La plus grosse. La plus puissante. La plus performante. La plus robuste. La plus spacieuse. Ce sont toutes des raisons de se vanter.
Même si vous êtes fier de votre Dodge Dart Swinger 1970, le gars d’à-côté dans sa Challenger R/T 1970 avec un moteur de 7,2 litres l’est encore plus. Autre exemple : vous aimez montrer votre nouvelle Ram 1500, mais vous comprenez qu’il faut laisser la place au type qui conduit une Ram 2500 Power Wagon. Ça, c’est du sérieux!
Mon premier contact avec ce mastodonte (je parle du véhicule, bien sûr) remonte à plus de 10 ans. Comment l’oublier? C’est la Power Wagon 2005 qui m’a transformé en amateur de camionnettes! Au cours de la dernière décennie, j’ai essayé tous les modèles vendus en Amérique du Nord (et même quelques-uns qui ne le sont pas). Aujourd’hui, je boucle la boucle.
La principale différence entre les Ram Power Wagon de 2005 et de 2015 est le niveau de raffinement beaucoup plus élevé de la seconde. Ceci étant dit, elle n’hésitera pas à vous brasser la cage ni à faire trembler de peur le propriétaire d’une Toyota Prius c dans la voie adjacente.
De la puissance!
Côté mécanique, la Ram Power Wagon 2015 compte sur 2 très importants atouts qui la rendent plus « docile » : un V8 HEMI de 6,4 litres qui développe 410 chevaux et 429 livres-pied de couple ainsi qu’une boîte automatique à 6 rapports. Le système à 4 roues motrices emploie un boîtier de transfert manuel à prise temporaire avec passage à la volée; son rapport inférieur de 2,64:1 est une autre preuve du sérieux de cette grosse camionnette.
Soulignons également les différentiels avant et arrière à verrouillage électronique, la barre antiroulis avant à déconnexion électronique, les amortisseurs monotubes à gaz Bilstein et le treuil WARN d’une capacité de 12 000 livres. Afin de ne rien laisser au hasard en conduite hors route, des plaques de protection pour le réservoir de carburant et le boîtier de transfert de même que des pneus tout-terrain de 33 pouces sont ici de mise.
Au fil des ans, la Ram 2500 a perdu sa raison d’être : une prise de force permettant de faire fonctionner de l’équipement auxiliaire. Ce qui n’a pas changé, par contre, c’est sa capacité à rouler n’importe où.
De la robustesse!
Dans les endroits plus civilisés, elle domine à peu près tout ce qui bouge. Avec sa grande garde au sol et ses pneus massifs, elle offre une position de conduite à peine plus basse que celle d’un camion semi-remorque.
Le moteur de 6,4 litres représente une belle amélioration. Son couple supérieur est comme une bénédiction lorsqu’on accélère, mais il faut porter des bottes à cap d’acier d’une pointure de 14 pour enfoncer la pédale, si vous voyez ce que je veux dire. Bien que la boîte automatique change de rapport sans hésitation, n’allez pas croire que le V8 nous fait rapidement gagner de la vitesse. Après tout, on parle d’une camionnette de plus de 6 000 livres qui est aussi aérodynamique que l’Empire State Building! C’est amusant de pousser la machine à fond, mais naturellement, la consommation d’essence devient scandaleuse. Si ça vous préoccupe, la seule solution est de lever le pied, car Chrysler ne va certainement pas lancer une version hybride!
Conduire l’Everest
La direction et les freins m’ont paru meilleurs que ceux d’avant. Encore une fois, la pédale requiert une méchante pression pour que le véhicule s’immobilise. Ça se corse encore plus quand la caisse est chargée. La direction, elle, offre une assistance hydraulique et s’avère assez précise pour qu’on ne détruise pas la clôture du voisin en tournant le coin de rue.
J’ai placé quelques centaines de livres de déchets dans la caisse de la camionnette – elle peut transporter jusqu’à 3 110 livres – et son roulement s’est un peu amélioré. La suspension renforcée s’adoucit quand on charge minimalement la boîte.
Du caractère!
L’extérieur de cette camionnette est fait pour provoquer et intimider. Au début, j’aimais bien les décalques sur la carrosserie, mais après 2 ou 3 jours, j’aurais voulu passer un peu plus inaperçu. Personnellement, je garderais ceux sur le hayon et j’enlèverais tout le reste. Les blocs de phares noircis sont très cool et la calandre est mauditement bien réussie. Bref, Ram continue de dessiner les plus belles camionnettes au monde.
Pour une si grosse brute, l’habitacle est charmant et rafraîchissant. Merci au tableau de bord qui nous fait cadeau de grosses commandes faciles à accéder et à manipuler. La cerise sur le gâteau est le système d’infodivertissement Uconnect avec écran tactile de 8,4 pouces et navigation.
Du confort!
Mon modèle d’essai renfermait des sièges et un volant chauffants, une chaîne sonore haut de gamme, une caméra de recul très pratique (qui m’a empêché de renverser ma maison à plus d’une reprise), ainsi que des sièges à multiples réglages électriques et support lombaire. N’oublions pas le levier de vitesses monté sur la colonne de direction (youpi!).
Les places sont gigantesques, tant à l’avant qu’à l’arrière, si bien qu’on pourrait transporter 10 personnes en tout (il manquerait cependant quelques ceintures). Quand la banquette arrière n’est pas occupée, elle devient un énorme coffre.
Et le prix?
La Ram 2500 Power Wagon 2015 se vend à partir de 52 395 $. Le modèle 2016 est déjà disponible et son prix a grimpé de 5 000 $ en raison de divers ajouts. Avec les nombreuses options installées, la camionnette à cabine d’équipe (Crew Cab) que j’ai essayée frôlait les 65 000 $.
Il n’existe pas de véritable alternative sur le marché à l’heure actuelle. La future Ford F-150 Raptor 2017 est davantage conçue pour les loisirs que le travail, mais sa performance hors route se veut tout aussi exceptionnelle.
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