Dévalant le petit parcours délimité de cônes, sirènes hurlant, gyrophares brillant, je me dis : « Ça ne peut pas être légal ce que je fais. »
M’étant trouvée dans un lieu public, je suis certaine que les autorités compétentes auraient sévi. Mais comme nous nous trouvions dans un endroit réservé pour ce genre d’exercice, il n’y avait aucun problème.
Tout ce qu’il y a de plus légal. Donc, il n’en tenait qu’à moi de creuser pour découvrir ce que les nouvelles Ford Police Interceptor berline et Police Interceptor utilitaire ont dans le ventre.
Le départ de la fameuse Ford Crown Victoria a laissé un grand vide dans les rangs des services de police, partout où elle était en service. Plusieurs en viennent à se demander si elle pourra être détrônée à titre de reine des voitures de police.
Les gens chez Ford ont confiance que oui, par la nouvelle génération de véhicules policiers. La réputation acquise par la marque à l’ovale devrait rendre la transition plutôt aisée, puisque plusieurs pièces pourront être réutilisées – un atout indéniable pour les comptables.
Rompant avec la tradition, les nouveaux Interceptor berline (basée sur la Taurus) et utilitaire (basé sur l’Explorer) sont tous deux mus par un modeste V6 et comptent sur une transmission intégrale. Il ne sera pas facile de renoncer au V8 de la Crown Victoria et d’oublier que les Interceptor ne sont pas des propulsions.
Mais Ford n’y est tout de même pas allée avec le dos de la cuillère. Pour mettre toutes les chances de son côté, elle a taillé sur mesure ses véhicules aux requêtes d’un comité consultatif nord-américain, constitué de 24 représentants des forces de l’ordre.
Pour les rendre aussi homogènes que possible, Ford s’est servie d’une seule plateforme pour mettre au point la berline et l’utilitaire Police Interceptor. De la même façon, l’habitacle est disposé identiquement dans les deux véhicules.
Grâce à une coque extra-rigide en acier inoxydable et à plusieurs autres renforts, les policiers seront bien protégés dans l’éventualité d’une sortie de route à haute vitesse. Aussi, des portes pare-balles et des dossiers de sièges à l’épreuve des coups de couteaux. Réalité oblige.
Mécaniquement, les amortisseurs et les ressorts de suspension ont été renforcés, et les freins sont 60% plus costauds que ceux de la Taurus conventionnelle. Le moteur et la transmission bénéficient quant à eux d’un système de refroidissement 50% plus efficace par rapport au véhicule de série.
On a même équipé le dessous de la voiture d’une plaque d’acier inoxydable pour protéger les parties susceptibles de souffrir lors d’une poursuite hors-route. Un modèle de pneus Goodyear unique chausse les deux modèles policiers, de façon à ce que chaque roue soit interchangeable – question d’économie.
« Sous chaque aspect, nous tenions à surpasser ou à tout le moins égaler la marque laissée par la Crown Victoria », a dit David Shuttleworth, gérant marketing des véhicules commerciaux chez Ford du Canada.
Il s’empresse de faire remarquer que l’Interceptor est bien plus qu’un modèle de série rehaussé de quelques ajouts – c’est un véhicule conçu spécifiquement pour faire régner l’ordre et la loi. La nouvelle Ford comble-t-elle alors une des plus importantes demande des policiers?
Ces derniers désirent à tout prix une cabine spacieuse. Les longs quarts de travail sont simplement d’autant plus pénibles quand ils sont passés à bord d’un véhicule serré. Dans ce rayon, l’Interceptor rivalise avec la Crown Victoria. Les sièges sont à 9 pouces l’un de l’autre et les pédales réglables. Même les imposantes ceintures trouvent leur compte.
La disposition des commandes aussi a été pensé spécifiquement pour les policiers. De cette façon, le levier de vitesses a été déplacé de la console centrale à la colonne de direction, pour libérer de l’espace. Sur le volant, on retrouve des commandes pouvant contrôler jusqu’à quatre systèmes électroniques différents.
Les planchers sont tapissés d’un revêtement en vinyle, facile à nettoyer (sans commentaire). Quant aux portes arrières, elles peuvent s’ouvrir dans un angle allant jusqu’à 71 degrés, afin de bien « accommoder les clients ».
Bien que le V6 de l’Interceptor – dans chacune de ses déclinaisons – rompe avec la tradition, il offre tout de même plus de puissance et d’économie que l’ancien V8.
Le V6 de 3,5 L produit 288 chevaux – 38 de plus que dans la Crown Vic – et ne consomme que 11,4 et 7,5 L/100km (ville/autoroute). La version EcoBoost du même V6 offre quant à elle 365 chevaux pour une consommation de 13,3 et 8,8 L/100km.
Finalement, il y a le moteur qu’on retrouve dans l’Interceptor utilitaire, le V6 de 3,7 L développant 304 chevaux et atteignant 13.1 et 9.1 L/100 km ville/autoroute.
Prêter à une bande de journalistes affamés les clés de tels bolides crée autant de remous que de laisser des gamins se réfugier dans un Toys R Us. Les pneus ont crissé et les sirènes crié toute la journée… pour le bien de la science, évidemment, puisque nous devions déterminer si, en effet, les deux modèles Police Interceptor répondent aux attentes.
La tenue de route des deux véhicules était impressionnante, stable. Étonnamment, le comportement du VUS était presque similaire à celui de la berline. Ni les changements de direction, ni les oscillations du slalom n’ont pu le déstabiliser. Quand venait le temps de s’arrêter, les freins étaient intraitables.
Plus amusante encore était la visite occasionnelle des officiers en personne. Une autopatrouille nous suivant même, cellulaire dans les mains du passager pour enregistrer nos ébats. Un autre policier, plus curieux, en est venu à s’approcher pour nous observer de plus près.
« Un essai? » lui demande le représentant Ford.
« Naaah, juste ici pour observer, répond le brave homme qui, en pointant son véhicule de service orné d’un logo d’une marque rivale à Ford, ajoute : Cette bagnole-là ne vaut pas de la m**de ».
M’étant trouvée dans un lieu public, je suis certaine que les autorités compétentes auraient sévi. Mais comme nous nous trouvions dans un endroit réservé pour ce genre d’exercice, il n’y avait aucun problème.
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Tout ce qu’il y a de plus légal. Donc, il n’en tenait qu’à moi de creuser pour découvrir ce que les nouvelles Ford Police Interceptor berline et Police Interceptor utilitaire ont dans le ventre.
Le départ de la fameuse Ford Crown Victoria a laissé un grand vide dans les rangs des services de police, partout où elle était en service. Plusieurs en viennent à se demander si elle pourra être détrônée à titre de reine des voitures de police.
Les gens chez Ford ont confiance que oui, par la nouvelle génération de véhicules policiers. La réputation acquise par la marque à l’ovale devrait rendre la transition plutôt aisée, puisque plusieurs pièces pourront être réutilisées – un atout indéniable pour les comptables.
Rompant avec la tradition, les nouveaux Interceptor berline (basée sur la Taurus) et utilitaire (basé sur l’Explorer) sont tous deux mus par un modeste V6 et comptent sur une transmission intégrale. Il ne sera pas facile de renoncer au V8 de la Crown Victoria et d’oublier que les Interceptor ne sont pas des propulsions.
Mais Ford n’y est tout de même pas allée avec le dos de la cuillère. Pour mettre toutes les chances de son côté, elle a taillé sur mesure ses véhicules aux requêtes d’un comité consultatif nord-américain, constitué de 24 représentants des forces de l’ordre.
Pour les rendre aussi homogènes que possible, Ford s’est servie d’une seule plateforme pour mettre au point la berline et l’utilitaire Police Interceptor. De la même façon, l’habitacle est disposé identiquement dans les deux véhicules.
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| Ford s’est servie d’une seule plateforme pour mettre au point la berline et l’utilitaire Police Interceptor. (Photo: Ford) |
Grâce à une coque extra-rigide en acier inoxydable et à plusieurs autres renforts, les policiers seront bien protégés dans l’éventualité d’une sortie de route à haute vitesse. Aussi, des portes pare-balles et des dossiers de sièges à l’épreuve des coups de couteaux. Réalité oblige.
Mécaniquement, les amortisseurs et les ressorts de suspension ont été renforcés, et les freins sont 60% plus costauds que ceux de la Taurus conventionnelle. Le moteur et la transmission bénéficient quant à eux d’un système de refroidissement 50% plus efficace par rapport au véhicule de série.
On a même équipé le dessous de la voiture d’une plaque d’acier inoxydable pour protéger les parties susceptibles de souffrir lors d’une poursuite hors-route. Un modèle de pneus Goodyear unique chausse les deux modèles policiers, de façon à ce que chaque roue soit interchangeable – question d’économie.
« Sous chaque aspect, nous tenions à surpasser ou à tout le moins égaler la marque laissée par la Crown Victoria », a dit David Shuttleworth, gérant marketing des véhicules commerciaux chez Ford du Canada.
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| Un modèle de pneus Goodyear unique chausse les deux modèles policiers, de façon à ce que chaque roue soit interchangeable – question d’économie. (Photo: Ford) |
Il s’empresse de faire remarquer que l’Interceptor est bien plus qu’un modèle de série rehaussé de quelques ajouts – c’est un véhicule conçu spécifiquement pour faire régner l’ordre et la loi. La nouvelle Ford comble-t-elle alors une des plus importantes demande des policiers?
Ces derniers désirent à tout prix une cabine spacieuse. Les longs quarts de travail sont simplement d’autant plus pénibles quand ils sont passés à bord d’un véhicule serré. Dans ce rayon, l’Interceptor rivalise avec la Crown Victoria. Les sièges sont à 9 pouces l’un de l’autre et les pédales réglables. Même les imposantes ceintures trouvent leur compte.
La disposition des commandes aussi a été pensé spécifiquement pour les policiers. De cette façon, le levier de vitesses a été déplacé de la console centrale à la colonne de direction, pour libérer de l’espace. Sur le volant, on retrouve des commandes pouvant contrôler jusqu’à quatre systèmes électroniques différents.
Les planchers sont tapissés d’un revêtement en vinyle, facile à nettoyer (sans commentaire). Quant aux portes arrières, elles peuvent s’ouvrir dans un angle allant jusqu’à 71 degrés, afin de bien « accommoder les clients ».
Bien que le V6 de l’Interceptor – dans chacune de ses déclinaisons – rompe avec la tradition, il offre tout de même plus de puissance et d’économie que l’ancien V8.
Le V6 de 3,5 L produit 288 chevaux – 38 de plus que dans la Crown Vic – et ne consomme que 11,4 et 7,5 L/100km (ville/autoroute). La version EcoBoost du même V6 offre quant à elle 365 chevaux pour une consommation de 13,3 et 8,8 L/100km.
Finalement, il y a le moteur qu’on retrouve dans l’Interceptor utilitaire, le V6 de 3,7 L développant 304 chevaux et atteignant 13.1 et 9.1 L/100 km ville/autoroute.
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| Le V6 de 3,5 L produit 288 chevaux – 38 de plus que dans la Crown Vic – et ne consomme que 11,4 et 7,5 L/100km (ville/autoroute). (Photo: Ford) |
Prêter à une bande de journalistes affamés les clés de tels bolides crée autant de remous que de laisser des gamins se réfugier dans un Toys R Us. Les pneus ont crissé et les sirènes crié toute la journée… pour le bien de la science, évidemment, puisque nous devions déterminer si, en effet, les deux modèles Police Interceptor répondent aux attentes.
La tenue de route des deux véhicules était impressionnante, stable. Étonnamment, le comportement du VUS était presque similaire à celui de la berline. Ni les changements de direction, ni les oscillations du slalom n’ont pu le déstabiliser. Quand venait le temps de s’arrêter, les freins étaient intraitables.
Plus amusante encore était la visite occasionnelle des officiers en personne. Une autopatrouille nous suivant même, cellulaire dans les mains du passager pour enregistrer nos ébats. Un autre policier, plus curieux, en est venu à s’approcher pour nous observer de plus près.
« Un essai? » lui demande le représentant Ford.
« Naaah, juste ici pour observer, répond le brave homme qui, en pointant son véhicule de service orné d’un logo d’une marque rivale à Ford, ajoute : Cette bagnole-là ne vaut pas de la m**de ».
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