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Jaguar XJL Supercharged 2011 : essai routier

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Michel Deslauriers
Un minou enragé
Il y a encore des acheteurs de voitures qui aiment l’allure et la conduite rétro, mais il était grand temps pour Jaguar de revenir au goût du jour. On devait se départir du design de la vieille école, afin d’attirer une clientèle plus jeune mais sans nécessairement rivaliser avec les Mercedes-Benz, BMW et Audi de ce monde. Dans les couloirs du quartier général de Jaguar, les vestons en tweed ne sont définitivement plus à la mode.

De tous les angles, le design de la XJ gèle les passants. (Photo: Matthieu Lambert/Auto123.com)

Pour 2011, la XJ troque son allure archéologique pour un design plus moderne et qui est, avouons-le, fantastique. Les stylistes allemands ont fait des vagues ces dernières années, mais Ian Callum, ce vieux designer Brit dirigeant l’équipe créative de Jaguar depuis 1999, a toujours le talent pour crayonner une voiture aux lignes dramatiques.

De n’importe quel angle, la XJ fascine, gèle les curieux passants et sent la richesse et le snobisme à plein nez. Après tout, pour quelle autre raison les gens s’achètent-ils des voitures dispendieuses?

Elle ressemble à la plus petite XF, mais la XJ délaisse l’allure plus sportive pour une élégance pure, ce qui ne l’empêche pas d’exhiber un comportement plus dynamique lorsqu’on en a envie; elle le peut.

La XJ de base, bien que l’appeler une voiture de base s’avère plutôt insultant, est équipée d’un V8 atmosphérique de 5,0 litres développant 385 chevaux. Mais la version Supercharged dans laquelle on se pète les bretelles cette semaine déverse 470 chevaux et un couple de 424 livres-pied, grâce à l’ajout d’un compresseur volumétrique, évidemment. Ce moteur est connecté à une boîte automatique à 6 rapports avec mode manuel et sélecteurs au volant.

Le 0-100 km/h se conclut en seulement 4,5 secondes, alors que le quart de mille est réglé en 12,6 secondes à 181 km/h. C’est un chat enragé, c’est clair.

Le couple du moteur atteint son apogée entre 2 500 et 5 500 tours/minute, alors on profite d’un apport musclé du moteur, peu importe son régime. Activez le mode dynamique, et le ti-minou se fâche davantage, aiguisant ses griffes et s’apprêtant à sauter sur tout ce qui bouge. Écrasez l’accélérateur, cependant, et les pneus arrière de la XJL capitulent : comme un minou sur le point d’attaquer, le postérieur de la voiture dandine pendant que les roues cherchent de l’adhérence, preuve que le système antipatinage est quelque peu permissif. On s’amuse.

Et la sonorité du moteur nous rappelle celle d’un bon vieux V8 issu de Détroit, mais avec un rugissement plus docile, plus lent et plus fluide. Miaou!

Le V8 suralimenté de 5,0 litres génère 470 chevaux et un couple de 424 lb-pi. (Photo: Matthieu Lambert/Auto123.com)
Michel Deslauriers
Michel Deslauriers
Expert automobile
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