Fiche d'identité
Modèle : Murciélago
Version : unique
Segment : sportives de 100 000 $ et plus
Roues motrices : traction intégrale
Portières : 2
Places : 2
Sacs gonflables : 2
Concurrence : Aston Martin Vanquish, Ferrari 550 Maranello, Lotus Esprit
Les stars se font toujours attendre. La Lamborghini Murciélago en est une, sans l'ombre d'un doute. Et ce, même si sa carrière vient tout juste de débuter.Il est vrai que, d'emblée, le lancement d'une nouvelle Lamborghini est un événement en soi. Les Italiens, on le sait, ont le sens du dramatique, mais cette saga possède également des accents asiatiques et germaniques.
Le Projet 147
À l'origine, le remplacement de la Diablo devait se faire sous les auspices de Chrysler, sous le nom de code « Projet 147 ». Mais l'aventure Chrysler prit fin en 1994, Lamborghini passant aux mains d'un consortium asiatique ayant à sa tête Tommy Suharto, le fils du dictateur indonésien. Lors d'une visite aux ateliers de Sant'Agata, à l'été 1998, l'auteur de ces lignes avait même pu apercevoir un exemplaire roulant d'un prototype de la 147. Ce même été, sous l'impulsion d'un dirigeant à l'appétit gargantuesque (Ferdinand Piëch, du tout-puissant groupe Volkswagen), la marque au taureau tombait sous la férule de la marque aux anneaux ! En effet, Piëch décidait de confier le renouveau de Lamborghini à Audi. Cette passation des pouvoirs retarda à nouveau la sortie de la 147, Herr Doktor Piëch n'appréciant pas du tout ses formes tourmentées, dues au crayon de Zagato. Résultat, elle ne vit jamais le jour. Et ce, au grand soulagement des adeptes de cette marque mythique. On retournait donc à la case départ, ce qui eut pour effet de prolonger la durée de vie de la Diablo.