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Essai : Subaru Outback 3.0R Premier Package 2007

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Le meilleur taux d'intérêt
Michel Deslauriers
Quatre à plat turbo, ou six à plat?

(Photo: Philippe Champoux)
Quand Subaru a pris une Legacy familiale parfaitement terne en 1995, en a haussé la suspension, a peint les pare-chocs et les bas de la carrosserie en gris, a installé Crocodile Dundee derrière le volant et en a fait un véhicule utilitaire sport, qui aurait pu deviner que l'Outback allait connaître le succès ?

Pas moi.

Pourtant, c'en est un. D'accord, Subaru ne les vend pas à plein camion, mais après 10 années sur le marché, Outback est devenue un nom familier. Je suis prêt à gager qu'un certain nombre de personnes ne réalisent même pas qu'elle utilise la même base que la Legacy. Ainsi, Crocodile Dundee s'est révélé une bonne idée de marketing de la part de Subaru. Le constructeur n'a pas toujours des idées de génie, cependant; on n'a qu'à penser à l'Outback SUS (la berline) et au Baja, si je peux me permettre de rouvrir des vieilles plaies.

Alors, pourquoi Subaru vend-elle une version à 6 cylindres quand elle dispose d'un excellent moteur turbocompressé ? Eh bien, il semble que les deux mécaniques attirent deux clientèles différentes : le 4-cylindres
(Photo: Philippe Champoux)
turbo de 243 chevaux est plutôt axé sur la performance; pour ce qui est du 6-cylindres de 245 chevaux, il est plus doux et propose une courbe de puissance plus linéaire. Tant qu'à être dans les chiffres, disons que le 6-cylindres de 3 litres doit faire le travail avec moins de couple que le 4-cylindres de 2,5 litres : 215 livres-pied contre 241. De plus, la consommation moyenne de carburant du 3-litres au cours de ma semaine d'essai s'est maintenue à 13,9 litres aux 100 kilomètres, ce qui pourrait être beaucoup mieux.

Même si ses performances ne sont pas explosives comme celles du 4-cylindres turbo, elles sont toutefois gratifiantes. La combinaison moteur et boîte de vitesses fonctionne bien et en douceur. Vous pouvez également passer les rapports vous-même en utilisant le mode manuel Sportshift; personnellement, je ne l'ai pas utilisé, car je n'avais pas l'impression que les performances s'en trouvaient améliorées. L'un des essayeurs s'est plaint de la rudesse du moteur à 6 cylindres et, fait étrange, du fait qu'il ne donnait pas la même impression dans le B9 Tribeca. Je l'ai trouvé un peu bruyant à pleine accélération. Cependant, ce moteur à cylindres opposés émet une sonorité gutturale très agréable, typique des Subaru.

(Photo: Philippe Champoux)
La tenue de route agit également en douceur, peut-être un petit peu trop à mon goût. Par comparaison avec la Legacy familiale, l'Outback montre plus de roulis, un débattement de la suspension plus grand et un centre de gravité plus haut. Elle ne partage qu'une seule caractéristique avec la Legacy, la fermeté des amortisseurs; et on le sent quand on passe sur des bosses. Je pourrais toutefois comprendre qu'on ne soit pas de mon avis et qu'on préfère la version Crocodile Dundee à la Legacy.

L'habitacle de l'Outback 3.0R est passablement luxueux. Les sièges très fermes sont recouverts de cuir, comme le volant, et la qualité des matériaux utilisés est sans reproche. Les appliques de similibois s'agencent très bien avec l'intérieur beige; ce qui n'est pas le cas de l'applique métallique argenté du centre de la console. Le système de navigation à écran tactile est convivial, et la chaîne audio comprenant le changeur de 6 CD et le lecteur MP3 est excellente.
Michel Deslauriers
Michel Deslauriers
Expert automobile
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