est une insulte. On comprend la stratégie de BMW ; sa clientèle a les moyens de se payer des options, mais franchement, comme acheteur, ce n’est pas le genre d’argument qui séduit.

Heureusement pour le constructeur, le modèle a d’autres atouts dans sa manche.

Mécanique : une écurie entière
Sous l’immense capot de la Série 8, on retrouve un V8 biturbo de 4,4 litres. Ce dernier offre au conducteur, sur un plateau d’argent, la bagatelle de 523 chevaux ainsi qu’un couple de 553 livres-pieds.

| Photo : D.Rufiange

La Série 8 a beau être lourde, le bloc qui bosse entre les roues avant pourrait catapulter une navette spatiale en orbite. Celui-ci nous donne un aperçu de sa détermination lorsqu’on appuie sur le bouton de démarrage. Son vrombissement, qui se laisse entendre grâce à l’orgue installé sous le véhicule, suffit à nous en donner une idée et nous met dans l’ambiance pour ce qui suit.

Une transmission automatique à huit rapports équipe le modèle.

Et pour vous donner une idée du degré de sophistication de la Série 8, cette boîte peut travailler en symbiose avec le système de navigation. Ainsi, la route enregistrée pour votre parcours aura un effet sur le travail de la boîte. Par exemple, à l’approche d’une intersection, elle rétrogradera plus rapidement pour économiser les freins et utiliser le moteur pour ralentir le véhicule. Mieux, sur un chemin sinueux, elle évitera les changements de rapports inutiles entre deux virages rapprochés si elle juge opportun de conserver un rapport pour maximiser le comportement du véhicule à l’enchaînement desdits virages.

De la haute voltige. Mais pas de sièges ventilés de Série…

| Photo : D.Rufiange

Convaincante, enivrante, mais bedonnante
Sur la route, avant de tester les capacités en apparence illimitées du bolide, on prend acte du degré de construction de ce dernier. En refermant la portière, on est coupé de monde extérieur. En enfilant les premiers kilomètres, on découvre une voiture au comportement routier hyper doux.

Puis, on cède à la tentation. On fait passer les réglages de la suspension adaptative au mode sport, puis on violente la pédale d’accélération. Là, on obtient des poussées franchement impressionnantes, doublé d’une musique qui agit sur la pilosité.

On a en fait hâte au prochain feu de circulation ou au prochain arrêt pour recommencer. C’est addictif, on vous en conjure, et c’est légal comme drogue.

Le problème, c’est qu’on ne peut exploiter le potentiel de ce jouet sur les routes publiques. En pleine accélération, on a les yeux partout pour surveiller si une auto-patrouille n’a pas allumé ses gyrophares. Si ça peut en exciter certains, ça en rend nerveux d’autres, dont l’auteur de ces lignes qui a besoin de son permis pour effectuer son travail.

| Photo : D.Rufiange

Heureusement, une session sur piste s’en est suivi et là, les yeux n’avaient qu’à repérer deux choses lorsque la pédale était au fond ; le point de freinage et celui d’entrée du prochain virage. Sur circuit, la Série 8 fait état de tout son talent, mais nous montre aussi son plus grand défaut : son poids.

En fait, elle nous enseigne qu’elle doit être maîtrisée avec doigté pour être appréciée, car sinon, on finit par se battre avec elle. C’est ce qui s’est produit lors des premiers tours effectués sur le tracé du Centre de performance de BMW. Heureusement, après quelques tours, tout était rentré dans l’ordre.

Néanmoins, la Série nous avait servi un avertissement. Elle ne demande pas le respect ; elle l’exige.

| Photo : D.Rufiange

Conclusion
Nous aurons l’occasion un peu plus tard en avril de conduire cette Série 8 une semaine entière. Nous effectuerons alors un suivi pour venir porter un verdict final sur cette nouvelle venue, surtout dans le cadre d’une conduite au quotidien.

Le premier contact a été probant ; on verra pour la suite.

Article par Auto123.com

Galerie de photos de la BMW Série 8 2019, version cabriolet

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    Daniel Rufiange
    Daniel Rufiange
    Expert automobile
    • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
    • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
    • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque