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Comparaison : BMW M3 vs BMW M4 Competition 2021, ou le débat manuelle vs automatique

La BMW M4 Competition 2021 et la BMW M3 2021 | Photo : BMW (Lucas Scarfone)
Le meilleur taux d'intérêt
Vincent Aubé
Nos collaborateurs se livrent un match comparatif amical afin de voir quelle voiture ils choisiraient s’ils avaient le choix entre une M3 ou une M4 Competition
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Bowmanville, Ontario – C’est dans une atmosphère conviviale que s’est déroulé cette journée à la piste du Canadian Tire Motorsport Park, en banlieue de Toronto, organisée par BMW. Le constructeur bavarois avait convié quelques membres de la presse automobile canadienne en cette première journée de réouverture de la frontière Québec-Ontario pour les voyages jugés non essentiels. Nous sommes toujours en mode pandémie après tout! Au menu de cette journée en circuit fermé, une belle sélection de véhicules M… et même une MINI Cooper JCW fraîchement redessinée!

Et pourtant, même si ce genre d’activité comblerait n’importe quel passionné de performance automobile – je m’inclus dans le groupe –, il règne en fond de toile une ambiance un peu plus maussade. Je vous rassure, ça n’a rien à voir avec la température idéale de ce jeudi 17 juin, ni même avec l’accueil des gens de BMW Canada. Même les bolides réunis ont de quoi faire saliver les plus critiques d’entre nous.

Non, cette triste impression de « dernière fois » est même mise de l’avant par le directeur des communications de l’entreprise pour BMW Canada, Marc Belcourt, qui nous rappelle que ce type de journée où seules les motorisations essence se côtoient ne risque plus d’arriver aussi souvent à l’avenir.

C’est également pour cette raison que l’ami Benoit Charette – et collaborateur pour Auto123 – s’est joint à ce match amical entre deux livrées de la voiture de performance telle qu’on la connaît depuis plus d’un siècle.

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La BMW M4 Competition
La BMW M4 Competition | Photo : BMW (Lucas Scarfone)

D’un côté, on retrouve la nouvelle berline BMW M3 en livrée « régulière » à roues arrière motrices et boîte manuelle. Face à elle, le coupé M4 Competition fait toujours confiance à ses seules deux roues motrices arrière, mais troque sa boîte de vitesses à trois pédales pour une unité automatique à huit rapports! Eh oui, une automatique à bord d’une icône aussi importante que la BMW M3 ou la M4, ça se peut. Sachez que les deux combinaisons sont possibles pour cette sixième génération de la M3, la M4 qui a fait son apparition à la génération précédente, rappelons-le.

Pour en finir avec la double grille de calandre
Depuis le jour un où le constructeur a dévoilé le faciès de la nouvelle mouture, les débats sur le web s’enflamment, tellement en fait que des préparateurs proposent même de transformer le museau de l’une ou l’autre des voitures M pour quelque chose de plus effacé.

Peu importe où vous vous situez dans ce débat entourant l’apparence de ces deux performantes, sachez une chose : le bouclier en question est moins répugnant en personne. Quand on prend le temps de faire le tour des deux voitures, on réalise qu’il y a une certaine cohérence avec le reste de la silhouette. Ces arêtes plus dramatiques s’agencent parfaitement avec l’autre extrémité des deux versions intimement liées. Au-delà de ce grillage controversé, la M3 et la M4 respectent la tradition avec des ailes élargies, des jantes au design complexe, un diffuseur arrière fonctionnel et ce fameux quatuor de tuyaux d’échappement. Au-delà du pif, ça se tient donc!

La BMW M3, trois quarts avant
La BMW M3, trois quarts avant | Photo : BMW (Lucas Scarfone)

Livrée Competition ou non?
Pour les non-initiés, l’écusson Competition a été greffé à la gamme M il y a quelques saisons à peine et ce dernier obtient le même mandat que la lettre « S » apposée sur les bolides AMG de Mercedes-Benz. La mention Competition ne se limite pas à quelques artifices esthétiques, il y a également un bonus flagrant sous le pied droit.

Dans ce cas bien précis, la berline M3 est équipée du même moteur 6-cylindres en ligne biturbo de 3,0-litres de cylindrée, implanté à bord du tandem X3 M/X4 M. La puissance de cette M3 « régulière » est de 473 chevaux, tandis que le couple atteint son maximum à 406 lb-pi. Le coupé M4 Competition, en revanche, se bombe le torse avec ses 503 chevaux et, surtout, ce couple optimal de 479 lb-pi. Voilà probablement la plus grande différence entre les deux bolides!

Écusson M4 Competition
Écusson M4 Competition | Photo : BMW (Lucas Scarfone)

Si la M3 conserve le choix des puristes, une bonne vieille boîte manuelle à six rapports, la M4 Competition vient obligatoirement avec une boîte automatique à huit rapports, issue du catalogue du fournisseur ZF. Le conducteur de la vieille école n’hésitera pas très longtemps, la simple mention d’une boîte manuelle M étant suffisante pour signer le contrat d’achat, mais cela signifie également que la mécanique n’est pas aussi énergique que dans celle qui porte l’écusson Competition. Et croyez-moi, ça paraît sous le pied droit!

En fait, l’ajout de la boîte de vitesses automatique à l’équation est un « pensez-y-bien », puisqu’au-delà du gain en puissance et en couple fourni par la version à manuelle, c’est surtout lorsqu’est venu le temps de payer que l’option Competition devient alléchante. En effet, il suffit d’allonger 4 800 $ au prix de la livrée régulière pour avoir droit à l’explosivité de la version Competition.

Écusson M3
Écusson M3 | Photo : BMW (Lucas Scarfone)

Au volant
Sur le parcours aménagé au CTMP, BMW avait mis à notre disposition ces deux bolides et c’est vraiment dans ces conditions qu’on peut sentir comment la voiture se comporte lorsqu’elle est poussée un peu plus que sur la route où plusieurs facteurs viennent freiner les ardeurs du conducteur.

Même en se limitant aux deux premiers rapports dans un exercice d’autocross, la berline M3 à boîte manuelle et la M4 Competition à boîte automatique se sont comportées de manière exemplaire, mais différente. Le coupé, avec sa boîte automatique, a l’avantage sur la berline munie d’une boîte manuelle, puisqu’il permet au conducteur de garder ses deux mains sur le volant en tout temps, un net avantage dans un virage serré. Même si l’unité manuelle est (très) précise et agréable à manier, elle n’est pas aussi rapide que la boîte automatique qui, je dois l’avouer, se comporte merveilleusement lors des rétrogradations. Ce n’est pas aussi chirurgical qu’une boîte à double embrayage, mais ça s’en approche drôlement!

J’ai également trouvé que la berline était plus sous-vireuse que le coupé plus puissant. Pourtant, les deux voitures sont très similaires. Là où l’écart est plus facile à observer, c’est sous la pédale de droite. Les 30 chevaux et 73 lb-pi de couple supplémentaires bonifient suffisamment les performances de la livrée Competition pour qu’on s’en aperçoive dès les premiers instants.

La BMW M4 Competition, sur la piste
La BMW M4 Competition, sur la piste | Photo : BMW (Lucas Scarfone)

Je me dois tout de même de mentionner la présence du groupe optionnel Carbon M (à bord de la M4 Competition), ce dernier qui ajoute des sièges baquets moulés en fibre de carbone, ainsi que quelques détails réalisés dans le précieux matériau. Les sièges sont beaucoup plus enveloppants que ceux boulonnés dans la berline M3, un élément qui contribue à mieux garder le pilote en place sur un circuit plus technique comme celui du CTMP. Est-ce possible de vivre au quotidien avec ces sièges rigides? La réponse est oui, mais avec de tels baquets, il arrive à l’occasion que l’entrée ou la sortie du véhicule soit plus ardue. Néanmoins, le fait qu’ils proposent un ajustement électrique est déjà un gros avantage sur d’autres sièges moulés et fixes disponibles ailleurs dans l’industrie.

Ai-je vraiment besoin d’ajouter que la mécanique – que nous avons pu découvrir à bord des X3 M et X4 M – est majestueuse, surtout dans le coupé M4 Competition. Les accélérations sont fulgurantes, la sonorité frise la perfection et le rendement est phénoménal. Même les freinages sont à couper le souffle. En fait, j’ai même pu découvrir que le système de fermeture automatique des fenêtres lors d’un freinage d’urgence fonctionne à merveille. Il faut l’essayer pour le croire!

La BMW M3, avant
La BMW M3, avant | Photo : BMW (Lucas Scarfone)

Le mot de la fin… ou laquelle choisir?
Que vous optiez pour l’une ou l’autre des versions présentées dans ce texte, vous ne serez pas déçus. L’adrénaline sera clairement au rendez-vous avec la boîte manuelle ou l’unité automatique. La M3 à boîte manuelle est certainement l’option du puriste qui refuse de dire adieu à cette solution du passé, mais l’option Competition est celle tout indiquée pour les sessions en circuit fermé. Remarquez, la moins puissante des deux peut facilement tirer son épingle du jeu dans un tel contexte.

Benoit a choisi la M3 pour les raisons énumérées ci-dessus, tandis que j’ai été séduit par la M4 Competition, et ce, même s’il est devenu ardu de rouler en circuit fermé dans la belle province l’été.

Petite note au sujet des deux sportives : les gens de BMW ne l’ont pas confirmé, mais il ne serait pas surprenant que cette M3/M4 à boîte manuelle soit la dernière de la lignée. Après tout, le virage électrique arrive à vitesse grand V!

À voir aussi : Voici les BMW M3 et M4 2021

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La BMW M4 Competition 2021 et la BMW M3 2021, avant
La BMW M4 Competition 2021 et la BMW M3 2021, avant | Photo : BMW (Lucas Scarfone)
La BMW M3, profil
La BMW M3, profil | Photo : BMW (Lucas Scarfone)
La BMW M4 Competition, arrière
La BMW M4 Competition, arrière | Photo : BMW (Lucas Scarfone)
La BMW M3, intérieur
La BMW M3, intérieur | Photo : BMW (Lucas Scarfone)
La BMW M4 Competition, intérieur
La BMW M4 Competition, intérieur | Photo : BMW (Lucas Scarfone)
La BMW M3, sur la piste
La BMW M3, sur la piste | Photo : BMW (Lucas Scarfone)
La BMW M4 Competition, en plein virage
La BMW M4 Competition, en plein virage | Photo : BMW (Lucas Scarfone)
Vincent Aubé
Vincent Aubé
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 60 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque